On se souvient que la
réélection l’année dernière du
président bolivarien Evo Morales, avec une très large
avance, fut attaquée par le front commun des impérialistes
US, français, européens et des patrons locaux, pour
« fraude », et que le putsch fasciste qui
s’ensuivit, celui d’Anes et de son « Tribunal
Suprême Electoral », fut salué par ces mêmes
forces comme « légitime » et
« démocratique » : c'est
devenu une sinistre rengaine depuis le putsch de l'assassin
fasciste Pinochet contre le révolutionnaire chilien Salvatore
Allende en 1973, …
La politique des
fascistes soutenus par la CIA et la très « démocratique »
Union Européenne a été, pendant plus d’un
an, une véritable catastrophe pour le peuple bolivien, en
particulier sa majorité indigène, les travailleurs des
villes, les paysans pauvres, et même pour l’environnement
du pays (concessions historiques à l’agrobusiness,
déforestation massive). A tel point que malgré la
répression féroce exercée depuis des mois sur
les militants du MAS, le parti d’Evo Morales (réfugié
à l’étranger pour « éviter un
bain de sang » dans son pays, reconnu finalement « non
coupable » des accusations qui pesaient sur lui depuis un
an), la « présidente » intégriste
chrétienne, raciste, ultralibérale et totalement à
la solde de Trump et consorts, avait récemment renoncé
à se présenter elle-même directement, au profit
d’un front de droite anti-Morales (intégrant, notons-le,
non seulement les racistes anti-indigènes mais aussi la petite
bourgeoisie urbaine « écologiste »), tant
les sondages la donnaient objectivement perdante depuis un bon moment
contre le MAS.
La victoire du camp
révolutionnaire exigeait selon la constitution, comme l’année
dernière, un score de plus de 50% et une avance d’au
moins 10 points sur le deuxième score. C’est chose
faite, et il est même difficile au pouvoir putschiste, qui a
tout tenté pour éviter l’élection (en
jouant la montre depuis un an), de la contester, de réprimer
les militants du MAS dans un contexte où on peut
difficilement faire croire à un « bourrage d’urnes »
de la part d’une opposition écartée du pouvoir
depuis des mois.
Cette victoire, résultat
d’une mobilisation populaire très intense depuis des
semaines dans tout le pays, est en soi une véritable percée
révolutionnaire pour le peuple bolivien mais aussi pour tous
les peuples opprimés d’Amérique du Sud,
renforçant l’ALBA et le camp des anti-impérialistes
tant calomnié par Trump, Macron et autres scélérats
impérialistes. C’est aussi une véritable raclée
pour ces derniers, autant qu’une bouffée d’oxygène
pour tous les antifascistes et anti-impérialistes du monde
entier, qui luttent pas à pas, y compris en France, contre le
dangereux climat fascisant qui entoure l’agonie belliqueuse du
capitalisme en crise, que nous sommes de plus en plus nombreux à
subir avec violence et désarroi…
Le Rassemblement
Communiste adresse à tous les militants du MAS et de ses
soutiens en Bolivie, aux travailleurs et aux peuples de ce pays au
nom glorieux (celui de Simon Bolivar), ses félicitations les
plus vives. Des critiques lointaines, y compris de gauche, disant
qu’Evo Morales avait « fui » son pays
plutôt que de « résister » sur
place, se taisent désormais : Evo avait raison, et le
temps et la persévérance militante ont joué en
faveur de la révolution bolivarienne anti-impérialiste…
en évitant autant qu’il était possible le « bain
de sang » pour son peuple.
Nous apprenons aussi de
vous, camarades, comment lutter efficacement, victorieusement, chez
nous, contre la marée montante fasciste et impérialiste
du capital enragé par sa crise structurelle, dans ce combat
complexe, assidu, sinueux, mais finalement plein d’espoir et
d’avancées concrètes pour les travailleurs et les
peuples opprimés !
|