10
ans après la Victoire du NON au Référendum sur
le Traité Constitutionnel Européen, victoire bafouée
par le Parlement parjure qui a malgré tout fait adopter ce
Traité, le peuple de France, et en premier lieu la classe
ouvrière, continue à rejeter l’Union Européenne,
cette construction impérialiste faite par et pour le capital.
L’UE
supranationale, espace organisé de la « concurrence
libre et non faussée », est une machine de guerre
contre les salaires et les droits des salariés; elle aggrave
la course au profit capitaliste et à l’exploitation par
la suppression des barrières douanières en faveur du
libre marché, la destruction des services publics, dans le
contexte mondial de la multiplication des guerres, de la destruction
d’Etats souverains, des dominations des firmes transnationales
par la privatisation et la marchandisation de la santé, de
l’alimentation, de l’environnement, qui marquent la vie
des travailleurs sur toute la planète.
L'UE
n'est en réalité que la forme supranationale libérale
de la mondialisation capitaliste sur le sous-continent européen.
Il faut sortir de cette « prison des peuples »,
il faut briser l’alliance des bourgeoisies qui sont unies
aujourd’hui contre les classes ouvrières.
L'Euro
est l’arme du capital pour imposer que la seule variable
d’ajustement soit le coût du travail, infliger
l’austérité et la déréglementation
sociale (salaires, retraites, droits sociaux..). On ne peut agir
contre l’austérité et rester dans l’Euro.
Il faut donc sortir de cette monnaie unique et inique, carcan pour
des économies nationales diversifiées.
Nous
affirmons l'urgence d'un processus de réappropriation de la
souveraineté nationale
La
Nation est le cadre permettant la souveraineté pour le peuple.
C’est à ce niveau que les conquêtes sociales ont
été réalisées et qu’elles peuvent
être les mieux reconquises et garanties. L’Union
Européenne éloigne encore plus les lieux de décision,
démembre la nation avec les euro-régions et
euro-métropoles, crée un arsenal juridique contraignant
au terme duquel la France s’interdit explicitement de mener une
politique indépendante et souveraine.
La
nation française doit retrouver son indépendance
monétaire, fiscale, douanière pour reconquérir
la maîtrise de ses richesses par l’appropriation
collective des grands moyens de production et d’échange
dans des formes diversifiées. Elle doit établir de
nouveaux rapports de coopérations et d’échanges,
entre nations et peuples souverains.
Elle
doit sortir de l’OTAN et de tout bloc militaire spécifiquement
européen (Agence Européenne de Défense), qui ne
sont que les « bras-armés » de
l'impérialisme états-unien, allemand dominants mais
aussi français ou anglais pour le nouveau (re)-partage du
monde.
Il
y a urgence à ouvrir une réponse populaire au
nationalisme, Ã la fascisation
Marine
Le Pen est la face trompeuse d'un courant politique de fascisation
qui marque tous les pays européens, des identitaires en
France, jusqu'aux Nazis de l'Aube Dorée en Grèce.
L'extrême droite fasciste a toujours été et est
un recours ultime de la dictature terroriste du capital financier.
Son discours chauvin « national-ouvriériste »
a pour fonction de diviser la classe des travailleurs dans la lutte
contre le capital. Les travailleurs ont tout à y perdre, alors
que l'urgence est de renforcer leurs luttes, au plan national comme
international, contre la mondialisation capitaliste. Contre le
nationalisme, le fascisme et l’euro-atlantisme, c’est un
large Front antifasciste, patriotique et populaire qu’il faut
aujourd’hui constituer pour combattre l’UE.
Les
travailleurs à l’avant-garde du combat
La
classe ouvrière, les salariés des entreprises en lutte
ont relancé ces dernières années l’enjeu
de l’appropriation sociale des fruits de leur travail, et au
final, l’enjeu des nationalisations comme condition du
développement industriel et de la recherche, de la
relocalisation des productions, du maintien des droits sociaux. C’est
dans des luttes longues et dures (Fralib, Sanofi, Psa, Goodyear,
Florange, Pilpa, Veninov, Kem One, Ford, Doux, Fraisnor, Sambre et
Meuse, SNCM, Air France, SNCF…) que les salariés
cherchent des leviers d’interventions à leur portée,
et font émerger leurs objectifs politiques, non seulement pour
leurs salaires et leurs besoins vitaux, mais contre les
déréglementations dictées par l'UE et pour
affirmer le rôle essentiel des travailleurs pour faire reculer
la capacité du capital à spéculer et détruire
les acquis du Conseil National de la Résistance (CNR).
Nous,
organisations et militants des « Assises du
Communisme », entendons continuer le combat pour la sortie
de la France de l’Union Européenne, de l’Euro et
de l’OTAN, antichambre et étape incontournable du combat
pour la libération sociale de l’exploitation capitaliste
et une véritable indépendance nationale.
Nous,
organisations et militants des « Assises du Communisme »
appelons les forces communistes, syndicales, démocratiques,
antifascistes, antiracistes, patriotiques et les forces de paix à
rejoindre le combat pour la sortie de l'euro, de l'UE et de l'OTAN.
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