Comme
on bombarde toujours un pays pour « protéger son
peuple contre la dictature », comme on saccage et comme on
brade nos conquêtes sociales « pour les sauver »
de la crise… on cherche à développer depuis des
années un séparatisme de classe bien concret
au sein des travailleurs de France au nom « d’une
lutte contre les séparatismes »… mais la
posture fascisante d’une telle annonce ne fait plus de doute
pour des progressistes de plus en plus nombreux. Jean-Luc Mélenchon
l’a indiqué récemment : Des « prêches »
publics appelant aux actes terroristes sont déjà
réprimés par la loi en vigueur et il n’y a aucun
besoin d’y ajouter des dispositifs supplémentaires,
uniquement destinés à des effets d’annonce.
Dans
le droit fil d’une lepénisation des esprits que nous
dénonçons avec d’autres depuis longtemps, on
utilise le concept de « laïcité »
pour mener une véritable guerre politique contre l’une
des principales religions pratiquées en France, à
savoir l’Islam. Chaque échéance électorale
est ainsi l'occasion de désigner une partie de notre peuple à
la vindicte de l'autre partie du peuple.
On
prétend désormais vouloir « former »
les Imams (alors qu’on ne se permettrait jamais de faire ainsi
avec des prêtres ou des rabbins), et on fantasme sur
d’hypothétiques embrigadements de petits enfants dans
des écoles coraniques crypto-terroristes contre lesquels il
faudrait rendre l’école obligatoire à partir de 3
ans. Bref, comme à chaque période où
souffle le vent de la révolte sociale et
anti-raciste, il faut impérativement diviser… et la
formule, dans le climat de crise sanitaire que nous vivons, n’a
finalement pas changé. Foulard à l’école,
burkini, voile intégral, « la République se
vit à visage découvert », etc.
Les
présidents passent, la logique de division des travailleurs
par le capital reste… Cette logique qui était
l'apanage de l'extrême droite fasciste répand de plus en
plus son odeur nauséabonde au sein de la classe politique, de
la droite au PS et à l'écologie politique. L'actuel
gouvernement qui dit associer tous ces courants politiques en
son sein en fait maintenant la synthèse en s'en
ensauvageant.
La
crise qu’ils sont ent train de nous faire payer est sans
précédent et la contestation s'expriment de plus
en plus et cherche à fédérer toutes les victimes
du capitalisme décadent agonisant et enragé,
dans le sillage des luttes des bases des syndicats, des
gilets jaunes, des gilets rouges, des sans papiers, des sans
emplois et des minorités issues de la colonisation contre les
discriminations, les crimes racistes et pour la décolonisation
de l'espace public… Nous devons avancer unis, et résister
à leur tentatives de division, en appelant un chat un chat :
Ce qu’il pratique porte un nom, l’islamophobie d’Etat !
et il faut le dénoncer comme tel, comme on pratiquait jadis
dans la bourgeoisie une chauvinisme pathologiquement antisémite !
La
République bourgeoise libérale qui demeure
anti-ouvrière, raciste et néocoloniale prend des
allures fascisantes tant dans les répressions des mouvements
sociaux, la liquidation des conquis sociaux, les atteintes
liberticides aux droits démocratiques et l'ensauvagement
raciste anti-musulman et négrophobe. Ce faisant, elle fait le
lit du fascisme tout en se présentant comme son adversaire.
C'est
ce piège que nous devons démasquer pour unir toutes les
victimes dans les luttes populaires montantes contre le
capitalisme-impérialiste, son pouvoir de classe et sa gestion
de sa crise systémique pour maximiser les profits.
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