Sur
185.000 inscrits, seuls 80.000 électeurs environ ont mis un
bulletin dans les 307 bureaux de vote. Le
président Macron se réjouit que 96,5 % aient voté
oui et 3,5 % non sur les 43,88 % qui se sont déplacés
pour voter.
Alors
que 56,12 % des électeurs inscrits ont respecté l’appel
des indépendantistes (FLNKS et autres) à ne pas
participer à ce scrutin référendaire.
La
raison invoquée par les indépendantistes est que la
tradition locale exige le respect d’une période de deuil
national à la mémoire des plus de 80 % de victimes
kanaks du covid.
Encore
une fois, il y a là une manifestation flagrante du mépris
colonial devant l’hécatombe qui frappe le peuple kanak
qui forme plus de 80 % des victimes de la pandémie en
Nouvelle-Calédonie.
Le
fait d’avoir maintenu autoritairement ce faux référendum
est le signe de la panique du colonialisme français qui a vu
s’éroder le vote colonial au profit du vote
indépendantiste lors des deux précédents
référendums.
De
plus, ce faux référendum bafoue le texte même de
« l'Accord de Nouméa » qui stipule que « 1.
L'identité kanak - L'organisation politique et sociale de la
Nouvelle-Calédonie doit mieux prendre en compte l'identité
kanak » et piétine ainsi ouvertement le droit au deuil
de ce peuple qui n’a pas fini de subir les horreurs coloniales.
Ensuite,
le Comité sur la décolonisation de l’ONU
reconnaît le droit à l’indépendance de la
Nouvelle-Calédonie et donc continue d’exiger de la
France coloniale la fin de l’annexion de ce territoire du
pacifique ainsi que d’autres.
Cette
victoire à la Pyrrhus du colonialisme est annonciatrice d’une
option répressive que la Kanaky a déjà connu
lors des heures sombres de la « grotte d’Ouvéa »,
les assassinats de Eloi Machoro, Jean-Marie Tjibaou, etc.
L’empressement
à imposer ce faux référendum ouvre une nouvelle
étape dans le processus vers l’indépendance de la
Nouvelle-Calédonie et la fin des colonies françaises du
Pacifique, de l’Océan Indien et de l’Atlantique.
Communistes
de France, nous dénonçons ce diktat du faux référendum
de l’arrogance coloniale vis à vis du peuple kanak et
exigeons le droit à l’indépendance de la
Nouvelle-Calédonie.
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