WikiLeaks est un
média qui diffuse des informations vérifiables (et
autrefois unanimement reconnues y compris dans la presse dite
officielle) sur les liens, les contacts, les intérêts
des USA et de l’UE dans le cadre des multiples guerres lancées
au Proche Orient et ailleurs. Sa force était l’anonymat
de ses sources et l’indépendance totale de ses
contributeurs. Son fondateur, Julian Assange, après 7 ans de
réclusion totale à l’ambassade d’Equateur à
Londres, harcelé par toutes les polices et dont la protection
équatorienne vient de tomber après les dernières
élections en Equateur qui a mis au pouvoir le social-démocrate
Lenin Moreno, traître rallié à l’impérialisme
US (L’ex-président équatorien, Rafael Correa, lui
avait assuré protection en lui donnant la nationalité
équatorienne), est aujourd’hui kidnappé, arrêté,
déchu de sa nationalité équatorienne et menacé
d'être extradé aux Etats-Unis où on lui a
promis la plus grande sévérité pour « haute
trahison » : Tous savent qu’il y sera torturé
pour donner les noms de tous les contributeurs de WikiLeaks.
Julian Assange est donc
incontestablement un prisonnier politique, et son arrestation, lui
qui n’est en aucun cas un « criminel »,
est une atteinte majeure, réelle cette fois, à la
« liberté d’expression ». Pourtant
vous ne verrez personne dans la presse ou à la télévision
aux ordres, pour protester contre ce qui, si cela avait eu lieu à
Moscou ou à Caracas, aurait provoqué un scandale
planétaire. L’intelligentsia macroniste française,
de Cyril Hanouna à Raphaël Glucksman en passant par les
« grosses têtes », ne dira rien, bien
sûr. Pire, elle renchérira la campagne de calomnies
contre l’un des rares journalistes qui aujourd’hui sauve
quelque peu l’honneur de la profession…
Peut-on encore douter que
nos médias chiens de garde font autre chose que de la
propagande de guerre ? Propagande de guerre quand il s’agit
de rechercher le consensus avant de bombarder les importuns qui
occupent des sous-sols pétrolifères, ces dernières
années. Propagande de guerre quand il s’agit de couvrir,
de maquiller voire d’étouffer les crimes inhumains des
« alliés » américains,
israéliens, saoudiens… Propagande de guerre de classe
quand il s’agit de salir unanimement toute forme de révolte
populaire dans nos pays, à l’instar des gilets
jaunes depuis novembre 2018.
Mais cette propagande
porte toujours un masque identifiable : celui de la « liberté
d’expression », même si tous les organes de
presse sont détenus par des grands patrons ou par leur
serviteur à l’Elysée. Rappelons-nous comment il
fallait défendre la publication des « caricatures
de Mahomet » il y a quelques années, au nom de
cette « liberté d’expression ».
« Liberté » d’autant plus sacrée
qu’elle n’égratignait personne en haut lieu, et
pour cause. « Liberté » d’autant
plus urgente qu’elle servait une propagande d’Etat
islamophobe désignant par amalgame un « ennemi de
l’intérieur » comme responsable de tous les
maux…
La peur commence pourtant
à marquer les visages des journalistes officiels, chez nous
comme ailleurs en Europe et aux USA… Les « réseaux
sociaux » sont devenus jusqu’à un certain
point la cible de toutes les accusations médiatiques, tout
simplement parce qu’ils peuvent être un outil de
ré-information. C’est à travers de tels médias
que s’organisent aujourd’hui les actions concrètes,
et non virtuelles, des gilets jaunes par exemple. C’était
déjà le cas lors des révoltes populaires en
Tunisie, en Egypte. C’est encore le cas aujourd’hui en
Algérie… On se demandait combien de temps cela
durerait… Combien de temps encore ils laisseraient faire…
« La vérité
est révolutionnaire » disait le marxiste et
antifasciste italien Antonio Gramsci. C’est à ce titre
que nous soutenons toute vérité sur le système
capitaliste et toutes les personnes prêtes à se battre
pour les révéler.
Le Rassemblement
Communiste invite tous ses camarades, sympathisants, lecteurs, gilets
jaunes, gilets rouges, citoyens épris de vérité
et de liberté, à participer aux multiples
rassemblements qui ont actuellement lieu dans le pays pour réclamer
la liberté pour Julian Assange !
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