Luc
s’est éteint après un dernier combat contre la
sale bête, la maladie, le cancer. Ce combat inégal il
l’a mené avec le courage, la volonté et la
détermination dont il n’a cessé de faire preuve
durant sa courte vie, mais oh! combien remplie, de militant
communiste au service de sa classe, le prolétariat et son
peuple multicolore, multiculturel, multi-religieux, athée et
laïc.
Luc
malgré son jeune âge est à la fois le militant
communiste historique et d’avenir qui incarne le combat contre
la trahison et la collaboration de classe qui a conduit à la
restauration du capitalisme en URSS, à la défaite du
camp socialiste et à la « mutation »
social-démocrate de la direction du PCF dans les années
89 et 91.
Période
de choix forcé entre capitulation ou résistance, Luc
fut de ceux des communistes qui choisirent de s’engager contre
les renégats et l’esprit de soumission et de servilité
au capitalisme temporairement triomphant en tenant haut levé
le drapeau rouge du communisme révolutionnaire que beaucoup
jetèrent à terre devant l’adversaire de classe.
Avec
ses camarades du Cercle Henri Barbusse et de la Coordination
Communiste/RCC, il engagea la lutte idéologique et politique
pour entamer le travail d’explication des causes de la défaite,
œuvrer à débusquer les causes de cette tragédie,
le travail de bilan des résultats de la révolution
bolchevique, de l’édification du socialisme en URSS, de
la construction du camp socialiste, des luttes de libération
nationale, des conquêtes sociales et démocratiques et
des expériences révolutionnaires qu'impulsa la première
brèche ouverte par le prolétariat révolutionnaire
en octobre 1917 sous la conduite de Lénine, du Parti Bolchevik
et de l’Internationale Communiste (Komintern).
Au
sein de ce regroupement de différentes générations
de communistes révolutionnaires, Luc représentait à
coup sûr la jeunesse communiste d’alors à
l’avant-garde de ce travail pour que l’avenir communiste
de la France et de l’humanité soit préservé
et se fraye une voie contre l’avalanche des mensonges et
l’hystérie idéologique hégémonique
présentant le capitalisme comme la « fin de
l’histoire ».
Quand
commencèrent en Amérique du sud à la fin des
années 90, sur la base de la résistance héroïque
de ce rescapé du camp socialiste qu’est Cuba, les
premières fissures des murs idéologiques montés
de toutes pièces par le capitalisme et ses thuriféraires
libérés de la puissance de l’exemple vivant de
son antithèse que fut le « socialisme réel »,
Luc et ses camarades poursuivirent avec toujours plus de vigueur leur
lutte pour que vive dans les combats d’aujourd’hui la
mémoire des prouesses des anciens, gage de la continuité
historique de la Commune aux Soviets en passant par les révolutions
nationales dirigées par les communistes en Chine, au Vietnam,
en Corée, à Cuba, en Asie, en Amérique du Nord
au Sud et en Afrique.
Quand
se présenta le référendum contre le Traité
Constitutionnel Européen (TCE), Luc et ses camarades
Marxistes-Léninistes non seulement militèrent pour la
formidable et historique victoire du NON, mais surtout comprirent que
celle-ci créait de fait une césure entre d’une
part les camps libéraux de la droite, des Verts Ecologistes au
Parti Socialiste et d’autre part les antilibéraux qui
vont apparaître plus tard lors de la présidentielle de
2012 sous l’appellation de Front de Gauche.
C’est
pour avoir analysé que cette différenciation politique
est consécutive de la différenciation sociale en cours
au sein du mouvement ouvrier et populaire que Luc et ses camarades
organisés dans la Coordination Communiste/RCC vont décider
de s’engager dans le Front de Gauche avec l’objectif d’y
lutter pour le faire évoluer et le transformer en Front
Populaire Antifasciste pour la sortie de l’euro, de l’UE,
de l’OTAN, étape vers le renversement de la dictature
capitaliste.
L’engagement
communiste de Luc, c’est aussi l’action militante
continue dans l’UNEF, puis dans son syndicat CGT, les luttes
des Sans Papiers, la solidarité avec le peuple Palestinien,
les luttes contre la négrophobie, l’arabophobie, la
rromophobie, l’islamophobie, le racisme et le fascisme, les
guerres impérialistes de l’Irak, l’Afghanistan, la
Yougoslavie, le génocide françafricain au Rwanda, la
Libye, la Syrie, l’Ukraine, etc. Luc incarnait
l’internationalisme en acte.
La
maladie vient de donner un coup d’arrêt prématuré
à l’engagement de Luc dans cette longue marche pour
débarrasser la France du capitalisme.
Luc
aura le long de sa courte vie apporté une brique solide,
créative, inventive à la reconstruction en cours du
Parti Communiste dont la classe ouvrière et le peuple de
France ont besoin pour que vive à jamais l’esprit,
l’idéal et la praxis de la Commune et les Soviets ont
symbolisé.
Luc
sera à jamais dans nos cœurs et nos esprits dans la
poursuite de ce travail qui sera l’œuvre de la génération
actuelle et à venir dont il a été une
préfiguration lors de son bref, trop bref, passage sur notre
terre.
Adieu
camarade, nous nous inclinons devant ta mémoire et celle de
notre doyenne Suzanne décédée à 90 ans
avec laquelle tu as partagé nos nobles idéaux et notre
engagement commun.
Que
son épouse notre camarade Fabienne et leurs enfants reçoivent
nos condoléances et toute notre indéfectible affection.
|