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Imprimer 2010_10_15_preparer2012_danslarue.pdf Oct 2010
La meilleure manière de préparer 2012, c'est par la grève et dans la rue !

Celui qui se bat va peut-être perdre, celui qui ne se bat pas a déjà perdu.

Bertolt Brecht


Loin de s'essouffler, comme voudraient le faire croire le MEDEF et ses marionnettes FILLON, WOERTH et SARKOZY,  la mobilisation contre la « réforme » des retraites s'amplifie, se durcit, se radicalise. Face à un gouvernement radical, la classe ouvrière oppose une réponse radicale. C'est ce que traduisent, émanant un peu partout de la base, les appels à la grève reconductible. C'est ce que traduisent, dans les faits, les blocages des ports et des raffineries.


Mais c'est ce que traduit aussi l'affolement de ce gouvernement affaibli qui cherche par tous les moyens à imposer sa « réforme » inique, injuste et cruelle pour les travailleurs, en inversant, par exemple, l'ordre du débat au Sénat et en faisant voter dans la précipitation le report de l'age de départ en retraite de 60 à 62 ans.

Faire croire au peuple, aux travailleurs, que tout est joué, que rien ne les fera reculer, fanfaronner, faire semblant d'être les plus forts, c'est l'arme ultime des marionnettes désespérés de ce gouvernement en partance.

Mais le peuple ne s'y laisse pas prendre. Il sait que la bataille est aujourd'hui parvenue à un stade critique. Le mouvement s'amplifie comme le démontrent les journées de grève et de manifestation de plus en plus rapprochées et de plus en plus intenses. Depuis le 24 juin, en trois mois, les travailleurs sont descendus, toujours plus nombreux, toujours plus unis, dans la rue autant que durant toute l'année 2009.

Aujourd'hui les lycéens et les étudiants se joignent au mouvement. Les jeunes comprennent que leurs parents sont les sacrifiés d'aujourd'hui et qu'ils seront les sacrifiés de demain.

Jeunes et vieux, actifs et retraités, les travailleurs avec ou sans emploi, avec ou sans papier refusent le génocide social que tente de déclencher la classe dominante.

Les revendications s'affinent et s'amplifient. Le mécontentement se transforme en colère. La volonté d'en découdre s'affirme un peu plus chaque jour. Les travailleurs savent que la lutte est une nécessité. Ils le savent en Grèce, en Espagne et au Portugal. Ils le savent en France aussi.

L'heure est venue d'intensifier le combat. Ne nous laissons pas prendre au piège des promesses et des déclarations d'intention. N'attendons pas 2012 car nous ne pouvons attendre. Jetons dans la bataille toutes nos forces pour gagner cette guerre que le gouvernement des riches pour les riches nous a déclarée. Cessons le travail! Bloquons le pays! Visons- les et touchons-les là où ça fait mal: au cœur de leur système, c'est à dire au porte-monnaie! Grève reconductible!

C'est uniquement par la grève et dans la rue que nous gagnerons les 60 ans maxi. Ce n’est qu’ainsi que nous préparons concrètement 2012.



À bas le gouvernement des riches pour les riches! Vivent les travailleurs en lutte!

La retraite à 60 ans maxi!




CRISE DU CAPITALISME, REGRESSIONS

ET PROGRES SOCIAUX DANS LE MONDE :

FAIRE PAYER AU CAPITAL SA CRISE !



La propagande médiatique bourgeoise ne cherche pas seulement à freiner la radicalisation du puissant mouvement de lutte contre la contre-réforme des retraites qui se construit aujourd’hui en France, elle cherche aussi à l’isoler d’un contexte international qui permettrait pour les travailleurs une meilleure compréhension collective des enjeux et des tactiques de leur lutte actuelle.

La réforme des retraites est en effet une variante de l’appauvrissement généralisé des travailleurs et des peuples conséquence inévitable de l’Euro monnaie unique et de la construction d’une Europe supranationale du capital. C’est aussi une variante locale d’une politique générale de la bourgeoisie visant à faire payer la crise du capitalisme aux travailleurs selon le principe de la double peine.

Déjà pressurés par un système économique de plus en plus injuste et une politique libérale insupportable, ceux-ci sont aujourd’hui sommés de continuer à « faire des efforts supplémentaires», des « concessions » sur leurs droits et leurs acquis, pendant que les riches se vautrent avec une scandaleuse ostentation dans un luxe et des profits de plus en plus difficile à dissimuler : Ici, il faut accepter l’allongement de la cotisation retraite pour des pensions sans cesse ajournées et diminuées, tandis qu’en Espagne aujourd’hui, comme en Grèce hier, il faut subir des « plans d’austérité », autres agressions bourgeoises visant le même but : prendre toujours plus aux travailleurs pour alimenter le puits sans fond du capital…

Nous sommes bien dans la même galère que nos camarades espagnols, portugais, grecs, guadeloupéens ! Nous luttons pour que ce soient aux bourgeois de payer la crise de leur système inique ! Et nous pouvons légitimement nous inspirer des grèves générales courageusement menées dans ces pays !

Ignorées par l’instance officielle du « syndicalisme » européen, la ‘CES’, ces luttes exemplaires sont en elles mêmes la preuve que les peuples d’Europe, ne se distinguant pas des peuples des autres continents, n’ont pas besoin de l’illusion réactionnaire d’une « Europe sociale » pour se battre et vaincre (la plupart des organisations dirigeant ces luttes des travailleurs et des peuples accusent d’ailleurs très justement l’UE des responsabilités les plus directes dans les contre-réformes imposées).

Au-delà du cadre « européen », les exemples de lutte ne manquent pas pour nous guider, contrairement au mythe de l’« Europe sociale ». Après le Honduras, le peuple équatorien n’a-t-il pas, en se soulevant unanimement, fait échouer le second putsch d’Obama contre son président progressiste Rafael Correa le mois dernier ? Le peuple vénézuélien n’a-t-il pas fait front uni pour résister par la nouvelle victoire électorale aux dernières législatives à la coalition extrême-gauche / droite et extrême droite, et poursuivre ainsi les nationalisations de la révolution bolivarienne anti-impérialiste? Le président élu du peuple bolivien porte aujourd’hui une réforme abaissant l’âge de la retraite de 65 à 58 ans (56 pour les mineurs !) qui ferait rêver bien des travailleurs, y compris en France ! Le pouvoir de Lula n’a t-il pas sorti près de 30 millions de Brésiliens de la pauvreté ? En Chine n’assiste-t-on pas à une augmentation moyenne des salaires de 10 à 20% selon les secteurs ?

Ces présidents et gouvernements portés par leurs peuples montrent que des changements de cap sont possibles aujourd’hui, et c’est cela qui gène nos bourgeoisies, lesquelles n’hésitent pas à favoriser la dangereuse montée électorale des fascismes en Europe !

Nos luttes ne s’opposent pas à la perspective des futures présidentielles en 2012. Au contraire, si nous voulons chasser Sarkozy et porter l’alternative d’un véritable front populaire de gauche, inspiré notamment des expériences sud-américaines, c’est par nos grèves et nos luttes actuelles, pour le droit à une retraite à 60 ans maxi et contre toutes les offensives gouvernementales pour accroître les profits patronaux.


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