La
crise du capitalisme mondialisé ne cesse d’aggraver les
fléaux inhérents à ce mode de production :
chômage de masse, misère, paupérisation,
fascisme, racisme, colonialisme,
néocolonialisme, guerre.
Le
nouveau cycle des guerres impérialistes – Irak,
Afghanistan, Somalie, Côte d’Ivoire, Libye, Mali,
Centrafrique, Yemen, Syrie et Ukraine avec les ingérences de
l’OTAN – est la réponse guerrière des
impérialistes des USA et de l’UE à la crise
systémique du capitalisme et au développement des «
pays émergents » dont les pays rescapés de la
défaite du camp socialiste. La françafrique est un
instrument de l'impérialisme français pour la
spoliation par ses multinationales de son "pré-carré"
formé par ses ex-colonies de l'AOF et l'AEF.
Le mouvement ouvrier
et le peuple, dominés et écrasés par l’hégémonie
sans partage du réformisme et de l’opportunisme, mènent
des résistances éparpillées, isolées
comme toute armée sans état-major.
Sur
fond de désillusion vis-à-vis de « l’alternance
droite gauche », le danger fasciste se manifeste, y compris sur
le plan électoral.
La
bipolarisation politique cache de plus en plus mal le «
programme commun libéral droite gauche » dicté
par les traités du bloc impérialiste en construction
qu’est l’UE et par l’hégémonie US
dont TAFTA est la dernière illustration.
La
représentation institutionnelle et politique bourgeoise est de
plus en plus frappé d’une crise de légitimité
avec l’abstention majoritaire aux élections et
l'effondrement progressif des partis de la droite et de la gauche du
capital.
Le
Front de Gauche puis la France Insoumise, expressions politiques de
la différenciation de classe qui s'opère au sein de
l'aristocratie ouvrière et de la petite bourgeoisie de plus en
plus atteintes par la paupérisation, forment le camp
anti-libéral, antifasciste et eurocritique en construction né
de la victoire du NON au traité constitutionnel européen
en 2005, même si ces fronts restent marqués par
l’idéologie social-démocrate et l'écologie
politique.
En
pratique, le contexte électoral actuel ouvre une période
de recomposition politique dans toutes les familles politiques. Le
mouvement communiste éparpillé n'échappe pas à
cette réalité : il est donc nécessaire
d’œuvrer à réunir les communistes pour
forger par l'unité d'action stratégique une alternative
communiste à l'opportunisme hégémonique au sein
de ce mouvement. Pour ce faire, le Rassemblement Communiste et ses
structures n’auront de cesse de trouver les formes appropriées
évolutives pour se lier aux autres forces de la reconstruction
communiste.
Nos
bases politiques
Le
niveau d’engagement au Rassemblement Communiste, dans ses
structures, relève de "l'intention d'être
communiste", car on ne naît pas communiste, on le devient,
par l’engagement de terrain dans la lutte de classe, la
discussion sur la pratique, et l’étude théorique.
Il
s’agit ainsi de rassembler les militants qui agissent
aujourd’hui sur différents terrains, sur différents
fronts et veulent prolonger leur engagement en lui donnant une
dimension politique.
Les
chemins pour arriver au communisme sont ainsi multiples :
·Lutter
contre l’idéologie libérale et les politiques
libérales, qui servent à la bourgeoise pour en finir
avec toutes les conquêtes sociales et démocratiques
qu'elle a été contrainte de concéder en 36, 45
et 68, face à la lutte de classe syndicale et politique
dirigée par le PCF d'alors ;
·Renforcer
la lutte de classe en liant les luttes sociales, démocratiques
et écologiques, pour l'émancipation des travailleurs et
des peuples ;
·Contribuer
à l'édification d'un front populaire antilibéral,
antifasciste, anti-guerre et eurocritique, y compris sur le plan
électoral, pour stopper l'offensive libérale
anti-sociale et anti-démocratique du capital ;
·Populariser
la nécessité de la sortie de l'euro, de la sortie de
l'UE : l’Union Européenne est une prison
capitaliste pour les peuples, un bloc des bourgeoisies européennes
contre les peuples, à la fois allié et rival de
l'impérialisme US;
·Démasquer
et combattre l'anti-communisme d’où qu’il vienne :
des sociaux-démocrates, des trotskistes, des écologistes,
des anarchistes, etc…
·Combattre
les racismes diviseurs islamophobe, arabophobe, négrophobe,
rromophobe, judéophobe, anti-asiatique, tout en défendant
la laïcité véritable, celle qui permet l'unité
des travailleurs, du peuple et de la nation dont le peuplement est
devenu multicolore, multiculturel et multireligieux ;
·Combattre
le patriarcat au moyen d’une théorie du féminisme
révolutionnaire fondée sur une lecture de classe,
contre la lecture culturaliste du féminisme bourgeois centrée
sur le modèle occidental ; cette lutte doit s’inscrire
dans le mouvement réel de la lutte de classe pour permettre
l’unité des travailleuses, du monde du travail et
l’union du peuple.
