C'est
une terrible nouvelle que le décès brutal du camarade
Jean-Luc Sallé - Ancien coordinateur national de
la Coordination Communiste (1993-2003), Ancien Secrétaire
Général de l'URCF (2003-2015), Secrétaire
Général-adjoint du Parti révolutionnaire-COMMUNISTES-
et ancien membre du CHB.
C'est
le 15 juin 1993 que Jean-Luc Sallé signait son adhésion
au CHB par une lettre dans laquelle il écrivait: "J'ai
découvert vos publications à la fête du PTB, lors
du 1er mai. J'exprime mon soutien et mon accord total
avec les positions exprimées dans les brochures consacrées
au 7éme congrès du Komintern et à la dissolution
de l'Internationale Communiste (IC). Ensuite les échanges que
nous avons eu le 8 mai à Lille m'ont confirmé qu'il
existait un groupe véritablement Marxiste-Léniniste en
France. J'ai donc décidé d'adhérer à
votre cercle pour y militer activement".
Même
si nos productions sont collectives et donc ne sont pas nommément
signées, il est de notre devoir devant l'histoire de dire que
Jean-Luc Sallé a été la cheville ouvrière
principale des deux documents fondamentaux qui ont contribué à
l'élaboration de notre ligne stratégique et tactique et
à former les militants du RCC : "Qui a libéré
l'Europe du fascisme, contre les falsifications historiques
bourgeoises" en juin 1994 et "Histoire du Parti Communiste
Français tome 1". Plusieurs centaines des ces ouvrages
ont été diffusés dans le mouvement communiste.
La
vérité historique est aussi que c'est le débat
interne dans la Coordination Commmuniste (nationale alors) dont
Jean-Luc Sallé était coordinateur de 1993 à 2003
qui a été source d'éloignement puis de
séparation avec le CHB. Le désaccord portait sur la
question de la scission qu'il fallait, selon nous, éviter
entre les tendances A et B de la Coordination Communiste pour ne pas
rééditer le scissionnisme historique qui a miné
puis affaiblit le Mouvement Communiste International dans les années
60 et 70. Cette différence tactique est devenue par la suite
une divergence stratégiqueavec l'exclusion du Comité du
Nord de la Coordination Communiste et la fondation de l'URCF.
Il
faut aussi préciser que nous avons toujours considéré
l'URCF ainsi que Communistes comme partie intégrante de notre
quête de reconstruction communiste. Nous lui avons fait savoir
que notre position sur ce sujet n'a pas varié quand il nous a
annoncé la naissance du Parti révolutionnaire-Communistes.
En retour, disons le clairement, Jean-Luc Sallé nous a
toujours fait comprendre qu'il en était de même à
son niveau malgré nos chemins temporairement différents.
Au
delà, il faut aussi préciser que Jean-Luc Sallé
a été un des précurseurs de la lutte contre le
réformisme montant dans le PCF dès les années 70
contre l'eurocommunisme, ce chauvisime européocentriste
anti-soviétique et négateur de l'internationalisme, du
piège social-démocratique du "programme commun"
pour "plumer la volaille communiste", de l'abandon du
centralisme démocratique et de la "mutation"
social-démocrate de la direction du PCF dans le sillage de la
trahison gorbachévienne qui a conduit l'URSS et le camp
socialiste à la défaite en 89 et 91 et à la
restauration du capitalisme.
C'est
dans ce contexte où se posait la tâche de dire NON à
la capitulation et à l'abandon du marxisme-léninisme
que s'était constituée la Coordination Communiste en
1991 dont il fut avec d'autres le premier dirigeant.
Notre
unité est restée totale sur la défense du bilan
du Mouvement Communiste Internationale, de la première
expérience du pouvoir prolétarien depuis la Commune
qu'est l'URSS et le rôle dirigeant des Partis Communistes
sections nationales de l'Internationale Communiste (l'IC) dans les
luttes de libération nationale et les conquêtes sociales
et démocratiques dans les pays impérialistes. Dans la
lutte sur ces questions cruciales, Jean-Luc Sallé s'est révélé
comme un dirigeant de premier plan avec des apports théoriques
inscrits dans le marbre de ses écrits révolutionnaires.
Il lègue donc à la jeune génération un
héritage théorique anti-révisionniste d'une
haute facture Marxistre-Léniniste.
La
douleur est ici immense pour le CHB qui perd en Jean-Luc après
Luc Dumey deux camarades qui ont participé à la
fondation et au développement de la lutte pour la
reconstruction du PCF né à Tours comme section
française du Komintern.
Comme
le dit le poète africain David Diop, Jean-Luc et Luc
"ne sont pas morts, ils vivent et vivront" en inspirant la
poursuite du combat pour que le Communisme vive.
Jean-Luc
et Luc, reposez en paix, le drapeau que vous avez brandi reste dans
de bonnes mains, vos continuateurs jusqu'à la victoire.
A
Marie-Noëlle sa chère compagne et camarade, à sa
famille, à son Parti révolutionnaire-Communistes et à
tout le mouvement de la reconstruction communiste, nous tenons à
apporter ce témoignage en présentant nos condoléances
les plus attristées.
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