C’est
l’épreuve du feu pour le système ultralibéral
mondialisé : Rentabilité ou résilience ?
main invisible du marché ou centralisation étatique ?
privatisation ou nationalisation ? individualisme ou
collectivisme ? Profit immédiat ou
planification de long terme ? Spéculation boursière,
financière ou investissements productifs socialement
utile ? Capital fictif ou production réelle ?
La
pandémie du COVID-19 est à la fois le résultat
nécessaire et le révélateur éclatant du
système capitaliste sous sa forme actuelle c'est-à-dire
la plus élargie, sauvage et prédatrice… Toutes
les cartes sont rebattues, au moins dans la conscience des
travailleurs les plus directement soumis à l’impérialisme.
On
le sait depuis fort longtemps, et en particulier pour les plus jeunes
depuis la fameuse crise des « subprimes »:
Sous la domination d’un capitalisme prédateur assoiffé
de profit immédiat, de rentabilité maximale, de
« flux tendu » permanent, notre « système »
est déjà, et par définition, extrêmement
vulnérable. A la moindre inquiétude des « marchés »,
les cours de la bourse s’effondrent et l’économie,
presqu’intégralement privée, s’arrête.
Un événement inédit, massif, mondial comme celui
que nous vivons aujourd’hui vient évidemment impacter de
façon historique le château de carte d’un marché
soumis à une improbable « main invisible »
tant louée par Macron et tous les libéraux…
Après
avoir déchaîné dans nos médias les foudres
racistes sinophobes et anticommunistes durant les premiers jours de
l’épidémie, quand les seuls cas répertoriés
n’étaient que chinois, les « experts »
sont aujourd’hui forcés de revenir à la dure
réalité : Les mesures qu’il nous faut
désormais assumer, dans le brouhaha gouvernemento-patronal qui
espérait jouer la montre le plus longtemps possible, au
détriment de la santé des travailleurs, seront
largement plus « autoritaires » que celles
employées par la Chine le mois dernier. Avec une rapidité
et une organisation déconcertante, la Chine a
désormais quasi complètement endigué
l’épidémie, tandis que nous pataugeons encore ici
dans les pénuries et les tergiversations, incapables que nous
sommes d’organiser quoique ce soit de cohérent.
Evidemment
dans notre « monde », c’est la « liberté
individuelle » qui prime… Celle de dévaliser
compulsivement et anarchiquement les supermarchés, de déroger
à toutes les règles de sécurité, de ne se
préoccuper que de notre propre santé en
oubliant celle des autres. De l’admirable et héroïque
gestion de la crise par le peuple cubain au moment de la « période
spéciale » (années 90) à
l’organisation drastique des chinois malheureusement coutumiers
des luttes antivirales, nous avons sans aucun doute beaucoup de
choses à apprendre des autres peuples et ferions mieux de
remballer notre arrogance chauvine en ces temps difficiles.
Les
gouvernements et patronats occidentaux, leur système
totalement irresponsable, nous ont clairement mis en danger et ont
laissé les risques s’accumuler, avec une politique de
l’autruche symptomatique des stratégies court-termistes
pour le profit maximum, quelqu’en soit le prix sur le long
terme. Nous n’avons pas à gérer une guerre
d’invasion ou une catastrophe climatique, mais une précarité
sanitaire dont le système est, quoiqu’on en dise,
totalement responsable. Il suffit de voir l'état
d'abandon libéral budgétaire de la santé, des
déserts médicaux et de services publics, des fermetures
de hôpitaux et des lits imposés par les diktats libéraux
de l'Union Européenne. A cela s'ajoute aussi la baisse
des budgets de la recherche dont on voit l'importance surtout dans la
situation sanitaire désastreuse actuelle.
Pire :
alors que des pays socialistes de Cuba sous blocus, jusqu’à
la Chine elle-même, ont tout misé sur l’autosuffisance
industrielle, alimentaire, et même sanitaire (ou les sécurisent
activement par le renforcement des « nouvelles routes de
la soie »), les pays impérialistes ont au contraire
concentré tous leurs efforts à délocaliser
l’industrie et développer monstrueusement le chômage
de masse dans ses murs. Résultat : combien avons-nous de
jours d’avance en terme d’approvisionnement des denrées
les plus élémentaires ? Combien de temps tiendra
la mise à l’arrêt de l’appareil productif
nécessaire à notre vie, n’en déplaise
aux écologistes politiques décroissants qui
se taisent honteusement aujourd’hui ?
