Nos organisations communistes
adressent aux dirigeants de la République de Pologne
notre vive protestation contre les mesures anticommunistes qui se
multiplient dans ce pays, visant à la criminalisation de
l'idéologie et des symboles communistes, à la
démolition des monuments rendant hommage aux
soldats-libérateurs soviétiques, et finalement à
l'interdiction du Parti Communiste Polonais.
Le fait
de placer le communisme et le fascisme sur le même plan est une
monstruosité anti-historique : le communisme est la
première cible du fascisme et son principal opposant, comme
l'ont largement démontré les combats menés au
XXème siècle contre le nazisme. Qui peut nier l'apport
de l’URSS, le pays du communisme, dans la libération du
peuple polonais, alors que 600 000 soldats de l'Armée rouge
sont tombés en Pologne pour empêcher la poursuite du
génocide hitlérien et restaurer la souveraineté
de la Pologne ?
Malgré
cela, les autorités polonaises, intensifiant la campagne
anticommuniste, et encouragées par le fait que l’Union
européenne reconnaisse l’anticommunisme comme son
idéologie officielle, ont procédé à des
persécutions inadmissibles à l’encontre de
la rédaction du magazine Brzask, visant à
rendre illégal le Parti Communiste polonais. Rappelons
que ces persécutions, qui ont commencé il y a dix
ans avec l'interdiction des symboles communistes, ont été
contestées d'abord en 2011 par la Cour
constitutionnelle, à la suite des nombreuses réactions
nationales et internationales; puis par les tribunaux, en
février dernier, après trois ans et demi de procès,
à l'issue duquel les accusations contre des dirigeants et des
membres du Parti Communiste de Pologne (PCP) et de son
journal, Brzask, se sont effondrées.
Or le
gouvernement polonais s'acharne, avec la nouvelle version de la loi
amendant l'Article 256, à interdire l'idéologie
communiste en l’assimilant au fascisme et en utilisant le terme
falsifié de «totalitarisme». Pour notre part, nous
considérons que le seul « totalitarisme »,
celui qui fait peser en permanence la dictature de la classe
exploiteuse sur la vie de millions de travailleurs, c'est celui du
capitalisme !
Les
positions réactionnaires du gouvernement polonais, en matière
de droit des femmes, sur la question de l’immigration, sur les
tentatives de contrôler la justice et de restreindre la liberté
de la presse, sont dénoncées régulièrement,
bien au-delà du mouvement communiste international. Nos
camarades du Parti Communiste de Pologne (PCP) mènent un
combat exemplaire contre ces politiques, en montrant les relations
réelles des capitalistes polonais avec l’UE. Contre la
falsification de l'Histoire, ils défendent courageusement le
passé socialiste de leur pays, l’époque où
les usines tournaient, où le chômage et la misère
n’existaient pas !
Nos
organisations communistes de France expriment leur totale solidarité
et leur soutien aux communistes polonais, en exigeant que cessent les
persécutions contre eux.
Nous
sommes convaincus que le peuple polonais ne tolérera pas
longtemps de telles attaques contre les libertés
démocratiques, attaques qui s'inscrivent dans la politique
réactionnaire menée contre ses intérêts.
Nous
appelons les forces progressistes, en Pologne et en Europe, à
lutter contre toutes les mesures anticommunistes, dont l'Histoire a
montré qu'elles étaient les prémisses de la
barbarie fasciste.
Guerre
au Moyen Orient :
L’UE
et le pouvoir macroniste complices de l’impérialisme US
Depuis
un an, Trump, président des États-Unis, a dénoncé
unilatéralement l'accord de non-prolifération nucléaire
qu'avait signé en 2015 son prédécesseur Obama,
avec l'Iran, et le reste du monde, dont la Chine, la Russie et les
pays d'Europe. Cet accord longuement négocié impliquait
pour l'Iran de ne plus produire de matériaux nécessaires
à l'industrie militaire nucléaire, une concession
importante de leur part. En contrepartie, les sanctions économiques
sur les produits importés et exportés devaient être
levées. Cet accord garanti par les grandes puissances était
un indéniable progrès pour le maintien de la paix au
Moyen-Orient.
Trump,
chef actuel de l'Impérialisme nord-américain, a dû
constater l'échec de la destruction de l’État
national de Syrie, que les États-Unis ont tenté
d’étouffer depuis des années avec l'aide
d'insurgés intégristes et pro-occidentaux. Il a donc
retiré ses troupes du « front syrien »
et tente désormais de détruire l'Iran, de l'asphyxier
économiquement, notamment en lui interdisant de vendre son
pétrole (80% de ses ressources d'exportation). Il utilise la
même procédure de déstabilisation qu'à
l'encontre du Venezuela, provoquant pénuries, inflation, pour
tenter de provoquer une insurrection contre l’État.
Sans
succès jusqu'à présent. Mais ce blocus aux
conséquences dramatiques pour le peuple d'Iran a amené
le gouvernement de ce pays, à l'issue d'un an de patience, à
décider de reprendre la production de matériaux
nécessaires à l'industrie nucléaire, puisque les
autres signataires (États-Unis, Union européenne) ne
respectent pas l'accord et secondent le blocus de Trump.
Les
dirigeants iraniens ne sont certes pas des progressistes : ils
ont su écraser le Parti Communiste (Toudeh) et utiliser le
fanatisme religieux réactionnaire pour justifier l'inégalité
sociale. Mais ce n'est pas pour cela que Trump les attaque.
L'impérialisme
états-unien, soutenu par son valet sioniste israélien
et les pétro-monarchies intégristes arabes (au premier
rang desquelles l’Arabie saoudite), ne supporte pas que l’État
indépendant iranien soutienne les mouvements de libération
nationale de la Région : Hezbollah libanais, Hamas
palestinien, Houthistes du Yémen. C'est pourquoi depuis fin
avril, Trump, avec son fidèle chien de guerre, l'Israélien
Netanyahou, multiplie les menaces guerrières contre l'Iran,
rassemblant le long de ses côtés une armada de
porte-avions, bardés d'ogives nucléaires.
Et la
Ministre des Armées de Macron, Florence Parly, n'a rien trouvé
de mieux que d'annoncer que la France envisage de durcir les
sanctions économiques.... à l'encontre de Téhéran
! Évidemment, la cohorte de journalistes et "experts"
libéraux qui peuplent nos télévisions accusent
sans vergogne l'Iran de tous les maux, et de bellicisme ! Y compris
quand ces jours derniers des pétroliers brûlent en face
du rivage iranien, touchés par des missiles provocateurs venus
dont ne sait où, ce qui permet aux chefs de l’impérialisme
états-unien, Trump et Pompeo, d'en accuser l'Iran qu'ils
rêvent de détruire comme ils le firent de l'Irak !
Face à
ce nouveau risque d'embrasement mondial, nous ne pouvons rester sans
dénoncer la distorsion des faits par les médias
français au service de l'Impérialisme. Nous devons
exiger du Président français (et de ses collègues
de l'Union européenne) une condamnation des menées
guerrières des États-Unis et d'Israël contre
l'Iran, qui doit pouvoir commercer en toute indépendance comme
le prévoyait l'accord de 2015, accord toujours reconnu et
respecté par la Chine et la Russie. Les menaces militaires
contre l'Iran doivent impérativement cesser. Nous devons aussi
exiger du Pouvoir macronien qu'il stoppe ses livraisons de matériel
militaire à l'Arabie Saoudite, qui les utilise dans sa guerre
d'invasion au Yémen, au prix d'une crise humanitaire
désastreuse selon l'ONU.
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