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RPDC: Une diplomatie défensive pour la Paix

Que n'a-t-on pas entendu comme noms d'oiseaux de malheurs sur la Corée du Nord de la part de la presse impérialiste relayée par la presse des semi-colonies surtout depuis 2006 ? Tout y passe: " la folie, le dictateur, le tyran sanguinaire, l'empoisonneur, le monstre, l'affameur, Satan, le fauteur de guerre fanatique, le goulag asiatique, l'incarnation du mal, l'Etat voyou honni, la monarchie communiste, etc". C'est l'hystérie maladivement anticommuniste que l'on peut lire à longueur de sermons dans les médias impérialistes et néocoloniaux.

Tous ces sobriquets médisants sont distillés depuis que cette ex-colonie japonaise de 120.540 km2 et 25 millions d'habitants aujourd'hui possède la bombe nucléaire et la technologie balistique permettant d'atteindre le territoire des Etats-Unis, principale puissance impérialiste du monde qui ne cesse de la menacer de destruction totale tout en lui refusant le traité de paix qu'elle réclame depuis 1953.

Pourquoi chercher la maîtrise du nucléaire et de la technologie des fusées?

Voilà ce que camouflent les montagnes de mensonges et de calomnies sur la Corée du Nord que chacun lit, entend ou voit dans les presses impérialistes et néocoloniales :

"Bien que le napalm ait été utilisé dans plusieurs conflits après la Seconde Guerre mondiale – notamment lors de la guerre civile grecque (1944-1949) et en Indochine (1946-1954), ces utilisations n’atteignirent pas le volume largué par les avions américains pendant la brève mais dévastatrice guerre de Corée (1950-1953). Le napalm fut utilisé dans de telles quantités dès le tout premier jour, le 26 juin 1950, que le New York Herald Tribune titrait de façon provocante en octobre 1950 : « Napalm, l’arme numéro 1 en Corée ». Comme l’a rapporté l’International Peace Research Institute de Stockholm, « un total de 32.357 tonnes de napalm s’est abattu sur la Corée, près du double de ce qui avait été largué sur le Japon en 1945. Non seulement les Alliés ont largué plus de bombes sur la Corée que sur le théâtre du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale – 635.000 tonnes contre 503.000 tonnes – mais une plus grande partie de ce qui a été lâché était du napalm, en termes absolus et relatifs ». Le napalm était alors considéré comme une arme très efficace pour effectuer des bombardements de zone ou des bombardements stratégiques, c’est-à-dire des bombardements qui ne visaient pas seulement une infrastructure ou une position tactiques, mais couvraient toute la zone entourant la cible" (Voir: Chassin, Lionel Max, Aviation Indochine, Amiot-Dumont, 1954, Neer, Robert M.,  Napalm, An American Biography, Stockholm International Peace Research Institute, Incendiary Weapons).

On peut encore lire ceci : "Chaque jour, l’aviation américaine et britannique bombarde l’Irak, censé camoufler un programme d’armes chimiques et bactériologiques (lire pages 16 et 17). Un des objectifs affichés de la politique étrangère de Washington reste la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive. Pourtant, l’ouverture des archives prouve que les Etats-Unis ont été les premiers à intégrer l’arme bactériologique dans leur doctrine militaire. Et divers indices confirment qu’ils l’ont utilisée, au moins à titre expérimental, au cours de la guerre de Corée" (Monde Diplomatique de juillet 1999).

Les horreurs épouvantables subies par ce petit pays pendant le conflit de trois ans sont bien présentes dans la mémoire collective des Nord-Coréens. Les crimes US furent ainsi reconnus par le général étasunien Curtis Lemay : « Après avoir détruit 78 villes de la Corée du Nord et des milliers de villages, et tué un nombre incalculable de civils (…) Sur une période d’environ trois ans, nous avons tué, je dirais, 20 % de la population. Nous croyons maintenant qu’au nord du 38eme parallèle, la population de 8 à 9 millions d’habitants qui y vivait a été décimée de près du tiers durant les 37 mois de guerre « chaude » entre 1950 et 1953, ce qui constitue sans doute un pourcentage de mortalité sans précédent subi par un pays dû à la belligérance d’un autre » (Mondialisation. Ca, 03/09/2017).

