Sarkozy,
Cameron et Obama ont instrumentalisé les « révolutions
Arabes » pour lancer l’OTAN et ses mercenaires (Aqmi
et autres salafistes financés par les Emirs saoudiens,
qataris, koweitiens et émiratis) pour mettre la Libye sous la
coupe des bandits fascistes islamistes et monarchistes, et assassiner
Khadafi. Pour se débarrasser de la Jamahiriya Libyenne, l’OTAN
et les monarchies intégristes fascistes du Golfe ont
littéralement acheté les services d’une partie de
l’armée nationale libyenne, formée de
ressortissants Touaregs venant notamment du Mali.
Une
fois le sale boulot exécuté, les Touaregs armés
de l’ex-armée libyenne sont alors revenus dans le
nord-Mali avec la complicité de l’ex-président
Amadou Toumani Touré (balayé par le coup d’état
du 22 mars 2012 lors d’une rébellion populaire et de la
base de l’armée malienne). Trahi par son propre
président, le Mali va se retrouver divisé, avec une
mainmise sur le nord du pays des groupes dits Touaregs des
séparatistes du MNLA, d’Ansar Dine et des
terroristes d’Aqmi, du Mujao, de Boko Haram.
C’est
alors que Sarkozy fait entrer en scène son valet Alassane
Ouattara (Côte d’Ivoire) qu’il venait de hisser au
pouvoir sur les chars militaires français à Abidjan,
nouveau président de la CEDEAO, cette communauté
économique ouest-africaine dans laquelle les Etats de l’UEMOA
et de la zone franc sont des semi-colonies de la Françafric.
Cette entrée en scène de la CEDEAO s’est traduite
par le blocage des armes commandées par l’armée
malienne dans les ports de Dakar, Conakry, Abidjan, et par la
nomination de Dioncounda comme président malien d’une
transition anticonstitutionnelle et imposée d’un an.
Hollande
élu, l’impérialisme Français, dans le
sillage du « frère aîné » US, gère
la défaite d’Afghanistan par le retrait et se lance
parallèlement dans le soutien à la guerre d’agression
contre la Syrie par mercenaires djihadistes interposés. Mais
là aussi l’échec de la stratégie de
libyannisation de la Syrie est annoncé, comme le discours à
l’Opéra de Damas (janvier) de Bachar El-Assad le laisse
penser.
Hollande
élu, le capitalisme Français, toujours en crise,
renforce les politiques d’austérité qui ont pour
but de baisser drastiquement les salaires en utilisant le chômage
de masse et le travail clandestin (utilisant les sans-papiers comme
moyens de déréglementation du marché du travail
et de liquidation des acquis sociaux conquis de haute lutte par le
monde du travail en 36, en 45 et 68).
Hollande
élu, la Françafric qui méprise «
l’homme africain [qui] n’est pas encore entré
dans l’Histoire » (Sarkozy), qui a récemment
capturé avec une barbarie éhontée le président
ivoirien Laurent Gbagbo comme au temps de la traite des noirs, qui a
participé directement à l’assassinat de Khadafi,
reste décriée de partout en Afrique.
La
guerre déclenchée par Hollande dans le Sahara malien,
dans la droite ligne de Sarkozy, est une guerre sur commande de TOTAL
et AREVA dont l’objectif majeur est de réaliser un vieux
projet du colonialisme français mis en échec dans les
années 60 : L’Organisation Commune des Régions
Sahariennes (OCRS), projet de colonie détachant et rassemblant
les régions sahariennes des futurs Etats indépendants
de l’Algérie, du Mali, du Niger, du Tchad, de la
Mauritanie. C’est en 1952 qu’une mission de l’Assemblée
Nationale française avait formulé la nécessité
de créer un tel « Territoire d’Outre-Mer »
(TOM) dès que commencerait l’exploitation du pétrole
à Edjélé et à Hassi Messaoud en Algérie.
Le gouvernement Français avait même déposé
à l’époque un projet de loi faisant des régions
sahariennes « un territoire autonome ».
Le
ministre Max Lejeune devait déclarer, inaugurant le pipeline
n°1 à Toggourt en Algérie, que « dans
quelques années, la France, aidée par des concours
extérieurs arrivera à obtenir son ravitaillement en
carburant et deviendra directement après les USA et l’URSS
la troisième puissance énergétique mondiale
» (maliweb.net du 15/10/2012). Ce projet sécessionniste
visant en particulier l’Algérie à l’époque
avait échoué parce que le Mali de Modibo Keita
(notamment) avait tenu bon sur la solidarité panafricaine avec
la lutte de libération armée du peuple Algérien.
C’est
cette idée d’« autonomie » et de la «
régionalisation » impérialiste suggérée
et imposée au Mali par Edgar Pisani sous Mitterand dans les
années 80, qui va préparer à travers le
tristement célèbre rallye « Paris-Dakar »,
la ré-émergence de la question des nationalités
du nord Mali, et surtout de la minorité Touareg. Confronté
à la double difficulté interne des effets sociaux de la
crise, et externe avec la défaite en Afghanistan et celle qui
semble se profiler en Syrie, Hollande vient de lancer la guerre
françafricaine du Sahara en se mettant carrément en
première ligne et en faisant appel, comme en Libye, à
Cameron et à la logistique US.
Hollande
cherche là aussi à sauver son président-laquais
« de transition » Dioncounda, imposé au
peuple Malien. Hollande fait d’une pierre trois coups :
divertir le peuple Français, cacher les défaites en
Afghanistan et en Syrie (en cours), et tromper le peuple Malien en
offrant les richesses du sous sol de ce grand pays africain à
Total (hydrocarbures) et Areva (uranium). Non à
L’embargo de la CEDEAO et de la Françafric sur les armes
commandées par l’armée Malienne ! Troupes
Françaises hors du Mali ! Non à la guerre pour les
intérêts de Total et d’Areva !
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