Les
annonces de licenciements, de fermetures sèches d'entreprises
et de délocalisations pleuvent, celles des cadeaux financiers
aux firmes monopolistes du Medef/Cac40 déferlent. Les sommes
mobilisées pour soutenir les actionnaires en plus des
dividendes engrangées par les patrons insatiables sont
vertigineuses: emprunts de 750 milliards d'euros de la
Commission de Bruxelles que les contribuables de chaque pays de
l'UE vont devoir rembourser, plan dit de « relance » de 100
milliards de l'Etat français (dont 40 milliards financés
par le plan européen…), avec notamment 20 milliards
de baisses d'impôts, etc. Sans compter que dans
l'addition de ces chiffres, le gouvernement mélange des
décisions déjà prises comme les maigres 6
milliards d'euros débloqués pour l’Hôpital
dans le cadre du Ségur de la Santé… Une
telle facture ne peut en toute logique être financée que
de deux manière : soit par les travailleurs sous la forme
d’une baisse drastique des conditions d’existence, soit
par une baisse des profits que nos luttes doivent imposer. Il n’y
a pas de troisième voie et les discours sur la non
augmentation de la fiscalité ne doivent tromper aucun
travailleur. Les grands patrons repus profitent de
l'occasion pour exiger la hausse du temps de travail avec maintien du
salaire actuel, après avoir empoché le chômage
partiel compensé durant le confinement. Les prétextes
pour ne pas satisfaire les revendications populaires que
sont traditionnellement les tabous européens des 3%
de déficit du PIB, le taux d'endettement et les déficits
publics limités, etc. disparaissent du discours libéral
des partis libéraux de droite, socialistes qui ont gouvernés
jusqu'ici le pays. Les « lois » intouchables
« du marché de la concurrence libre et non
faussée » et du « désengagement
de l'Etat » sont piétinés pour sauver les
profits maximums. Seul l’enfumage habituel des vœux
pieux écologiques subsiste, tant il est, contrairement aux
promesses sociales, difficilement évaluable à terme
dans ses résultats concrets… A croire que la mise en
avant de la question écologique sert de cache sexe moraliste à
une politique concrète de dévastation sociale annoncée…
L'Europe est « solidaire » pour emprunter de
l'argent au profit des grands groupes patronaux et leurs actionnaires
parasites, mais pas pour soigner et protéger les populations.
Le
nouveau discours des libéraux de droite, socialistes et
écologistes dit qu'il « faut sauver l'entreprise
pour sauver les emplois » tout en faisant les poches des
travailleurs d'aujourd'hui et de demain. Cette vaste escroquerie
politique est associée à l'idéologie du
« capitalisme vert » auquel se convertissent
les plus grands destructeurs de l'environnement que sont les firmes
transnationales : Le slogan du « capitalisme vert »
n'est pas autre chose qu'un masque des pays impérialistes
fortement désindustrialisés exigeant cyniquement la
« décroissance » des pays en cours
d'industrialisation et dont l'indépendance menace de plus
en plus leur hégémonie prédatrice. Le
capitalisme impérialiste montre ici sa vraie nature
: exploitation par l'appauvrissement continue des travailleurs,
pillage de la nature qui ravage la biosphère et oppression des
peuples par les ingérences et les guerres, toujours sous
couvert de « bonnes intentions » pour un grand
public… de moins en moins crédule.
Les
Gilets Jaunes, le syndicalisme de combat et les mobilisations
antiracistes, antifascistes et écologiques sortent peu à
peu de la torpeur dans laquelle le gouvernement libéral
pensait que la pandémie et le confinement maintiendraient
longtemps les luttes sociales et démocratiques. La répression
brutale qui a éborgné, arraché des mains, tué
et les atteintes liberticides aux droits et à l'état de
droit ont échoué à faire taire la colère
ouvrière, populaire. Sous l'effet de l'assassinat de Floyd aux
USA, le Comité Adama qui mène le combat pour la vérité
et la justice suite à son décès dans les mains
des policiers et la mobilisation pour dé-esclavagiser et
décoloniser l'espace public français ont aussi été
une riposte contre le racisme et le fascisme. Les premiers de cordées
des personnels soignants protestent contre les politiques libérales
qui ont désarmé le système hospitalier du pays.
L'instrumentalisation
politique irresponsable de la pandémie du covid 19 toujours en
cours est de plus en plus contestée par des secteurs de plus
en plus nombreux des forces populaires et démocratiques qui
annoncent des mobilisations pour les Gilets Jaunes les 12 septembre,
pour le front du refus syndical le 17 septembre et les marches pour
l'emploi pour tous et des sans papiers pour des papiers pour tous
courant septembre jusqu'au 17 octobre, date anniversaire du massacre
colonial des ouvriers algériens en 1961.
« Notre »
impérialisme français s'ingère de plus en plus
dans les affaires internes de pays indépendants comme en
Biélorussie, au Liban et s'embourbe toujours plus dans des
guerres injustes comme au Mali et dans le Sahel. Nous appelons à
la mobilisation générale pour apporter la contribution
des forces politiques anticapitalistes et anti-impérialistes
aux luttes d'ici et notre solidarité internationaliste aux
luttes des peuples qui cherchent à se débarrasser de
l'oppression nationale dont ils sont victimes de la part
de notre dictature bourgeoise. Le développement de nos
luttes contre la vie chère, la misère, les dévastations
de notre environnement, le racisme, le fascisme et les mensonges des
gouvernements libéraux successifs dont particulièrement
l'actuel et de l'UE est la voie incontournable pour stopper la
broyeuse infernale du capitalisme impérialiste en crise. La
colère qui s'accumule dans les foyers ouvriers et populaires
doit déboucher sur des luttes pour contraindre le patronat
repus et le gouvernement libéral à prendre en compte
nos revendications à partir de nos besoins. C'est aussi ces
revendications maintes fois exprimées à travers les
mobilisations du peuple que les candidats de la gauche anti-libérale,
antiraciste, antifasciste, écologique et eurocritique aux
régionales et départementales 2021, puis à
l'élection présidentielle et aux législatives
doivent clairement prendre en charge comme programme.
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