Le
31 octobre 2014, la révolution populaire du peuple Burkinabé
chassait le dictateur françafricain, Blaise Compaoré,
adoubé par l'impérialisme français dirigé
à l'époque par François Mitterrand.
L'autocrate
Blaise Compaoré fut exfiltré par François
Hollande et placé en Côte d'Ivoire sous la protection
d'Alassane Ouattara, successeur d'Houphouët Boigny imposé
par la force d'occupation militaire française Licorne.
Le
16 septembre 2015, durant quatre jours, le Régiment
de Sécurité Présidentielle (RSP) que le
communiqué de l'Union Africaine (UA) a qualifié
fort justement de « terroriste », a mis
aux arrêts le gouvernement de transition né de
l'insurrection populaire et fait tirer sur le peuple mobilisé
pour dire NON au coup d’Etat.
La
médiation orchestrée par les réseaux
françafricains sous couvert de la Communauté
économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)
pilotée par les Présidents du Sénégal et
du Bénin a tenté d'imposer au peuple l'amnistie des
putschistes, l'inclusion dans les prochaines élections des
caciques du régime autocratique et de stopper la
procédure judiciaire sur l'assassinat du héros national
et panafricain Thomas Sankara.
Ce
que le peuple a fermement rejeté par la grève générale,
la désobéissance civile et la mobilisation de rue dans
tout le pays. Les forces armées nationales ont rejoint le
peuple en encerclant la garde prétorienne putschiste qui s'est
finalement rendue. Le pouvoir a été ainsi rendu au
gouvernement de la transition.
Le
PRCF et le RCC ;
-
félicitent le peuple burkinabé qui vient
d'infliger une nouvelle défaite aux manœuvres de
l'impérialisme français et de ses agents
africains;
-
revendique avec le peuple la dissolution du RSP qui doit rendre
compte à la justice ainsi que le tyran Blaise Compaoré,
la poursuite de la procédure judiciaire sur l'assassinat de
Thomas Sankara, l'exclusion des responsables des 27 années de
dictature de la prochaine élection tant qu'ils ne sont pas
jugés;
-
appelle à la solidarité du peuple de France,
des syndicats et des forces démocratiques,
anti-racistes et antifascistes de notre pays pour exiger le retrait
des armées françaises d'Afrique, l'abrogation des
accords néocoloniaux entre la France et son "pré-carré"
françafricain et l'abolition des Accords de partenariat
économique (APE) entre l'UE et les pays Africains qui vont
accroître la surexploitation par les Multinationales et le
sous-développement de l'Afrique. C’est aussi
l’intérêt du peuple français car « un
peuple qui en opprime d’autres ne saurait être libre »
(Engels).
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