Le
peuple de Tunisie vient de remporter une première victoire
dans sa lutte pour les droits démocratiques et sociaux, contre
le tyran Ben Ali vassal de l'impérialisme contre la
dégradation continue de son niveau de vie.
Le
niveau de vie des travailleurs et de leurs familles s'est écroulé
par le fait des politiques menées par un gouvernement corrompu
d’affairistes, dont la raison d’être était
de permettre à la bourgeoisie locale et ses mentors
impérialistes d’engranger des profits. Le FMI, l’OCDE,
la Banque Mondiale, l’Union Européenne intensifient
leurs pressions pour qu’il y ait chaque fois moins de
couverture sociale, de protection de l’économie locale,
de garanties pour les exploités et les pauvres, et toujours
plus pour les dividendes des sociétés capitalistes.
Le
résultat c’est un chômage de masse, un manque
dramatique de logements, d’accès à la culture et
aux loisirs qui frappent la majorité de la jeunesse –
confrontée au « no future » - tandis que les
milieux des trafiquants et de l’appareil d’Etat, étalent
avec insolence sa richesse. Les dernières semaines la
situation est devenue explosive. Il en est de même en Algérie.
En
Tunisie, c’est la police qui agresse et vole un jeune, diplômé
du Supérieur, réduit à vendre des fruits au
marché noir et qui, pour protester s’immole par le feu ;
ce sera l’étincelle de l’embrasement social et
démocratique, qui a abouti au départ du Président
Ben Ali le 14 janvier.
En
Algérie, c’est la hausse brutale et massive des produits
de première nécessité et le refus de l’Etat
de soutenir les prix, alors qu’il a bénéficié
de revenus pétroliers exceptionnels ces dernières
années.
Constatons
l’absence des islamistes marginalisés par le mouvement
populaire, comme le Front National est chez nous absent dès
que les travailleurs et le peuple luttent pout une vie plus juste.
Dans
les deux pays, la jeunesse est descendue dans la rue, mais aussi la
classe ouvrière et les couches moyennes, affrontant une
répression sanglante qui a déjà fait plusieurs
dizaines de morts.
L’URCF,
le PRCF, le RCC, condamnent la répression menée par les
gouvernements de Ben Ali et de Bouteflika, et expriment leur
sentiment de solidarité envers ceux qui manifestent et les
organisations progressistes et communistes, cibles des gouvernements
réactionnaires locaux et des impérialistes.
Ils
dénoncent la complicité tacite du gouvernement français
avec la répression, tout comme le silence des forces
politiques et des médias pourtant si promptes à donner
des leçons aux quatre coins du monde.
Quant
aux duettistes Sarkozy et Strauss-Kahn, ils déshonorent notre
pays, le premier en proposant à Ben Ali (par la bouche de
l'indécente Alliot-Marie) de "mettre
les compétences policières de la France au service de
la Tunisie" (de Ben Ali !), le
second (directeur du FMI) en félicitant le tyran tunisien pour
les prétendus "progrès" économiques de
son pays. Il est au contraire évident que l'immense majorité
de nos concitoyens est du côté des manifestants
tunisiens contre ce pouvoir de massacreurs et de tortionnaires trop
longtemps cautionné par les gouvernements français
successifs.
Ils
soutiennent la lutte des peuples tunisiens et algériens pour
le pain, le développement et la démocratie, et espèrent
la poursuite de la révolution nationale démocratique en
cours en Tunisie, exemple pour tout le monde arabe et africain.
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