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Imprimer Jan 2013
Hollande sur les traces de Sarkozy fait la guerre pour le compte de Total et Areva !

Déclaration RCC sur la guerre impérialiste au Mali

Sarkozy, Cameron et Obama ont instrumentalisé les « révolutions Arabes » pour lancer l’OTAN et ses mercenaires (Aqmi et autres salafistes financés par les Emirs saoudiens, qataris, koweitiens et émiratis) pour mettre la Libye sous la coupe des bandits fascistes islamistes et monarchistes, et assassiner Khadafi. Pour se débarrasser de la Jamahiriya Libyenne, l’OTAN et les monarchies intégristes fascistes du Golfe ont littéralement acheté les services d’une partie de l’armée nationale libyenne, formée de ressortissants Touaregs venant notamment du Mali.

Une fois le sale boulot exécuté, les Touaregs armés de l’ex-armée libyenne sont alors revenus dans le nord-Mali avec la complicité de l’ex-président Amadou Toumani Touré (balayé par le coup d’état du 22 mars 2012 lors d’une rébellion populaire et de la base de l’armée malienne). Trahi par son propre président, le Mali va se retrouver divisé, avec une mainmise sur le nord du pays des groupes dits Touaregs des séparatistes du MNLA, d’Ansar Dine et des terroristes d’Aqmi, du Mujao, de Boko Haram.

C’est alors que Sarkozy fait entrer en scène son valet Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) qu’il venait de hisser au pouvoir sur les chars militaires français à Abidjan, nouveau président de la CEDEAO, cette communauté économique ouest-africaine dans laquelle les Etats de l’UEMOA et de la zone franc sont des semi-colonies de la Françafric. Cette entrée en scène de la CEDEAO s’est traduite par le blocage des armes commandées par l’armée malienne dans les ports de Dakar, Conakry, Abidjan, et par la nomination de Dioncounda comme président malien d’une transition anticonstitutionnelle et imposée d’un an.

Hollande élu, l’impérialisme Français, dans le sillage du « frère aîné » US, gère la défaite d’Afghanistan par le retrait et se lance parallèlement dans le soutien à la guerre d’agression contre la Syrie par mercenaires djihadistes interposés. Mais là aussi l’échec de la stratégie de libyannisation de la Syrie est annoncé, comme le discours à l’Opéra de Damas (janvier) de Bachar El-Assad le laisse penser.

Hollande élu, le capitalisme Français, toujours en crise, renforce les politiques d’austérité qui ont pour but de baisser drastiquement les salaires en utilisant le chômage de masse et le travail clandestin (utilisant les sans-papiers comme moyens de déréglementation du marché du travail et de liquidation des acquis sociaux conquis de haute lutte par le monde du travail en 36, en 45 et 68).

Hollande élu, la Françafric qui méprise « l’homme africain [qui] n’est pas encore entré dans l’Histoire » (Sarkozy), qui a récemment capturé avec une barbarie éhontée le président ivoirien Laurent Gbagbo comme au temps de la traite des noirs, qui a participé directement à l’assassinat de Khadafi, reste décriée de partout en Afrique.

La guerre déclenchée par Hollande dans le Sahara malien, dans la droite ligne de Sarkozy, est une guerre sur commande de TOTAL et AREVA dont l’objectif majeur est de réaliser un vieux projet du colonialisme français mis en échec dans les années 60 : L’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS), projet de colonie détachant et rassemblant les régions sahariennes des futurs Etats indépendants de l’Algérie, du Mali, du Niger, du Tchad, de la Mauritanie. C’est en 1952 qu’une mission de l’Assemblée Nationale française avait formulé la nécessité de créer un tel « Territoire d’Outre-Mer » (TOM) dès que commencerait l’exploitation du pétrole à Edjélé et à Hassi Messaoud en Algérie. Le gouvernement Français avait même déposé à l’époque un projet de loi faisant des régions sahariennes « un territoire autonome ».

Le ministre Max Lejeune devait déclarer, inaugurant le pipeline n°1 à Toggourt en Algérie, que « dans quelques années, la France, aidée par des concours extérieurs arrivera à obtenir son ravitaillement en carburant et deviendra directement après les USA et l’URSS la troisième puissance énergétique mondiale » (maliweb.net du 15/10/2012). Ce projet sécessionniste visant en particulier l’Algérie à l’époque avait échoué parce que le Mali de Modibo Keita (notamment) avait tenu bon sur la solidarité panafricaine avec la lutte de libération armée du peuple Algérien.

C’est cette idée d’« autonomie » et de la « régionalisation » impérialiste suggérée et imposée au Mali par Edgar Pisani sous Mitterand dans les années 80, qui va préparer à travers le tristement célèbre rallye « Paris-Dakar », la ré-émergence de la question des nationalités du nord Mali, et surtout de la minorité Touareg.
Confronté à la double difficulté interne des effets sociaux de la crise, et externe avec la défaite en Afghanistan et celle qui semble se profiler en Syrie, Hollande vient de lancer la guerre françafricaine du Sahara en se mettant carrément en première ligne et en faisant appel, comme en Libye, à Cameron et à la logistique US.

Hollande cherche là aussi à sauver son président-laquais « de transition » Dioncounda, imposé au peuple Malien. Hollande fait d’une pierre trois coups : divertir le peuple Français, cacher les défaites en Afghanistan et en Syrie (en cours), et tromper le peuple Malien en offrant les richesses du sous sol de ce grand pays africain à Total (hydrocarbures) et Areva (uranium). Non à L’embargo de la CEDEAO et de la Françafric sur les armes commandées par l’armée Malienne ! Troupes Françaises hors du Mali ! Non à la guerre pour les intérêts de Total et d’Areva !



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