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Imprimer Avr 2012
Avec Mélenchon et le Front de Gauche, l'Humain d'abord contre le profit!

Editorial de Chantiers, journal du RCC, actuellement engagé dans la campagne du Front de Gauche pour les élections présidentielles et législatives

La principale contradiction du système capitaliste, qui chaque fois nous conduit vers une crise plus ou moins aiguë, tient dans le fait que pour réaliser son profit il faut vendre et faire payer sa production à au prix adéquat à un maximum de consommateurs. Et pour réaliser le taux de profit maximum, il faut payer les producteurs, qui sont aussi les consommateurs, au prix le plus bas possible. C’est en prenant compte cette contradiction qu’il faut analyser toute l’actualité politique nationale, européenne et internationale. C’est en prenant compte cette contradiction qu’il faut comprendre les licenciements, les délocalisations, les baisses de salaire, l’attaque contre toutes les protections sociales… qu’il faut comprendre que pour trouver de nouveaux consommateurs, les patrons n’hésitent pas à créer des conflits et à utiliser les guerres pour mettre en place des gouvernements plus dociles prêts à ouvrir sans entraves le marché de leur pays.

Cette fameuse dette qui actuellement plomberait toute l’économie et surtout la politique sociale, si on l’analyse à partir de cette même contradiction, tire son origine dans les cadeaux qui sont faits aux patrons pour « faire baisser le coût du travail ». Tous les gouvernants successifs ont essayé d’aider les capitalistes à résoudre cette contradiction en baissant le montant des impôts et en supprimant toute une partie des cotisations sociales. L’Etat ainsi volontairement appauvri, pour compenser cela, est allé s’endetter sur le marché bancaire et financier privé à des taux d’intérêts prohibitifs. Plus schématiquement, pour aider les capitalistes l’Etat a emprunté aux capitalistes… C’est cette contradiction poussée à son paroxysme qui a conduit l’Etat grec à la faillite et à entrer en guerre économique contre son peuple.  Cette dette n’est pas la nôtre, il faut refuser de la payer.

Ainsi dans cette campagne électorale, tous ceux qui s’apprêtent à aménager, gérer et rembourser docilement cette dette, sans que rien ne change sont les continuateurs de ce système qui immanquablement nous conduira vers d’autres crises, vers d’autres conflits et vers d’autres guerres. Ceux qui au contraire s’interrogent sur l’origine de la dette, qui veulent que ce système financier international soit réformé, que les Etats puissent emprunter à des organismes financiers publics méritent qu’on leur accorde de la confiance.

Ainsi, en analysant la dernière proposition de N. SARKOZY qu’est la TVA sociale, on s’aperçoit qu’il s’agit en fait de la transformation d’une cotisation sociale en un impôt injuste qui exonérera les patrons au détriment des consommateurs. C’est un nouveau cadeau aux patrons et tous ceux qui s’y opposent ont raison pour peu qu’ils ne proposent pas en remplacement un autre cadeau déguisé. L’Etat ne peut que se financer par l’impôt équitablement payé selon toutes ses ressources, et la protection sociale ne peut se financer que par des cotisations sociales payées par tous, employeurs et salariés selon un barème juste. C’est le principe du socle social français de la solidarité né du Conseil National de la Résistance.

Dans cette campagne présidentielle et législative, on s’aperçoit que chacun des candidats en lice doit se positionner vis-à-vis de ce système en fonction de ses propositions économiques et sociales. En gros, comment vont-ils se positionner vis-à-vis de cette contradiction essentielle du système capitaliste ? Depuis la bataille victorieuse du NON au traité constitutionnel européen, une ligne de démarcation sépare d’un côté les tenants du libéralisme économique d’un marché sans entrave qui accompagne les capitalistes dans la réalisation du profit maximum, et de l’autre, ceux qui s’interrogent sur cette contradiction du capitalisme et qui tentent de replacer l’humain, le consommateur dans un autre rapport de force face au marché. Certes, ce n’est forcément de l’anticapitalisme, c’est au moins de l’antilibéralisme. Mais de cet antilibéralisme est né un mouvement qui a débouché sur la création du FRONT DE GAUCHE qui en se développant interroge de plus en plus ce système et se rapproche de l’anticapitalisme. C’est à partir de ce positionnement que nous appelons les communistes, dans et hors du PCF, à observer les perspectives qui s’offrent à nous pour le développement de nos idées anticapitalistes. C’est à partir de ce positionnement que nous appelons les travailleurs en lutte à participer à la campagne électorale pour protéger leurs collègues de travail des mirages du Front National. C’est à partir de ce positionnement que nous appelons les populations à soutenir les candidats qui ont décidé de placer « l’HUMAIN d’ABORD » au centre de leurs propositions et de leurs solutions.

En votant, pour Jean Luc Mélenchon et les candidats du FRONT de GAUCHE, chacun participera au développement d’une idée qui, en se développant, interrogera de plus en plus la contradiction essentielle du capitalisme :  le profit contre l’humain.


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