Macron
vient d'annoncer à Abidjan le changement de nom du « CFA »,
ex-franc des colonies d'Afrique, pour « l'ECO ».
Gardant
la « garantie de son taux de change par rapport à
l'Euro » à travers le trésor français,
l'impression de la monnaie, se taisant sur la détention des
stock d'or des pays africains, Macron déclare sera transféré
à la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
les 50% des réserves de change des pays africains détenus
au trésor de la banque de France et qu'il n'y aura plus de
représentant français dans le Conseil d'Administration
de la dite banque.
Ce
faisant, Macron court-circuite la décision des chefs d'états
de la CEDEAO (pays de l'Afrique de l'ouest) du 29 juin 2019 qui
avaient adopté le nom ECO pour mettre fin à la
dépendance monétaire des Etats de la zone CFA vis
à vis de l'impérialisme françafricain.
Ce
diviser pour mieux régner est mis en branle avec la complicité
des Présidents Alassane Ouattara mis au pouvoir en Côte
d'Ivoire, Macky Sall du Sénégal dans un silence
assourdissant des autres présidents de l'UEMOA.
Changer
le nom de la monnaie tout en gardant le contrôle du système
de la dépendance monétaire n'est pas nouveau : le
franc CFA comorien est ainsi devenu le franc comorien tout
en fonctionnant exactement comme le CFA.
Macron
a un autre objectif : faire pression sur les pays de la
zone CFA de la BEAC (pays de l'Afrique Équatoriale)
qui gardent le CFA mais ont décidé d'imprimer
leur CFA en lançant un appel d'offre international.
Confronté
à une montée inexorable des mobilisations populaires
d'une jeunesse et d'une opinion populaire africaine exigeant la
sortie du CFA tout comme le monde du travail en France et
dans les pays de l'UE exige la sortie de l'Euro, mais aussi à
des solidarités montantes en France contre l'oppression
impérialiste, Macron cherche ainsi à faire prendre des
vessies pour des lanternes en faisant changer le nom de la monnaie
néocoloniale.
LE
RASSEMBLEMENT COMMUNISTE
-
dénonce ce nouvel stratagème de l'impérialisme
Français contre l'indépendance nationale et la
souveraineté monétaire en Afrique ;
-
proteste contre les répressions, les arrestations, les
émigrations forcées, les morts et les destructions
environnementales engendrées par le pillage de l'Afrique par
les multinationales;
-
appelle à la solidarité totale en France avec les
luttes populaires, syndicales et politiques des peuples d'Afrique
contre le néocolonialisme, les diktats libéraux
désastreux du FMI, de la Banque Mondiale et de l'OMC.
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