La dimension congénitalement raciste du système impérialiste, stade suprême du capitalisme est ici illustrée par la comparaison des pertes en vies humaines subies par les victimes impérialistes de l'agression nazie lors de la seconde guerre antifasciste mondiale et on comprendra pourquoi "chat échaudé craint l'eau froide" dans le cas Coréen : « Durant la Deuxième Guerre mondiale, le Royaume-Uni a perdu 0,94 % de sa population, la France 1,35 %, la Chine 1,89 % et les USA 0,32 %. Durant la guerre de Corée, la Corée du Nord a perdu 30 % de sa population. » (idem). Et non seulement l'URSS, véritable vainqueur des nazis, a payé un lourd tribut entre 25 et 30 millions de morts, alors que les barbares US n'ont pas hésité une seule seconde à balancer deux bombes atomiques sur le Japon causant en une seconde plus de 250.000 morts.

Le résultat macabre des massacres génocidaires des USA en Corée,  sans compter les destructions de l'environnement et des infrastructures, varie, selon les sources, entre 2 à 3 millions de morts sur une population de 9 millions en 1953. 

Rien d'étonnant de la part du capitalisme états-unien qui s'est construit sur le génocide des Amérindiens par ses fondateurs cowboys et fanatiques chrétiens, puis sur l'esclavage des noirs et l'apartheid du Jim Crow que le "mouvement des droits civiques", en fait la rébellion nationale anti-apartheid des années 50, 60 et 70 des noirs, a combattu et dont les deux figures symboles furent assassinées : Martin Luther King et Malcom X.

La barbarie de la "raison du plus fort" contre les peuples est partie prenante de l'ADN de l'impérialisme US et Occidental, qui, au nom de "civiliser, démocratiser, humaniser" (sic!) les autres, n'a jamais hésité à commettre les pires crimes. Le Nazisme n'est ainsi, au fond, que le transfert des méthodes d'exploitation esclavagiste de l'Occident colonisateur dans les colonies au sein même des métropoles impérialistes, donc à l'intérieur des frontières des pays, Etats, Nations capitalistes impérialistes eux-mêmes.

Performance scientifique et technologique du petit pays communiste

Reconnaissons que l'expérience dévastatrice sur le plan humain et matériel de l'agression impérialiste en Corée milite objectivement et subjectivement pour la nécessité de se doter de moyen de destruction dissuasif équivalent. C'est le seul moyen pour dissuader l'impérialisme US de toute nouvelle tentative criminelle. C'est d'ailleurs la principale leçon que les peuples retiennent des agressions toutes basées sur les pires mensonges d'état USA/UE qui ont ramené l'Irak, puis la Libye à "l'âge de pierre" selon l'expression cynique de G. Bush junior. En fait "inutile d’être un grand expert, en effet, pour comprendre que la stratégie nucléaire nord-coréenne est purement défensive. Dissuasion du faible au fort, sa finalité est d’exposer l’agresseur à des représailles, et non de prendre l’initiative des hostilités. Les Nord-Coréens veulent échapper au sort de l’Irak et de la Libye, pulvérisés par les USA et leurs supplétifs pour avoir le bonheur de goûter les bienfaits de la démocratie importée manu militari" (Afrique Asie, juillet 2017).

Les trois dirigeants du Parti du Travail de Corée (PTC) qui se sont succédé ont agi dans ce sens conscient qu'ils sont que l'armistice de 1953 qui établit la ligne de démarcation sur le 38éme parallèle entre la Corée du Nord communiste et la Corée du Sud capitaliste n'est en réalité qu'une paix provisoire, précaire tant que les USA refusent un véritable accord de paix et maintiennent leurs  54 puis 15 bases militaires dotées de toute la panoplie d'armes de destruction massive du nucléaire au chimique sans oublier le bactériologique.

Les manœuvres militaires des USA et de la Corée capitaliste le long de la ligne de démarcation qui fait office de frontière entre le nord et le sud ont été ponctuées de tensions militaires régulières tout en étant autant d'étapes dans les efforts de la RPDC pour se doter de la bombe nucléaire, puis de la bombe à hydrogène et maîtriser la technologie balistique.

L'accélération des provocations militaires US a tout simplement accéléré l'effort nord-coréen au point, qu'aujourd'hui, il est quasi-certain que non seulement le pays est doté de la bombe A et H, mais il est en capacité de riposter à toute attaque des impérialistes par des frappes nucléaires sur le territoire même des Etats-Unis. C'est là un indicateur certain du niveau de développement industriel et technologique atteint par la Corée du Nord communiste qui n'a rien à envier sur ce plan à la Corée capitaliste pourtant érigée à coups de dollars comme "vitrine" anti-communiste dans le "bras de fer EST-OUEST durant la "guerre froide".

