Chantiers :
Peux-tu rappeler en quelques mots l'origine de l'organisation rouges
vifs 13, dans quel contexte politique elle s'est fondée?
Charles
Hoareau :
Au congrès du PCF à Martigues en 2000, cinq
congressistes en désaccord avec les orientations adoptées
au congrès lançaient un appel aux communistes, qu’ils
soient encore encartés ou non. Cet appel intitulé
« Assumons nos
responsabilités »
prit de l’essor et déboucha sur une première
tentative de rassemblement national, la « Convergence
Communiste », qui devait
se composer d’associations locales, départementales et
d’entreprises. Rouge Vif 13 s’est créé dans
ce cadre.
Chantiers :
Rouges Vifs est connue et reconnue dans les quartiers populaires de
Marseille: Comment vous êtes vous fait connaître et sur
quels fronts, dans quelles luttes militez vous?
C.
H. :
Je ne sais pas si on est reconnu, ce que je sais c’est qu’on
s’est présenté aux élections locales en
2002 et que depuis nous avons essayé de poursuivre dans la
mesure de nos moyens une activité politique communiste. Notre
priorité dans notre action, ce sont les plus exploités,
car on ne pourra rien faire sans eux. On a mené des batailles
qui ont été marquées par cette volonté
là : tractages et initiatives régulières
dans les quartiers populaires, tracts traduits dans plusieurs langues
contre la constitution européenne, lutte contre les
horodateurs, pour les logements, pour les droits des comoriens, etc.
Chantiers :
Comment s'est passée la rencontre avec le RCC et quelles sont
les raisons de votre adhésion à ce rassemblement?
C. H. :
Nous avions de notre côté toujours pensé que le
mouvement communiste n’avait d’avenir en France que s’il
avait une visibilité nationale, et que cela devrait partir
d’en bas. Le RCC est sur la même démarche donc
aucune raison de ne pas le rejoindre !
Chantiers :
Comment
vois-tu l'avenir de la famille communiste en France?
C.
H. :
L’idée communiste est destinée à revenir
au devant des solutions d’avenir… encore faut-il qu’elle
rencontre une organisation pour cela. Dans le PCF et en dehors de lui
il y a des militant-e-s qui travaillent au rapprochement des
communistes et à la mise à jour des fondamentaux
idéologiques. C’est donc un motif d’espoir, à
condition que nous ne loupions pas les trains que l’histoire
est en train de mettre en marche, de la Tunisie aux usines en luttes
en France en passant par les quartiers populaires où la
jeunesse est à la recherche d’une identité
révolutionnaire !
|