Les
résultats du vote au premier tour des élections
départementales et régionales ont plus d’une
raison d’inquiéter la bourgeoisie au pouvoir. Il
n’échappe à personne qu’au-delà
d’une gestion calamiteuse de l'envoi du matériel
électoral et de la tenue des bureaux de vote, l’abstention
record (près de 7 électeurs sur 10), dans les
conditions de fascisation actuelle, exprime un refus de vote plus
qu’une indifférence, une grève des urnes pour
dire non aux politiques libérales.
La
colère du peuple est bien réelle, même si elle ne
débouche pas encore sur la montée d’une réelle
alternative politique dans les urnes, après plus d’un an
de crise sanitaire et économique frappant les travailleurs
exploités, les chômeurs de plus en plus nombreux, les
quartiers et villages populaires. D’autre part, la montée
du FN/RN que nous prédisaient sondeurs et médias,
conviant les cadres fascistes sur tous les plateaux, sur toutes les
ondes, n’a pas eu lieu. Objectivement, la raclée
historique du parti macronien ne s’est pas accompagnée
d’une victoire du partenaire préféré de
Macron qu'est le RN.
Pour
autant, les organisations du camp antilibéral et antifasciste,
partant dispersées dans des listes flanquées de
« soupes de logos », n’ont visiblement
pas profité de cette double raclée populaire. La
confusion consistant à partir « unis »
avec les libéraux EELV et PS, ne pouvait aller bien loin :
les listes « d’union de la gauche » (mais
incluant PS et EELV) sans principe n’ont pas « additionné »
leurs électorats, et les travailleurs sont massivement restés
chez eux, faute d'une liste alternative sans le PS libéral
dotée d’un programme antilibéral clair et lisible
à l'échelle nationale.
Ceux et
celles qui ont cru récupérer une partie du vote RN
en manifestant aux cotés d’Alliance, du RN et de
Darmanin à la dernière parade factieuse des forces de
police devant le parlement, doivent en tirer les leçons
politiques.
Le
vote de classe du NON au TCE, le formidable soulèvement social
des Gilets Jaunes, la résistance continue des bases militantes
syndicales et associatives doivent trouver un débouché
sur la base d'un programme minimum antilibéral, antifasciste,
eurocritique, anti-guerre et écologique dans l'alliance dans
la rue et dans les urnes du PCF, de la FI et des organisations de la
Reconstruction Communiste.
Pour
l’heure, le Rassemblement Communiste, qui s’est mobilisé
pour les élections départementales aux cotés de
listes clairement antilibérales FI ou/et PCF quand elles
étaient clairement démarquées du PS et d’EELV,
appelle pour le deuxième tour à voter contre le FN/RN
partout où ce dernier se maintient, afin d'exprimer une
opposition ferme à la montée du fascisme, et cela dans
la continuité de notre campagne contre la fascisation d’une
macronie libérale décadente qui joue avec le feu.
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