C'est là une donne nouvelle qui explique pourquoi les USA sont de plus en plus contraints de lâcher du lest permettant à leurs subordonnés sud-Coréens de répondre favorablement à la main tendue de la Corée du Nord.

La victoire diplomatique pour la paix de la Corée du Nord vient de se traduire par une seule et même équipe olympique des deux Etats Coréens, l'envoi d'une délégation du sud au nord et l'annonce d'une rencontre possible entre les USA et la RPDC au plus haut niveau. Bien entendu , il faut s'attendre à des tentatives de sabotages de ces efforts de paix par les USA qui n'ont d'autre politique que d'inverser les rôles pour cacher sa nature impérialiste va-t-en-guerre.

Quels sont les objectifs de la diplomatie de la RPDC ?

La ligne suivie par tous les dirigeants, le parti du Travail et l'Etat Nord-Coréen peut être résumée ainsi: "Un peuple, un pays, une Nation et deux Etats, deux systèmes" de la Corée réunifiée.

En d'autre terme, l'indépendance de la Corée du Sud capitaliste vis-à-vis des USA et donc le départ des bases et troupes Yankee de la péninsule coréenne est la base de la réunification du pays, du peuple, de la nation coréenne dans le respect des deux Etats et systèmes communiste au nord et capitaliste au sud. L'avenir de la Corée réunifiée dépendra donc ainsi de la seule volonté démocratique du peuple lui-même. C'est cela le cauchemar de l'impérialisme US.

On ne peut qu'être étonné de voir les impérialistes US, Occidentaux et Japonais mais aussi les capitalistes de la Corée du sud refuser et saboter cette proposition de la Corée communiste qui vise la paix et la réunification indépendante et souveraine de la péninsule coréenne.

Pourquoi, dans le cas coréen, au contraire du cas allemand, les impérialistes ont-ils si peur de la réunification de la péninsule coréenne? Craignent-ils une réédition pacifique de l'exemple de la réunification vietnamienne dans un Etat communiste ? Ont-ils vraiment l'assurance de la prétendue "supériorité" du capitalisme Sud-Coréen, souvent qualifié de "dragon modèle" pour duper les peuples opprimés, sur le communisme Nord-Coréen ? N'est-ce pas la même obsession de diviser pour mieux régner qui suinte des provocations guerrières US concernant la "politique d'une seule Chine" qui a permis le retour de Hong Kong et Macao dans la "mère patrie" et qui demeure l'objectif de la Chine Populaire communiste pour Taïwan ? Toutes les provocations US en Corée ne montrent-elles pas que les vantardises de la "fin de l'histoire" sont en réalité des contes de fées sur "le capitalisme éternel" auquel ses promoteurs ne croient pas vraiment ?

La RPDC, par sa politique de réunification de la Corée divisée, apparaît ici plus confiante et plus sûre de son système économique et social socialiste-communiste. C'est en tout cas l'objectif que fixe l'article premier de la constitution de 1974 qui dit que « la République populaire démocratique de Corée est un État socialiste souverain qui représente les intérêts de tout le peuple coréen ».

Les rescapés du camp socialiste démontrent la supériorité du socialisme communiste

L'annexion de la RDA (Allemagne de l'est) par la RFA (Allemagne de l'ouest) avait été le point de départ d'une campagne d'intoxication massive sur le thème de la "supériorité du capitalisme sur le socialisme". La "chute du mur" de Berlin avait été présentée comme "un vote par les pieds" des Allemands fuyant "l'horreur du communisme de caserne". La restauration du capitalisme en URSS et la défaite du camp socialiste mettait fin supposément à cette "parenthèse d'erreur historique" qu'aurait été la Révolution d'Octobre 1917, matrice de toutes les Révolutions, de toutes les conquêtes sociales, démocratiques et des indépendances nationales des ex-colonies au vingtième siècle.

Nous étions en 1989/91, et toute l'humanité était invité à chanter les louanges et à se mettre à l'école de la pensée unique libérale et se soumettre à la re-mondialisation du capitalisme impérialiste décidée par Washington, Londres, Berlin, Paris, Tokyo.

Les récalcitrants, comme l'Irak, puis la Libye, qui cherchaient à préserver leur indépendance nationale conquise à l'époque de la confrontation entre les camps socialiste et capitaliste, furent écrasés sous les bombes des impérialistes étatsuniens et européens en guise de punition.

