Le vent de
révolte sociale qui a balayé les dictateurs fantoches
de Tunisie et d’Egypte est une des conséquences de la
crise du capitalisme « mondialisé » dans
les néo-colonies de des impérialismes européens
et américains. Il en est de même des mobilisations
sociales et populaires qui gagnent les pays comme l’Islande et
la « zone euro » en Grèce, au
Portugal et en Espagne. La crise du capitalisme a généré
deux mouvements contraires:
- d'une part un
mouvement de révolte populaire parti des révolutions
des peuples tunisien et égyptien et qui gagne à présent
les pays européens,
- d'autre part la
reprise (sous couvert de propagande sur "l'aide de l'OTAN aux
révoltes arabes") des agressions impérialistes en
Libye et bientôt en Syrie.
D’un côté
pour dénaturer le mouvement révolutionnaire, les
centres impérialistes ont lancé des guerres coloniales
pour récupérer ces territoires. La surprise passée,
les impérialistes, la France en particulier, premier soutien
du régime tunisien de Ben Ali, ont instrumentalisé ces
révoltes pour préserver la mainmise impérialiste
sur l’économie des pays révoltés.
En Libye les
impérialistes ont créé un mouvement de
« rebelles » issus des rangs même de
l’Etat désormais diabolisé. On a ainsi utilisé
une propagande hypocrite de « soutien aux révolutions
arabes » pour justifier une guerre de recolonisation de
l’OTAN alliée avec les théocraties intégristes
des pétrodollars (Arabie Saoudite, Qatar) en Libye, grand
producteur pétrolier africain... Quelle hypocrisie quand on
voit ces mêmes impérialistes soutenir la répression
des régimes du Bahreïn, d’Israël ou du Yémen
contre leurs peuples! On nous refait le coup des guerres du Golfe,
mais avec un rythme de plus en plus rapide et avec des
média-mensonges de plus en plus grotesques. Dès que
possible les « justiciers » impérialistes
se tourneront vers la Syrie,
puis vers l’Iran…
D’un autre
coté dans les pays impérialistes, le capital qui fait
aussi payer sa crise aux peuples par des politiques d’austérité,
par l’inflation galopante, par l’explosion du chômage
et par la baisse des salaires, les pousse à se révolter
à leur tour! Ces
révoltes, nous disait-on il y a peu dans nos médias,
n’était chez les arabes qu’une « aspiration
à plus de démocratie, à vivre comme les
européens », mais elles ont aujourd’hui
franchi la méditerranée et secouent, en Espagne,
au Portugal
et en Grèce
d’abord, nos grandes « démocraties »
occidentales ! La crise du capital ne connaît en effet
aucune frontière et pose des questions non seulement
démocratique (et sur ce point nos bourgeoisies, qui nous
imposent les traités européens que nous refusons
pourtant par le vote, n’ont aucune leçon à
donner) mais aussi fondamentalement sociale : le système
capitaliste a fait son temps, il ne tient plus debout et poursuit de
façon de plus en plus meurtrière sa putréfaction;
il faut vaincre la bourgeoisie et changer de système !
Ces deux mouvements
opposés sont le fruit des contradictions propres au système
capitaliste mondialisé en crise généralisée.
Ils sont l’expression sous des formes diversifiées de la
contradiction centrale des temps modernes; celle qui oppose le
capital au travail et l'impérialisme aux peuples opprimés.
Ils sont des manifestations de la lutte des classes et des
peuples! Dans cette lutte, nous devons choisir notre camp et y
prendre part de plus en plus nombreux !
Non aux guerres
impérialistes et coloniales en Afghanistan, en Irak, en Côte
d’Ivoire, en Libye !
Tous unis avec nos
frères tunisiens, égyptiens, yéménites,
bahreïnis, et aujourd'hui grecs, portugais et espagnols :
leur cause est notre cause !
Nous ne
paierons ni leur crise ni leurs guerres !
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