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Imprimer Mai 2011
Dans le sillage des luttes du peuple tunisien, les peuples grec et espagnol nous montrent aujourd’hui l’exemple : Nous ne paierons pas leur crise !

Déclaration du RCC

Le vent de révolte sociale qui a balayé les dictateurs fantoches de Tunisie et d’Egypte est une des conséquences de la crise du capitalisme « mondialisé » dans les néo-colonies de des impérialismes européens et américains. Il en est de même des mobilisations sociales et populaires qui gagnent les pays comme l’Islande et la « zone euro » en Grèce, au Portugal et en Espagne. La crise du capitalisme a généré deux mouvements contraires:

- d'une part un mouvement de révolte populaire parti des révolutions des peuples tunisien et égyptien et qui gagne à présent les pays européens,

- d'autre part la reprise (sous couvert de propagande sur "l'aide de l'OTAN aux révoltes arabes") des agressions impérialistes en Libye et bientôt en Syrie.

D’un côté pour dénaturer le mouvement révolutionnaire, les centres impérialistes ont lancé des guerres coloniales pour récupérer ces territoires. La surprise passée, les impérialistes, la France en particulier, premier soutien du régime tunisien de Ben Ali, ont instrumentalisé ces révoltes pour préserver la mainmise impérialiste sur l’économie des pays révoltés. En Libye les impérialistes ont créé un mouvement de « rebelles » issus des rangs même de l’Etat désormais diabolisé. On a ainsi utilisé une propagande hypocrite de « soutien aux révolutions arabes » pour justifier une guerre de recolonisation de l’OTAN alliée avec les théocraties intégristes des pétrodollars (Arabie Saoudite, Qatar) en Libye, grand producteur pétrolier africain... Quelle hypocrisie quand on voit ces mêmes impérialistes soutenir la répression des régimes du Bahreïn, d’Israël ou du Yémen contre leurs peuples! On nous refait le coup des guerres du Golfe, mais avec un rythme de plus en plus rapide et avec des média-mensonges de plus en plus grotesques. Dès que possible les « justiciers » impérialistes se tourneront vers la Syrie, puis vers l’Iran

D’un autre coté dans les pays impérialistes, le capital qui fait aussi payer sa crise aux peuples par des politiques d’austérité, par l’inflation galopante, par l’explosion du chômage et par la baisse des salaires, les pousse à se révolter à leur tour! Ces révoltes, nous disait-on il y a peu dans nos médias, n’était chez les arabes qu’une « aspiration à plus de démocratie, à vivre comme les européens », mais elles ont aujourd’hui franchi la méditerranée et secouent, en Espagne, au Portugal et en Grèce d’abord, nos grandes « démocraties » occidentales ! La crise du capital ne connaît en effet aucune frontière et pose des questions non seulement démocratique (et sur ce point nos bourgeoisies, qui nous imposent les traités européens que nous refusons pourtant par le vote, n’ont aucune leçon à donner) mais aussi fondamentalement sociale : le système capitaliste a fait son temps, il ne tient plus debout et poursuit de façon de plus en plus meurtrière sa putréfaction; il faut vaincre la bourgeoisie et changer de système !

Ces deux mouvements opposés sont le fruit des contradictions propres au système capitaliste mondialisé en crise généralisée. Ils sont l’expression sous des formes diversifiées de la contradiction centrale des temps modernes; celle qui oppose le capital au travail et l'impérialisme aux peuples opprimés. Ils sont des manifestations de la lutte des classes et des peuples! Dans cette lutte, nous devons choisir notre camp et y prendre part de plus en plus nombreux !

Non aux guerres impérialistes et coloniales en Afghanistan, en Irak, en Côte d’Ivoire, en Libye !

Tous unis avec nos frères tunisiens, égyptiens, yéménites, bahreïnis, et aujourd'hui grecs, portugais et espagnols : leur cause est notre cause !

Nous ne paierons ni leur crise ni leurs guerres !



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