Les travailleurs des pays impérialistes (USA/UE/Japon) ont été sommés d'accepter la liquidation par les politiques libérales de toutes leurs conquêtes sociales et démocratiques obtenues à l'époque de l'existence du camp socialiste communiste. Et les peuples forcés d'obéir aux diktats libéraux des institutions (OMC, FMI, BM) chargées d'appliquer au plan mondial le "consensus de Washington". En effet "moins d'Etat" est le slogan libéral qui s'est emparé du monde au profit des firmes, monopoles, Multinationales, Transnationales impérialistes qui ont ainsi transformé la planète en vaste marché  privatisé pour engranger le plus possible de profit maximum.

Mais dans ce marécage boueux où dominent sans limite les caïmans impérialistes en raison du renversement global du rapport des forces entre capital et travail et entre impérialisme et peuples opprimés, les rescapés du camp socialiste communiste temporairement vaincu que sont la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord et Cuba ont, non seulement, refusé les sirènes de la pensée unique libérale, mais ont, tout en prenant en compte le nouveau rapport des forces défavorables, maintenu le cap sur le rôle fondamental, stratégique et planificateur de l'Etat dirigé par le Parti Communiste.

Il suffit d'un peu d'objectivité pour constater que dans tous les pays (impérialistes, pays dépendants ou néo-colonies) se propagent et se développent le chômage, la précarité, les fermetures d'entreprises, les licenciements, la misère, la baisse des budgets de l'école, de la santé, des services sociaux et les salaires, c'est le contraire que l'on voit se réaliser dans les pays rescapés du camp socialiste (Chine, Vietnam, Corée du Nord, Cuba) à potentialités, des rythmes et capacités différentes.

Qui peut nier que la Chine est sortie de la famine des années après guerre pour prendre le large en terme de développement économique, scientifique, technique et social au point de devenir grâce à son "socialisme de marché à la chinoise" en réalité la première puissance économique du monde ? Comment ne pas observer que le développement de la Chine a été impulsé par la nouvelle économie politique (NEP) des "quatre modernisations" programmées par le Parti Communiste Chinois (PCC) à partir d'entreprises d'Etat détenant les secteurs stratégiques de la production industrielle, scientifique et technologique dont les objectifs sont planifiés dans le cadre de plans quinquennaux ou pluri-annuels ?

Comment ne pas constater que la combinaison du secteur socialiste pilote avec le secteur capitaliste d'Etat, les secteurs privés, les PME, PMI privés, l'économie provinciale, municipale, familiale sont les caractéristiques actuelles du "socialisme de marché" ou "capitalisme d'Etat" sous direction du Parti Communiste ?

Avec un niveau de développement beaucoup moins important, on peut faire remarquer que des performances économiques, scientifiques et technologiques sans aucune commune mesure comparable dans des pays équivalents soumis à l'impérialisme et ses diktats libéraux caractérisent le Vietnam, Cuba et la Corée du Nord. On peut par exemple citer la médecine, la pharmacie, la santé en général dans le cas de Cuba.

Mieux, tous les pays, comme ceux de l'ALBA en Amérique du sud qui ont pris le chemin de l'opposition au libéralisme et de la souveraineté nationale et populaire parviennent à sortir des millions de travailleurs de la misère et commencent à forger des économies relativement indépendantes en nationalisant les secteurs stratégiques pour prendre le chemin de la sortie progressive du sous développement.

La menace de guerre mondiale que font peser les impérialistes sur l'humanité         

Le Pentagone, c'est-à-dire le complexe militaro-industriel Yankee vient de pondre un rapport dans lequel on peut lire que " c’est la concurrence entre les grandes puissances – et non le terrorisme – qui est maintenant le principal objectif de la sécurité nationale américaine" (Mondialisation.ca, janvier 2018).

Désignant nommément les ennemis, le rapport du général James Mattis, secrétaire aux armées du gouvernement des Etats-Unis parle de "la menace croissante des puissances révisionnistes (sic!) aussi différentes que la Chine et la Russie, des nations qui cherchent à créer un monde cohérent avec leurs modèles autoritaires (resic!)" (idem).

