Les
10 et 24 avril, nous serons appelés à voter pour les
élections présidentielles. Après 5 ans d’un
mandat de Macron marqué par les reculs sociaux, les
augmentations de prix, les attaques faites à nos droits, ces
élections doivent être une occasion de stopper
les néo-libéraux, stopper l’autoritarisme
macronien.
Le
gouvernement et les grands médias cherchent à faire de
cette élection un duel, voire une triangulaire Macron –
Le Pen/Zemmour en agitant une fois de plus l’islam, l’étranger
ou le migrant comme cause des problèmes de ce pays. La mise en
avant des candidats d’extrême-droite vise à
assurer la réélection de Macron.
La
droite avec Pécresse liée au zemmourien Ciotti cherche
une « alternance » qui ne visera qu’à
prolonger en le durcissant le macronisme au service des riches et des
capitalistes.
A
gauche, plusieurs « opposants » à Macron
se bousculent au portillon, certains « macroncompatible »
en réalité, d’autres n’étant là
que pour témoigner; le seul candidat de rupture
avec les politiques néolibérales capable de
gagner est Jean-Luc Mélenchon. Le Rassemblement Communiste
appelle à faire bloc derrière cette candidature.
Vaincre
la résignation, déjouer le plan Macron
Emmanuel
Macron est l’artisan de la division, de la violence et de la
misère. Depuis son élection, nous sommes entrés
dans une phase encore plus violente de la crise du capitalisme. En
moins d’un an, la France compte 1 million de pauvres
supplémentaires : les milliardaires français n’ont
jamais connu la crise puisqu’ils ont gagné 175 milliards
d’euros entre mars et décembre 2020. C’est
l’équivalent de deux fois le budget de l’hôpital
public.
Pendant
que des milliers de travailleurs ont été licenciés
pendant la crise sanitaire, que les privés d’emploi
doivent affronter durement la réforme de l’assurance
chômage, une publication de l’Observatoire des
Multinationales a révélé que la rémunération
des actionnaires allait atteindre 51 milliards en 2021 soit une
hausse de 22% en un an !
Cette
violence, ce mépris incitent une partie des classes populaires
à se détourner du combat, à plonger dans la
résignation du fait des difficultés très
importantes du quotidien. C’est bien cela le plan Macron :
la stratégie du choc, de la violence et de l’étouffement
des classes populaires. C’est cela qu’il faut combattre
et cela passera aussi par les urnes en avril prochain. Il
est temps que la résignation cède la place à
l’espoir.
L’antifascisme
comme boussole
Face
au plan Macron, les oppositions sont étouffées, bien
aidées par des monopoles médiatiques qui n’ont
qu’à lui opposer des versions encore plus violentes :
Zemmour et Le Pen. Le renforcement du monopole médiatique de
Vincent Bolloré (CNews, Direct 8, Europe 1..) est édifiant
dans la création de cette “opposition” de façade,
qui n’a comme seul fonction de faire du musulman, de l’étranger
l’ennemi intérieur, un écran de fumée qui
permet au capital financier de continuer sa course au profit et
d’éluder les questions des salaires, des
pensions, des indemnités chômage, des services
publics et de la baisse du temps de travail. Cela donne aussi une
visibilité aux groupuscules fascistes qui se sentent
décomplexés et multiplient les attaques directes contre
le camp progressiste.
En
plus de « l’ennemi de l’intérieur »,
le capitalisme a besoin également d’un ennemi à
l’extérieur. C’est le rôle qu’il veut
faire jouer à la Chine et à la Russie pour mieux encore
détourner les colères des classes populaires.
Là
encore, Jean-Luc Mélenchon est le seul candidat à
déjouer le piège des fauteurs de guerre,
à ne pas flancher et à prôner une France
antiraciste et partisane de la paix.
L’unité
sur des bases de rupture
Notre
soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon est le
soutien à la résistance à la broyeuse
antisociale du capitalisme. C’est un souffle d’optimisme
face à la déferlante néo-libérale. Ce
soutien s’inscrit en cohérence avec toutes les
mobilisations populaires auxquelles nous avons pu participer ces
dernières années. Nous avons besoin d’en finir
avec ce système capitaliste qui entrave nos vies, rend
l’existence difficile pour la majorité, afin qu’une
minorité d’exploiteurs en profitent. La candidature
de Mélenchon, qui est l’expression de la résistance
anti-libérale, antifasciste, écologique, euro-critique
et anti-impérialiste, est une étape essentielle dans
cet objectif. Les grandes avancées de son
programme : augmentation des salaires, retraite à 60 ans,
renforcement des services publics ne pourront se faire que dans la
rupture avec la 5ème République
autocratique, le développement d’une République qui
organise une démocratie participative du peuple et par la
rupture avec les traités européens, avec l’Otan et
le rétablissement de la souveraineté populaire.
La
résignation doit laisser place au combat, le désespoir
à l’espoir ! En
2017, Mélenchon n’était pas loin de réussir,
c’est donc possible d’éviter le duel mortifère
Macron/ Le Pen-Zemmour. Comme le chantait le poète Aragon,
« sous la grêle, fou qui fait le délicat »,
ne faisons pas la fine bouche, soutenons notre meilleure chance
d’alternative, votons et faisons voter Jean Luc Mélenchon
!
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