« La
nationalisation, c’est utopique »
Faux !
Ce qui est utopique, c’est bien cette société
capitaliste qui, avec ses crises de plus en plus meurtrières,
n’a plus aucun avenir, plus aucun sens, si ce n’est de
jouer avec nos vies et nous broyer… En 1945, alors que la
France de la libération était économiquement à
terre, alors que tant de patrons, compromis avec les régimes
fascistes de Pétain et d’Hitler, étaient
discrédités, avaient fui leurs usines, beaucoup d’entre
elles ont été réquisitionnées,
nationalisées, et ont redémarré la production
pour reconstruire le pays ! A cette époque, comme
aujourd’hui où les patrons délocalisent à
tour de bras, ce qui est utopique c’est justement de croire
qu’on protégera l’outil industriel et l’emploi
sans nationaliser !
« La
nationalisation, c’était possible avant, mais plus
maintenant »
Faux !
Depuis ces dernières années, après une crise
financière particulièrement dramatique pour les
travailleurs sur le continent et des mouvements populaires puissants
contre les privatisations, les gouvernements révolutionnaires
de nombreux pays d’Amérique Latine, à commencer
par le Venezuela d’Hugo Chavez, et la Bolivie d’Evo
Morales, ont nationalisé les secteurs clé de
l’économie : Electricité, hydrocarbures,
mines, télécommunications, banques, … pour
protéger l’emploi, empêcher la flambée des
prix et retrouver la souveraineté économique permettant
les politiques de redistribution sociale, sans entrave des prédateurs
impérialistes. Si ces pays dits « pauvres »
exproprient les patrons et les multinationales étrangères,
et permettent aux peuples de sortir de la pauvreté par cette
voie, pourquoi un pays riche comme le notre ne le pourrait-il pas ?
Les
pays « émergents » comme la Chine dirigé
par un parti communiste crée des millions d’emplois,
élève le niveau de vie des travailleurs, massifie
l’éducation, l’instruction de haute qualité
de la jeunesse, généralise l’accès aux
soins de la population grâce une politique antilibérale
rendue possible par la nationalisation et la propriété
d’état des secteurs clefs de l’économie.
« La
nationalisation c’est cher, l’Etat n’a plus les
moyens »
Faux !
N’oublions pas que cet Etat qui prétend avoir les
caisses vides, peut du jour au lendemain verser aux banques des
milliards d’euros (2008), détourner l’argent des
contribuables pour arroser « d’aides » et
de subventions des patrons-assistés qui délocalisent
quand même, soi disant pour « protéger
l’emploi », dépenser des sommes colossales
pour bombarder à nos frais des peuples qui ne nous ont rien
fait, afin de garantir les intérêts de grandes firmes
comme Total ou Areva (Irak, Libye, Mali, etc.)… Les moyens,
même en temps de crise, il les a ! La preuve, il les offre
sans conditions et tant qu’il peut aux nantis et aux patrons !
La preuve, les milliards de profits annuels redistribués aux
actionnaires des entreprises du CAC40 qui échappent au fisc
pendant que les travailleurs croulent sous les impôts.
« Il
y a d’autres solutions avant d’en arriver là »
Vrai
et faux ! Evidemment, chaque annonce de fermeture d’entreprise
a lieu dans un contexte bien précis. Ici la lutte pour créer
une coopérative et faire repartir l’outil industriel
sans le patron est possible, là, un repreneur se présente
et il faut lutter pour qu’il maintienne tous les emplois et les
salaires… mais de façon générale, le mot
d’ordre de nationalisation sans indemnisation des patrons a
partout sa raison d’être et permet de faire l’unité
des revendications immédiates de la classe ouvrière :
Partout où les patrons pratiquent le terrorisme par le
chantage à la délocalisation pour obtenir des baisses
de salaire, des gains de « flexibilité »,
les ouvriers ont intérêt à mettre l’Etat
devant ses responsabilités et revendiquer clairement la
nationalisation pour sortir du chantage. Partout où les
licenciements boursiers s’imposent par la « logique »
implacable du marché et du libéralisme, les ouvriers
doivent répondre par la logique implacable de la souveraineté
et de la nationalisation, pour sauver l’emploi et l’outil
industriel des griffes du capitalisme financier parasitaire !
Interdire les licenciements boursiers ou les fermetures boursières
d’entreprises, c’est en dernière instance
nationaliser.
Aujourd’hui
plus que jamais, exigeons la nationalisation des entreprises qui
ferment ou délocalisent sans indemnisation des patrons !
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