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Imprimer 2020_03_08_femmes.pdf Mar 2020
Journée des femmes: L'oppression des femmes en France

Depuis le 17 novembre 2018, un mouvement de révolte traverse la France et se poursuit jusqu’aujourd’hui.  Cette lutte des gilets jaunes est celle des couches les plus précaires, les plus pauvres de la société française et parmi celles-ci une grande place est occupée par les femmes qui sont confrontées aux conditions socio-économiques les plus dégradées.

70% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont des femmes et un écart de plus de 450 € perdure entre le revenu salarial moyen des femmes et celui des hommes. Elles sont également plus souvent confrontées au travail à temps partiel (29,3% des femmes contre 8,4% des hommes) et à une situation de monoparentalité (13,1% des mères pour 2,8% des pères). Ces situations d'inégalité sont en grande partie liées à la négation des difficultés que les femmes rencontrent pour concilier vie familiale et vie professionnelle, en particulier dans les classes populaires (ce qui explique le non prise en compte de cette revendication dans le féminisme bourgeois). Vue la durée volontairement très courte du congé maternité, l'extrême précarité des services publics de petite enfance proposés aux parents, le patronat a tout à gagner à maintenir cette situation en l'état. La perspective est sans doute la disparition totale du congé maternité comme aux USA!

Fraction parmi les plus mal loties chez les travailleurs, elles subissent donc de plein fouet les contre réformes ultra libérales qui brisent à coup de rouleaux compresseurs successifs les conquis arrachés par la lutte en 1936, pour le CNR ou en 1968.

En effet, la casse du code du travail, c’est encore moins de protections contre des conditions de travail déjà  détériorées avec des possibilités de licenciements facilitées, . La réforme des retraites pénalisera encore plus les femmes pour arriver à une carrière complète, tout comme la baisse des APL, quand on appartient à la catégorie aux plus faibles revenus, est un pas supplémentaire vers des conditions de vie encore plus dégradées.

Ces conditions contribuent à donner  à la femme une valeur moindre tant socialement que et dans le monde du travail, légitimant les comportements abjects que trop d’entre elles ont à subir 14,5% des femmes contre 3,9% des hommes subiront des violences sexuelles au cours de leur vie et 219000 femmes subiront annuellement des violences de leur conjoint. En 2017, 130 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire. 

Ceci est donc le fruit des politiques austéritaires menées à tour de bras qui se succèdent et pratiquent inlassablement les mêmes politiques.  Prendre de prétendues mesures contre cet état de fait sans crédit afférents suffisants, ne pas donner à la justice le moyen de protéger ces femmes, ne pas avoir suffisamment de structures d’accueil aux personnels compétents revient à donner quasiment un blanc-seing à l’exercice de telles violences.

Pourtant, l’émancipation des travailleurs ne pourra se faire que par une politique volontariste en direction de la condition des femmes.

Les femmes en première ligne des coups de butoirs de ces politiques ultra libérales sont parmi la frange de la société qui ont le plus intérêt au renversement du mode de production capitaliste. Quelques chiffres sur la place des femmes à Cuba confirment le lien entre place des femmes et structure sociale : les femmes peuvent partir à la retraite à 60 ans ou avec 30 annuités, elles forment 66,4% des techniciens et professionnels du pays d’un niveau moyen et supérieur. Elles représentent 48,66% des parlementaires contre 26% en France. En France, des familles avec enfants peuvent se retrouver sans domicile ce qui est inimaginable à Cuba. Et ces chiffres liant place des femmes et mode de production sont encore confirmés par les mesures avant-gardistes prises par la jeune URSS faisant de la femme l’égal de l’homme, la protégeant, notamment dans la maternité (un an minimum de congé maternité payé à 100% du salaire en URSS! congé prolongeable jusqu'aux 18 mois de l'enfant). Lénine avait compris la place centrale des femmes pour la pérennité du processus révolutionnaire quand il affirme que « chaque cuisinière doit apprendre à gouverner l’Etat »

 



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