La Chine est accusée de rechercher "l’hégémonie dans la région indo-pacifique à court terme et le remplacement des États-Unis pour atteindre la prééminence mondiale dans l’avenir" et constitue ainsi "un concurrent stratégique qui utilise une politique économique prédatrice pour intimider ses voisins tout en militarisant des aspects de la mer de Chine méridionale" (idem).

Selon le même document "La Russie tente d’obtenir le droit de veto sur les nations à sa périphérie en termes de décisions gouvernementales, économiques et diplomatiques, de briser l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et de changer les structures économiques et sécuritaires européennes et du Moyen-Orient" et "a violé les frontières des pays voisins et exerce un droit de veto sur les décisions économiques, diplomatiques et sécuritaires de ses voisins" (idem).

James Mattis désigne "trois régions clés : l’Indo-Pacifique, l’Europe et le Moyen-Orient" pour maintenir la domination US sur le monde sans oublier l’Amérique latine et à l’Afrique où il s'agit de "limiter l’influence néfaste des puissances non-africaines". Le rapport du Pentagone analyse ainsi l'évolution du monde depuis la défaite du camp socialiste : "Aujourd’hui, nous sortons d’une période d’atrophie stratégique, conscients du fait que notre avantage militaire compétitif s’est érodé... Nous sommes face à un désordre mondial accru, caractérisé par le déclin de l’ordre international fondé sur des règles de longue date, créant un environnement de sécurité plus complexe et plus volatil que tout ce que nous avons connu dans la mémoire récente. La concurrence stratégique entre les États, et non le terrorisme, est désormais la principale préoccupation pour la sécurité nationale des États-Unis". Puis le rapport menace ouvertement : "Si vous nous défiez, ce sera votre pire et plus long jour" (idem).

Le but clairement visé des fauteurs de guerre impérialistes est que les États-Unis restent "la puissance militaire prééminente dans le monde" pour "faire en sorte que l’équilibre des forces reste en notre faveur", de "mettre en place un ordre international qui est le plus favorable à notre sécurité et notre prospérité" et de "préserver notre accès aux marchés" (idem). Le rapport du Pentagone demande donc l'augmentation du budget militaire des USA qui fait déjà trois fois celui de la Chine et huit fois celui de la Russie parce que, voyez vous, sinon ce sera "l’érosion de l’influence mondiale américaine, l’érosion de la cohésion entre alliés et partenaires, et l’accès réduit aux marchés qui contribueront à la baisse de notre prospérité et de notre niveau de vie" (idem).

Moscou et Beijing ont publié des déclarations condamnant ce rapport guerrier des USA. La République Populaire de Chine a dénoncé le document comme "un retour à la mentalité de guerre froide" et la Russie a déclaré "qu'il est regrettable qu’au lieu d’avoir un dialogue normal, au lieu d’utiliser comme base la loi internationale, les États-Unis s’efforcent de prouver leur autorité à travers de telles stratégies et concepts d’affrontement impérialiste".

Il est clair que poussés par la crise général du système impérialiste, stade suprême du capitalisme, par son affaiblissement économique, scientifique et technologique et sa décadence parasitaire, la classe dirigeante bourgeoise étatsunienne et son armée se préparent à une guerre mondiale avec des armes nucléaires pour préserver leur hégémonie mondiale unilatérale prédatrice qui perdure depuis 1989/91.

Il est certain aussi que la loi du développement inégal de plus en plus favorable aux Etats, Nations, pays, peuples qui résistent aux diktats de la mondialisation libérale dominée par l'impérialisme Occidental, surtout principalement aux pays rescapés du camp socialiste permet de dire que l'aventure guerrière que nous annonce les USA actuellement freinée en Ukraine et en Syrie ne peut qu'aboutir à la défaite des fauteurs de guerre impérialistes USA/UE et leurs alliés des féodaux des pétro-dollars.

Le monde s'achemine non plus seulement vers des guerres de "faibles et de moyennes intensités", mais vers la guerre mondiale. Cette guerre rappellera, par certains aspects, la seconde guerre mondiale non pas par son caractère antifasciste, mais par son caractère anti-hégémonique, anti-parasitaire, anti-rentier contre la domination US/UE sur le monde. Les peuples doivent se préparer à infliger aux fauteurs de guerre impérialistes des "Stalingrad" libérateurs de la barbarie inhumaine qu'est le capitalisme impérialiste qui exploite les travailleurs, opprime les peuples et détruit la nature. Comme n'a cessé de le proclamer fort justement le géant communiste Fidel Castro: "Socialisme ou barbarie, nous vaincrons".



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