Rechercher sur le site

Imprimer 2020_10_15_bolivie.pdf Oct 2020
Une victoire pour le peuple bolivien, un espoir pour tous les antifascistes et tous les antiimpérialistes du monde, une raclée mémorable pour nos ennemis de classe!

On se souvient que la réélection l’année dernière du président bolivarien Evo Morales, avec une très large avance, fut attaquée par le front commun des impérialistes US, français, européens et des patrons locaux, pour « fraude », et que le putsch fasciste qui s’ensuivit, celui d’Anes et de son « Tribunal Suprême Electoral », fut salué par ces mêmes forces comme « légitime » et « démocratique » : c'est devenu une sinistre rengaine depuis le putsch de l'assassin fasciste Pinochet contre le révolutionnaire chilien Salvatore Allende en 1973, …

La politique des fascistes soutenus par la CIA et la très « démocratique » Union Européenne a été, pendant plus d’un an, une véritable catastrophe pour le peuple bolivien, en particulier sa majorité indigène, les travailleurs des villes, les paysans pauvres, et même pour l’environnement du pays (concessions historiques à l’agrobusiness, déforestation massive). A tel point que malgré la répression féroce exercée depuis des mois sur les militants du MAS, le parti d’Evo Morales (réfugié à l’étranger pour « éviter un bain de sang » dans son pays, reconnu finalement « non coupable » des accusations qui pesaient sur lui depuis un an), la « présidente » intégriste chrétienne, raciste, ultralibérale et totalement à la solde de Trump et consorts, avait récemment renoncé à se présenter elle-même directement, au profit d’un front de droite anti-Morales (intégrant, notons-le, non seulement les racistes anti-indigènes mais aussi la petite bourgeoisie urbaine « écologiste »), tant les sondages la donnaient objectivement perdante depuis un bon moment contre le MAS.

La victoire du camp révolutionnaire exigeait selon la constitution, comme l’année dernière, un score de plus de 50% et une avance d’au moins 10 points sur le deuxième score. C’est chose faite, et il est même difficile au pouvoir putschiste, qui a tout tenté pour éviter l’élection (en jouant la montre depuis un an), de la contester, de réprimer les militants du MAS dans un contexte où on peut difficilement faire croire à un « bourrage d’urnes » de la part d’une opposition écartée du pouvoir depuis des mois.

Cette victoire, résultat d’une mobilisation populaire très intense depuis des semaines dans tout le pays, est en soi une véritable percée révolutionnaire pour le peuple bolivien mais aussi pour tous les peuples opprimés d’Amérique du Sud, renforçant l’ALBA et le camp des anti-impérialistes tant calomnié par Trump, Macron et autres scélérats impérialistes. C’est aussi une véritable raclée pour ces derniers, autant qu’une bouffée d’oxygène pour tous les antifascistes et anti-impérialistes du monde entier, qui luttent pas à pas, y compris en France, contre le dangereux climat fascisant qui entoure l’agonie belliqueuse du capitalisme en crise, que nous sommes de plus en plus nombreux à subir avec violence et désarroi…

Le Rassemblement Communiste adresse à tous les militants du MAS et de ses soutiens en Bolivie, aux travailleurs et aux peuples de ce pays au nom glorieux (celui de Simon Bolivar), ses félicitations les plus vives. Des critiques lointaines, y compris de gauche, disant qu’Evo Morales avait « fui » son pays plutôt que de « résister » sur place, se taisent désormais : Evo avait raison, et le temps et la persévérance militante ont joué en faveur de la révolution bolivarienne anti-impérialiste… en évitant autant qu’il était possible le « bain de sang » pour son peuple.

Nous apprenons aussi de vous, camarades, comment lutter efficacement, victorieusement, chez nous, contre la marée montante fasciste et impérialiste du capital enragé par sa crise structurelle, dans ce combat complexe, assidu, sinueux, mais finalement plein d’espoir et d’avancées concrètes pour les travailleurs et les peuples opprimés !  


Haut de page


RC, 2025 | http://www.rassemblementcommuniste.fr | rc@rassemblementcommuniste.fr