Des
grèves générales d’une ampleur jamais vue,
mobilisent les travailleurs, avec ou sans emploi, les jeunes, les
femmes, les paysans, artisans et petits commerçants de la
Guadeloupe, de la Martinique et demain, ce sera le tour de la
Réunion, de la Guyane….
La
mobilisation en Guadeloupe a obligé les autorités
françaises à reculer et à accepter un grand
nombre des revendications portées de façon unitaire par
le collectif LKP. Les 200 euros pour les bas salaires sont sur le
point d’être arrachés, malgré l’opposition
obstinée du Medef.
Sa
patronne, Parisot, a dit, parlant de Sarkozy, «on ne l’a
a pas élu pour cela», entendez par là, céder
sur la question des salaires. C’est la peur d’un effet
d’extension dans l’ensemble des colonies françaises,
puis en France elle même.
Le
«collectif du 5 février» de Martinique pose des
exigences similaires. Mais le gouvernement refuse d’y répondre
positivement, préférant jouer la tension, la répression
et le pourrissement.
Ces
luttes puissantes, déterminées, massives, ont mis en
lumière l’oppression coloniale dont sont victimes les
peuples de ces dernières colonies françaises. La crise
y est amplifiée par ces mécanismes de spoliation et de
dépendance qui rappellent par bien des aspects ceux que
subissent les pays dominés d’Afrique. Agriculture
tournée vers l’exportation, des monopoles qui contrôlent
tous les secteurs économiques, notamment celui et l’import
export, de la grande distribution.. et qui en tirent des surprofits
faramineux. Une caste de grands colons qui accapare tous les rouages
du pouvoir. Les politiques néolibérales ont détruit
les mécanismes de protection sociale pour une population qui
vit dans la misère.
C’est
tout cela que ces mouvements ont fait éclater au grand jour.
Les
travailleurs, les jeunes, les couches populaires de France, se sont
sentis très vite solidaires de ce combat, se reconnaissant
dans les exigences en matière d’augmentation des
salaires, de mesures contre la vie chère, de mesures en faveur
des chômeurs. Tous ont été choqués par le
silence de Sarkozy, lors de sa conférence de presse du 18
février, alors que des dizaines de milliers de manifestants
défilaient dans les rues de Point à Pitre et de Fort de
France.
Nous
soutenons les revendications salariales et sociales des travailleurs
et des masses populaires des colonies ;
Nous
affirmons notre solidarité avec les organisations qui dirigent
ces mouvements, notamment avec le LKP de Guadeloupe et le «collectif
du 5 février» de Martinique ;
Nous
nous engageons à développer la solidarité la
plus large avec ces mouvements ;
Nous
dénonçons les provocations et la répression des
autorités françaises, des milieux réactionnaires,
des profiteurs du système colonial ;
Nous
affirmons la nécessité d’en finir avec les liens
d’oppression et de dépendance coloniale que subissent
les colonies françaises.
Fait
à Paris, le vendredi 27 février, à l’occasion
de la réunion publique organisée par le Conseil
National des Comités Populaires (CNCP) de Martinique.
Premiers
signataires:
Parti
Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste du
Bénin (PCB) – Union des Révolutionnaires
Communistes de France (URCF) - Association des travailleurs et des
jeunes (DIDF) - Rassemblement
des Cercles Communistes (CHB, CC59/62, CCA, CCRP)
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