Introduction
> La
crise actuelle inquiète à juste titre les travailleurs
du monde entier. Une nouvelle fois on leur annonce l’inéluctabilité
d’une nouvelle période d’austérité
alors même que depuis trois décennies la baisse
permanente de leur pouvoir d’achat est leur lot quotidien. On
leur a dit hier qu’il fallait accepter les restructurations
industrielles (et le chômage qu’elles produisent), le gel
des salaires, les privatisations et la baisse des budgets sociaux
pour « rester compétitif » et « éviter
la crise ». On leur dit aujourd’hui qu’il leur
faudra de nouveau serrer une ceinture qui les comprime et les opprime
déjà de manière insoutenable. La crise est bien
là, plus personne ne peut le nier. Mais de quelle crise
s’agit-il ? Crise de quoi ? Quelles en sont les
causes? Quels en sont les mécanismes? N'est-ce vraiment qu'une
crise financière pouvant se régler par l’injection
de nouvelles liquidités ? Où est-ce au contraire
une crise du système capitaliste lui-même ?
De
manière unanime, les représentants politiques des
grands partis de droite comme de gauche s’expriment
quotidiennement pour limiter la crise à sa dimension
financière. Tout aussi quotidiennement, nos médias nous
font défiler experts et consultants pour nous convaincre du
caractère uniquement financier de la crise. Bien sûr il
n’est pas possible de nier entièrement la crise de
l’économie réelle que les travailleurs perçoivent
concrètement : licenciements, fermetures d’entreprises,
chômage partiel, etc. Mais on nous parle « d’effets
de la crise financière », de conséquences de
celles-ci, « d’extension de la crise spéculative
à la sphère réelle », etc. La crise
de l’économie réelle n’est abordée
qu’en termes d’effets et de conséquences de la
crise financière et jamais en termes de causes et de
mécanismes producteurs de cette crise financière.
Les
classes dominantes de chacun des Etats impérialistes nous
mentent. Elles ont peur que la crise ne révèle aux
masses populaires le caractère dépassé du
système capitaliste que Marx et Engels ont justement résumé
dans la formule suivante : « dans cette société,
ceux qui travaillent ne gagnent pas et (…) ceux qui gagnent ne
travaillent pas » (Manifeste du parti communiste,
chapitre II : « Prolétaires et Communistes »).
C’est cette logique essentielle du système capitaliste
que l’on veut nous cacher en ne parlant que de la crise
financière, en se contentant de la décrire sans
l’expliquer, en limitant les analyses aux symptômes et en
refusant d’aborder les causes réelles de la crise :
le capitalisme lui-même. Vouloir réellement comprendre
la crise générale actuelle conduit inévitablement
au marxisme.
Comprendre
la crise générale actuelle, c’est en premier lieu
saisir les mythes, les mensonges et les fausses explications qui sont
mis en avant. C’est en second lieu inscrire les événements
actuels dans leur contexte historique et mondial afin de prendre en
compte les intérêts et décisions concrètes
qui les ont produits. C’est en troisième lieu se
réapproprier l’analyse marxiste-léniniste des
crises, qui est la seule à n’avoir rien à cacher
puisque se situant du point de vue des travailleurs. C’est
enfin tirer les conclusions politiques de la situation actuelle :
la nécessité de détruire ce système qui
n’est capable de produire que de la misère et des
guerres.
Sommaire
> Les mensonges de l’idéologie
bourgeoise / De la révolution prolétarienne à la
contre-révolution bourgeoise / La face cachée de la
crise des subprimes
/ Se réapproprier l’analyse marxiste léniniste de
la crise du capitalisme / Le capitalisme, c’est la crise, c’est
la guerre… / Qui va payer la crise ? / La révolution
socialiste est la solution nécessaire !
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