La
colère du peuple s’exprime dans la rue depuis le 17
novembre, depuis 6 mois. Alors même que le mouvement ouvrier ne
faisait que reculer, ce mouvement a réussi à faire
reculer Macron : quelques gains, certes insuffisants, comme la
hausse et l’élargissement de l’assise de la prime
d’activité, une prime de fin d’année
acquise dans des entreprises où le patronat ne voulait pas la
verser, la réindexation sur les prix des petites retraites…
mais surtout une prise de conscience chez des dizaines voire des
centaines de milliers de travailleurs de la nécessité
de mettre fin à ce système capitaliste injuste qui ne
survit qu’à la force des grenades lacrymogènes
GLI-F4, des LBD 40 et des grenades de désencerclement. Voilà
le contexte inédit dans lequel se situent ces élections
européennes.
Tous
dans la rue, tous dans les urnes !
Cette
élection à 1 tour que nous trouvons sur notre chemin,
nous devons en faire une étape de la lutte. Ce n’est pas
une fin en soi. C’est un moment pour affaiblir
politiquement Macron et son parti LREM, et poursuivre demain dans
de meilleures conditions la lutte pour la généralisation
de la résistance jusqu’à la grève générale
pour enfin vivre et non plus survivre et subir !
L’enjeu
de ce vote, du coup, est d'en faire un référendum
contre Macron et ses politiques libérales dictées par
l'Union Européenne. « L’Union
Européenne », bien évidemment, nous,
communistes, nous n’en voulons pas, car il s’agit d’un
carcan contre les peuples, d’une machinerie antisociale visant
à coaliser les forces de la réaction contre les
travailleurs et leurs droits. Nous sommes pour sortir de ce carcan,
base de toute politique progressiste en France et en Europe.
Le
piège Le Pen
Macron
a décidé de faire du Rassemblement National (RN) de
Marine Le Pen son soi-disant « ennemi principal »
pour ces élections. Pourtant LREM et RN sont les deux faces
d’une bourgeoisie qui n’a d’autres envies que de se
gaver toujours plus sur le dos des travailleurs. Pour preuve, une des
revendications phare des Gilets Jaunes, le rétablissement de
l’ISF pour plus de justice fiscale, n’est absolument pas
à l’ordre du jour du programme de Mme Le Pen. Son parti,
le RN, est un dangereux leurre social destiné à
détourner les travailleurs de leur combat !
Le
bulletin de vote dans l’urne ce 26 mai doit renforcer notre
camp, et cela nécessite d’utiliser les bulletins FI ou
PCF. Nous regrettons évidemment que ces deux forces ne soient
plus unies, comme elles le furent en 2016 autour de la candidature de
Mélenchon, quand celui-ci faillit être présent au
2ème
tour, ce qui nous aurait évité
le duel Macron/ Le Pen. FI et PCF représentent sur le plan
politique les deux principales forces – mais non les seules -
du front de la résistance antilibérale, antifasciste,
antiguerre et eurocritique, front de lutte dans lequel nous sommes
partie prenante.
Le
26 mai, votons FI ou PCF pour dire Non à Macron et au RN !
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