Le candidat
de la gauche radicale, Pedro Castillo, porté par le parti
marxiste-léniniste « Pérou Libre »,
vient de vaincre dans les urnes la fille du dictateur ultralibéral
Fujimori à l’élection présidentielle du
Pérou. Après une campagne fondée sur
l’éducation, la santé, l’agriculture, la
nationalisation de l’industrie gazière, Pedro Castillo
vient bousculer le jeu des impérialistes US et UE dans le
sous-continent, malgré un matraquage médiatique
alarmiste et diffamatoire quotidien depuis des mois dans les médias
péruviens. Croyant faire peur à un peuple qui en avait
ras le bol des conséquences dramatiques des décennies
de politiques libérales, la droite et la sociale démocratie
libérale avaient passé leur temps à qualifier
le programme gouvernemental de Pedro Castillo de
« Manifeste communiste de 1848 » et de
« léniniste », de «retracer
l'expérience cubaine », de « construire
le modèle chaviste », de « reproduire la
réalité vénézuélienne » .
Le
vote majoritaire du peuple pour que le Pérou rejoigne le camp
de la libération de l’Amérique du Sud de la
domination séculaire de l’impérialisme
états-unien allié aux impérialismes européens
annonce la sortie progressive des années
contre-révolutionnaires 90/2000 et la reprise de la marche des
alternatives progressistes anti-libérales, anti-impérialistes
et révolutionnaires.
Le
Rassemblement Communiste salue le nouveau président péruvien,
confiant dans la force du peuple à parer tous les pièges
et les tentatives de déstabilisation que ne manqueront pas de
lui tendre les prédateurs impérialistes et la
bourgeoisie locale complice (qui contrôle encore la
majorité du Parlement), pour satisfaire les revendications
fondamentales des travailleurs péruviens, à travers la
refonte constitutionnelle pour laquelle Pedro Castillo s’est
prononcé.
Cet
instituteur activiste, fils de paysans, soutien de Maduro au
Venezuela, de Morales en Bolivie, de la révolution socialiste
cubaine démontre avec cette victoire historique que les urnes
sont l’une des armes du peuple pour déjouer les
stratégies coloniales et prédatrices des USA et de l’UE
dans la région, liées aux luttes, aux grèves,
aux révoltes populaires.
Il
se passe bien quelque chose en Amérique Latine. Un élan
général de résistance victorieuse au
déchaînement de toutes les forces capitalistes
impérialistes qui cherchent à faire
payer la crise de la mondialisation capitaliste aux travailleurs et
aux peuples.
Dans
le sillage de la résistance cubaine et de l’ALBA, de la
solidité du pouvoir bolivarien au Venezuela face aux
agressions les plus ignobles des blocs fascistes libéraux
pro-US, du retour du MAS d’Evo Morales en Bolivie vainqueur des
putschistes de 2019, de la victoire des révoltes colombiennes
contre la réforme fiscale, de la Constituante au Chili, qui
marque la progression de la gauche (incluant le Parti Communiste
Chilien), de la progression de la gauche mexicaine, et de l’imminent
retour de Lula au Brésil contre le fasciste calciné
Bolsonaro, le mouvement anti-libéral, anti-impérialiste
et révolutionnaire multiforme est bien à l’offensive en
Amérique du Sud, et redonne à l’ensemble des
luttes nationales et de classe internationales un élan
crucial et un exemple bien réel : Associons la
lutte dans la rue aux urnes pour ne pas tomber dans le
piège tendu par la tactique libérale et
fasciste, pour prolonger nos grèves et manifestations dans les
urnes contre ceux qui écrasent nos revendications et
nos droits. Résistons à la contre propagande
ultralibérale et au fascisme, pour repasser à
l’offensive et vaincre : Les Fujimori, Bolsonaro et autres
Macrons doivent remplir les poubelles de l’histoire !
En
France aussi, nous pouvons créer dès à présent
les conditions d’éviter aux présidentielles 2022
le piège mortel du « deuxième tour Macron Le
Pen » !
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