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Imprimer Mar 2009
Déclaration de soutien aux organisations de lutte dans les colonies françaises

Déclaration cosignée par le RCC

Des grèves générales d’une ampleur jamais vue, mobilisent les travailleurs, avec ou sans emploi, les jeunes, les femmes, les paysans, artisans et petits commerçants de la Guadeloupe, de la Martinique et demain, ce sera le tour de la Réunion, de la Guyane….

La mobilisation en Guadeloupe a obligé les autorités françaises à reculer et à accepter un grand nombre des revendications portées de façon unitaire par le collectif LKP. Les 200 euros pour les bas salaires sont sur le point d’être arrachés, malgré l’opposition obstinée du Medef.

Sa patronne, Parisot, a dit, parlant de Sarkozy, «on ne l’a a pas élu pour cela», entendez par là, céder sur la question des salaires. C’est la peur d’un effet d’extension dans l’ensemble des colonies françaises, puis en France elle même.

Le «collectif du 5 février» de Martinique pose des exigences similaires. Mais le gouvernement refuse d’y répondre positivement, préférant jouer la tension, la répression et le pourrissement.

Ces luttes puissantes, déterminées, massives, ont mis en lumière l’oppression coloniale dont sont victimes les peuples de ces dernières colonies françaises. La crise y est amplifiée par ces mécanismes de spoliation et de dépendance qui rappellent par bien des aspects ceux que subissent les pays dominés d’Afrique. Agriculture tournée vers l’exportation, des monopoles qui contrôlent tous les secteurs économiques, notamment celui et l’import export, de la grande distribution.. et qui en tirent des surprofits faramineux. Une caste de grands colons qui accapare tous les rouages du pouvoir. Les politiques néolibérales ont détruit les mécanismes de protection sociale pour une population qui vit dans la misère.

C’est tout cela que ces mouvements ont fait éclater au grand jour.

Les travailleurs, les jeunes, les couches populaires de France, se sont sentis très vite solidaires de ce combat, se reconnaissant dans les exigences en matière d’augmentation des salaires, de mesures contre la vie chère, de mesures en faveur des chômeurs. Tous ont été choqués par le silence de Sarkozy, lors de sa conférence de presse du 18 février, alors que des dizaines de milliers de manifestants défilaient dans les rues de Point à Pitre et de Fort de France.

Nous soutenons les revendications salariales et sociales des travailleurs et des masses populaires des colonies ;

Nous affirmons notre solidarité avec les organisations qui dirigent ces mouvements, notamment avec le LKP de Guadeloupe et le «collectif du 5 février» de Martinique ;

Nous nous engageons à développer la solidarité la plus large avec ces mouvements ;

Nous dénonçons les provocations et la répression des autorités françaises, des milieux réactionnaires, des profiteurs du système colonial ;

Nous affirmons la nécessité d’en finir avec les liens d’oppression et de dépendance coloniale que subissent les colonies françaises.

 

Fait à Paris, le vendredi 27 février, à l’occasion de la réunion publique organisée par le Conseil National des Comités Populaires (CNCP) de Martinique.

 

Premiers signataires:

Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste du Bénin (PCB) – Union des Révolutionnaires Communistes de France (URCF) - Association des travailleurs et des jeunes (DIDF) - Rassemblement des Cercles Communistes (CHB, CC59/62, CCA, CCRP)



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