15
ans après la victoire du NON au référendum sur
le Traité Constitutionnel Européen –
victoire bafouée par le parlement
parjure qui a adopté le Traité de Nice –,
la crise sanitaire actuelle montre que le système capitaliste
a fait de la santé et des services publics des marchandises.
Le covid-19, un virus de la famille des coronavirus, cause des
milliers de morts dans notre pays.
La
sacro-sainte alliance des bourgeoisies de l'Union Européenne
n'a pour objectif que la baisse des salaires, des pensions
et des indemnités, les délocalisations, l'indépassable
déficit budgétaire de 3%, la libéralisation, la
privatisation et la marchandisation dans le cadre de « la
concurrence libre et non faussée »
de l'école, des services publics dont la santé.
Aux
scandales de la canicule faisant 15 000 morts, du sang contaminé,
du médiator, de la vache folle, succède aujourd'hui le
manque de masques FFP2, de tests, de respirateurs, de
sur-blouses, lui-même précédé par la
fermeture d'hôpitaux, la suppression de lits et la baisse des
budgets de la santé et de la recherche.
Macron
et ses ministres ont menti pour cacher la réalité de
leur mépris de classe, parce qu'ils n'ont d'autre
obsession que les profits des monopoles et de l'oligarchie
financière qui les ont mis au pouvoir.
Rappelons
la réalité des politiques de la bourgeoisie au service
exclusif du capital, s'appuyant sur les directives et traités
de l'UE, qui ont conduit à la catastrophe sanitaire actuelle :
- Suppression
de 70.000 lits en 15 ans, 1 maternité sur 3 entre 1996 et
2016, 95 sites hospitaliers entre 2013 et 2017;
- Sous
le gouvernement Macron/Philippe, fermeture de 4000 lits en un
an; depuis des mois, il est resté sourd aux fortes
mobilisations des travailleurs de la santé dénonçant
le manque croissant de moyens dans les hôpitaux et les Ehpad.
Rappelons
aussi ce qui, dans la politique menée par ce
gouvernement, souligne l'hypocrisie de son appel à
une « union sacrée » :
- Baisse
de l'impôt sur la fortune, distribution de dizaines
de milliards de cadeaux fiscaux aux patrons, et maintenant 300
milliards d'euros pour les entreprises, sans compter des remises
fiscales surtout profitables aux monopoles ;
- Pour
les Gilets jaunes et les travailleurs en lutte contre la vie
chère, le piétinement du code du travail et le saccage
de nos retraites, la seule réponse de ce
gouvernement a été la répression à
coups de matraques, de gaz lacrymogènes, de LBD provoquant des
mains arrachées, des éborgnés, des morts, puis
des condamnations y compris à de la prison ferme...
L'affirmation
gouvernementale « Il n'y a
pas d'argent, il faut faire des économies »
ne s'appliquait ni à sa bourgeoisie grassement rémunérée
ni à son bras armé menant des « opérations
extérieures », dans les guerres
coloniales coûteuses menées au Sahel, en Syrie...
Le
13 avril au soir, Macron annonçait la fin du confinement pour
le 11 mai, l'objectif étant clairement de remettre au travail
le plus de salariés possible, sans donner aucune garantie
de tester massivement et de doter toute la population de masques.
Preuve,
si besoin était, que son seul « programme », celui
de la bourgeoisie, reste invariablement le même, et ce quel que
soit le type de politique menée : garantir le
maximum de profits pour les capitalistes, et assurer
l'accumulation du capital.
Nous
communistes appelons l'ensemble des travailleurs et de la
jeunesse à refuser que nos entreprises et lieux de
travail et d'études ne deviennent des bombes à virus et
des mouroirs pour le profit des capitalistes.
A
partir du 11 mai, une riposte massive contre la politique criminelle
de notre bourgeoisie, servie par le gouvernement Macron/Philippe et
par l'UE, sera indispensable pour se libérer du système
barbare qu'est le capitalisme, et ouvrir la
voie révolutionnaire au changement de société.
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