·Soutenir
les revendications et les combats sociaux et démocratiques du
syndicalisme de classe ;
·Mener
l'agitation pour la mobilisation des masses laborieuses contre le
nouveau cycle des guerres impérialistes de l'UE, de ses Etats
impérialistes, des USA et de leurs alliés fascistes
(exemple de l'Ukraine) et des pétromonarchies intégristes
;
·Expliquer
inlassablement que le monde actuel se divise en deux : le camp
de la guerre (USA, UE, Etat sioniste israélien, Etats
intégristes des pétro-dollars), qui est le camp des
tenants de la "guerre de civilisation" ou des "ingérences
humanitaires" ; et le camp défensif de la paix
(Russie, Chine, Corée du Nord, Vietnam, Cuba, pays de l'Alba,
BRICS, etc…) ;
·Exiger
le retrait de la France de l'OTAN, le démantèlement des
bases militaires et l'arrêt des interventions militaires
françaises dans le monde, notamment en Afrique, la fin de la
Françafrique et le droit à l'indépendance des
dernières colonies françaises ;
·Renouer
en théorie et en pratique avec l'internationalisme, c'est à
dire avec la solidarité internationale, sur la base de la
célèbre formule léniniste "Prolétaires
de tous pays et peuples opprimés, unissez-vous" : en
faisant la jonction entre le front de lutte des classes ouvrières
des pays impérialistes et le front de lutte des peuples sous
domination impérialiste, notamment française ;
·Réhabiliter,
sur la base d'une critique scientifique et de classe, la place, le
rôle, la théorie et la pratique du Mouvement
Communiste International, de la Révolution d'Octobre 1917, de
l'URSS, du camp socialiste défait dans les années 89/91
et des rescapés de cette défaite temporaire ;
·Informer
sur les réalisations économiques, démocratiques,
sociales, culturelles et écologiques du camp du socialisme
réel, du mouvement ouvrier international et des peuples dans
le combat anticapitaliste et antiimpérialiste ;
·Réhabiliter,
sur la base d'une critique scientifique et de classe, la place, le
rôle, la théorie et la pratique du PCF historique et de
ses militants dans les conquis sociaux et démocratiques au
XXème siècle ;
·Travailler
à la reconstruction du Parti communiste révolutionnaire
dont la classe ouvrière, le monde du travail et le peuple ont
besoin, dans la continuité du congrès fondateur du PCF/
Section Française de l’Internationale Communiste né
à Tours en 1920.
A
terme, avec la pratique collective et la formation, "l'intention
d'être communiste" doit
se transformer en « être communiste ».
Le
« Rassemblement Communiste » (RC), étape vers
l’unification du mouvement communiste
Pour
combattre le capitalisme dans la perspective de la révolution
socialiste et de la construction socialiste-communiste d’une
nouvelle société libérée des chaînes
de l’exploitation et de l’oppression, la classe ouvrière
et le peuple ont besoin d’un outil : un Parti Communiste.
Le Rassemblement Communiste a pour objectif de contribuer à la
reconstruction d’un tel parti qui fait défaut
aujourd’hui au mouvement ouvrier et populaire. Il est une
composante à l’étape actuelle de la lutte pour la
reconstruction du Parti Communiste.
Dans
cet objectif, le Rassemblement Communiste :
·
travaille à rassembler les
communistes organisés hors et dans le PCF, tout en se liant
aux militants avancés des luttes sociales, démocratiques,
antiimpérialistes ;
·
s'inscrit dans la lutte pour la
visibilité et l’intervention nationale dans le cadre de
l’unité d’action commune pour unifier les
communistes dans un seul et unique Parti véritablement
Communiste;
·
met en place les commissions de travail
comme les fractions communistes inter-entreprises, dans les
syndicats, les mouvements sociaux et démocratiques,
nécessitées par l’action commune ;
·
impulse l’unité d’action
locale sur la base de la proximité territoriale ;
·
planifie l’organisation des débats
idéologiques, notamment sur la stratégie et la
tactique, pour approfondir l’étude des points d’accords
ou de désaccords en partant du lien dialectique entre théorie
et pratique.
L’organisation
du Rassemblement Communiste
-
Chaque composante du Rassemblement Communiste reverse un % des
cotisations à une trésorerie commune ;
-
les adhérents isolés n’ayant pas encore
constitués leur structure locale versent directement leur
cotisation à la trésorerie commune ;
-
Cette trésorerie commune sert au financement du journal commun
Chantiers et au financement d’une rencontre politique annuelle
(et notamment à la prise en charge partielle des frais de
transport) ;
-
Chaque composante est invitée à reproduire et diffuser,
dans ses moyens d’information, les documents communs et à
participer à leur diffusion commune ;
-
Chaque adhérent est invité à contribuer en
termes d'articles au journal Chantiers (à la demande du Comité
de Rédaction confié au CHB) ;
-
Une rencontre du Rassemblement Communiste est organisée chaque
année (moment soit de formation, soit d’échange
et d’élaboration collective) ;
-
chaque militant du Rassemblement Communiste est aussi invité à
participer aux grands rendez-vous politiques organisés par les
composantes du Rassemblement Communiste ou/et de la reconstruction
communiste ;
-
Un bureau du Rassemblement Communiste est mis en place : autour
du Cercle Henri Barbusse (CHB), structure initiatrice du RCC puis RC,
il réunit des représentants des différentes
composantes du Rassemblement Communiste.
Le
17 juin 2018
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