Dans
ce pays où le président s’est empressé de
supprimer l’ISF (soit 4 milliards non prélevés
sur les riches et qui auraient pourtant permis de financer 100 000
postes de fonctionnaires supplémentaires crucialement utiles
aujourd’hui), dans ce pays où la fraude fiscale des
riches privent la nation de 100 milliards d'euros, l’afflux de
malades va bouleverser le fonctionnement de toutes les structures de
santé. Le sabotage méthodique de notre système
de santé par le gouvernement à la solde des vautours,
des assassins de la finance, depuis de trop nombreuses années
ne peut plus désormais se masquer : Les caisses étaient
vides ? Alors d’où viennent les milliards que
Macron va maintenant sortir du chapeau (nos impôts) pour sauver
les activités privées et les banques ?
Pendant
ce temps, la Chine a construit en 10 jours des hôpitaux
provisoires pour accueillir les malades (16 pour Pékin!), et
le nombre des médecins et personnels de santé n’a
évidemment jamais manqué! La preuve : les chinois
envoient désormais des médecins en Italie pour les
aider et les instruire de leur expérience cruciale!
Quand
la France organise des « missions » à
l’étranger, c’est en général pour
bombarder et répandre la mort, le malheur, le pillage…
Quand la Chine envoie des missions, c’est pour contribuer à
l’effort international contre la pandémie qu’il
n’est plus question de comparer à la grippe (sic) !
Et ce n’est pas un épiphénomène : le
socialisme cubain lui-même est réputé depuis fort
longtemps pour ses missions humanitaires composées de milliers
de médecins partout dans le monde où le capitalisme se
montre totalement incapable et égoïste.
L’occident
tente depuis trop longtemps de mettre la Chine en quarantaine :
C’est à son tour de s’y retrouver… et la
Chine nous vient en aide ! Peut-on vivre une situation plus
claire ?
A
l’évidence, un système planifié, aux
secteurs stratégiques trop précieux pour être
livrés aux vautours de la finance, qui consacre ses efforts au
développement de la science, de la technique, des structures
de santé comme en Chine (et à Cuba, malgré son
isolement et le blocus qu’elle subit !) est un système
résilient, un système préparé, prêt
à affronter les catastrophes contingentes, qui ne manqueront
pas de se répéter à l’avenir, qu’il
s’agisse de notre sécurité sanitaire ou de notre
sécurité environnementale !
L’investissement
de long terme est une caractéristique essentielle des systèmes
socialistes, soucieux de leur durabilité contre les accidents,
les agressions, l’encerclement : C’est le seul
avenir que nous pouvons espérer en ces temps difficiles. C’est
aussi ce qui explique en quoi, face à une recherche lamentable
dans les pays réputés « les plus riches du
monde », c’est bien à Cuba et en Chine que
les premiers soins contre le coronavirus sont mis au point. C’est
Cuba qui a proposé la première aux chinois le
repositionnement de l’interleukine B2 pour lutter contre le
virus, et la Chine elle-même mettra sur le marché un
premier vaccin d’ici un mois, ce qui en soi est un exploit
technique ! L'OMS annonce la fin de l'épidémie
en Chine pour juin prochain, ce qui est un bon signe pour les
autres pays touchés, dont chez nous, à
condition que nos gouvernants bourgeois arrêtent de tergiverser
et adoptent la méthode chinoise de confinement, de quarantaine
et de production massive des moyens de soins.
Les
libéraux comme les fascistes, éternels adversaires de
l’avenir et du progrès, ont insulté les
« fonctionnaires » de fainéants et de
parasites pendant des décennies, ils les ont même
copieusement gazés et éborgnés, traînés
devant les tribunaux de classe ces derniers mois pour avoir
commis le crime de lutter pour protéger nos
conquêtes sociales, pour nos retraites, pour notre sécurité
sociale…
Aujourd’hui
Macron a l’audace de « compter sur eux »…
Il a sans doute raison, même si comme le disait un médecin
il y a peu face aux caméras : « l’inverse
reste à prouver » !
Et
il est plus qu’évident pour tout le monde que le
confinement total des patrons, des Macron, des Philippe ne sera
remarqué par personne dans ce monde, pendant que celui des
travailleurs provoquera l’asphyxie totale de notre économie.
Les
libéraux et les fascistes calomnient la Chine, Cuba, le
Venezuela de dictatures, d’Etats totalitaires ne respectant pas
les Droits de l’Homme… Mais c’est aujourd’hui
l’heure de vérité : pendant que ces
« élites » vont devoir assumer la
destruction criminelle de nos services publics, ce sont bien des
médecins chinois, cubains qui débarquent en Europe,
pour nous aider, peut être même pour nous sauver !
Il
est donc plus que temps de s’en rendre compte : Le
capitalisme agonise et nous met gravement en danger, nous entraîne
dans sa chute, tandis que, comme le répètent
inlassablement les communistes, malgré l’arrogance et
les perpétuelles calomnies de ceux qui ont oublié les
avancées historiques du camp soviétique, le capitalisme
n’est pas la fin de l’histoire, le socialisme étape
vers le communisme est bien l’avenir de l’Humanité !
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