« Plus
un mensonge est gros… plus il a de chances d’être
cru ! Mentez, mentez, mentez, encore et toujours, il en restera bien
quelque chose ! »
« L’idéal,
c'est que la presse soit organisée avec une telle finesse
qu'elle soit en quelque sorte un piano sur lequel puisse jouer le
gouvernement. »
Ces
paroles édifiantes sont de Joseph Goebbels, diplômé
de philosophie et de psychologie, et chef de la propagande nazie
jusqu’à la défaite allemande en 1945.
Et
il semble bien qu’aujourd’hui, les gouvernants et les
médias occidentaux et notamment français ont fait leurs
ces principes.
C’est
vrai en ce qui concerne la politique intérieure et notamment
la politique économique et sociale menée. Il y a du
chômage ? C’est parce que les (pauvres) patrons sont
accablés de « charges » et de règlements
« archaïques »… Il y a de
l’insécurité ? La faute sans aucun doute aux
travailleurs « immigrés ». Et bien
évidemment ces falsifications qu’on peut vérifier
chaque jour lorsqu’on consulte les médias dominants en
ce qui concerne le plan intérieur, l’est également,
ô combien, sur le plan international et des politiques
extérieures suivies.
De
l’Iraq à l’Afghanistan, de la Libye à la
Syrie, de Cuba au Venezuela, de la Yougoslavie à l’Ukraine
les preuves de ces mensonges médiatiques et gouvernementaux ne
manquent pas.
USA/UE en
guerre contre le peuple syrien avec les djihadistes
Ainsi,
en Syrie, la présentation qui est faite du conflit en cours a
été un modèle de manipulation. Il y avait d’un
côté les « rebelles » (avec tout
ce que ce terme véhicule de positif et de « libertaire »),
désintéressés et prêts à sacrifier
leur vie au nom de la démocratie contre la barbarie de Bachar
el-Assad et de l’autre une armée sanguinaire et prête
à sacrifier le peuple sur l’autel de la « dictature »
baassiste…
Sauf
que… les gentils rebelles s’avèrent être
principalement des islamo-fascistes pour lesquels les aspirations
populaires pour plus de démocratie ne sont pas à
l’ordre du jour. Leur objectif est simple : l’instauration
d’un régime proche de celui qui sévit au Qatar ou
en Arabie Saoudite… Et de qui l’Arabie Saoudite et le
Qatar sont-ils les alliés moyen-orientaux privilégiés ?
Des États-Unis et de l’Europe.
C’est
dire si les considérations « humanistes »
mises en avant font long feu. Il s’agit purement et simplement
de remplacer un régime soucieux de sa souveraineté, de
son indépendance politique et économique, soucieux
également d’une coexistence pacifique entre les
différentes « communautés » :
musulmanes, chrétiennes ou juives (la Syrie est de fait un
état laïque) par un régime religieux, autoritaire
et enclin à brader sa souveraineté pour devenir le
vassal des États-Unis et de l’Europe. Et du reste, ces
« rebelles » tant adulés par nos
média-menteurs, organisent ce qu’il faut bien appeler un
génocide contre une des branches de l’Islam syrien :
les Alaouites.
Voyons
l’analyse de Bahar KIMYONGUR[1] :
« Quand
nos soldats tuent des innocents, cela s’appelle une bavure. Les
miliciens de l’Armée syrienne libre (ASL) étant
(à l’instar des soudards de Tsahal) nos protégés,
les massacres qu’ils commettent sont eux aussi maquillés
en bavures même quand leurs salves visent des quartiers
résidentiels, des hôpitaux, des écoles et tuent
le journaliste Gilles Jaquier ainsi que neuf manifestants pro-Assad à
Homs.
À
l’inverse, quand c’est l’armée syrienne qui
tue des innocents, ce qui arrive hélas très souvent,
cela s’appelle un massacre prémédité.
Un
chasseur-bombardier de l’OTAN, ça mène des
frappes, ciblées voire chirurgicales dira-t-on au risque de
faire un pléonasme.
Mais
quand l’armée syrienne envoie ses MIG ou actionne son
artillerie contre des terroristes et des mercenaires après
avoir évacué les populations civiles (si les preneurs
d’otages le permettent) pour éviter les victimes
collatérales, cela s’appelle un « pilonnage
intensif », un « massacre » ou une «
boucherie ». »
Bien
évidemment, il n’y a pas de hasard dans ces
travestissements, juste la volonté de soutenir la
déstabilisation d’un État trop hostile à
l’impérialisme occidental et peu enclin à brader
ses richesses. Les gesticulations des BHL et autres Bernard Guetta,
les roulages de mécaniques des Fabius ou de ses compères
euro-états-uniens, au nom du peuple Syrien, ne sont que des
leurres visant à masquer la réalité colonialiste
et impérialiste de la politique étrangère menée
CONTRE la Syrie !
Bien
évidemment c’est « l’appât du
gain » qui motive les dirigeants occidentaux, et les
capitalistes qu’ils servent. Comme le souligne Imad Fawzi
Shuebi[2] :
« L’attaque
médiatique et militaire à l’encontre de la Syrie
est directement liée à la compétition mondiale
pour l’énergie. À un moment où la zone
euro menace de s’effondrer, où une crise économique
aiguë a conduit les États-Unis à s’endetter
à hauteur de 14 940 milliards de dollars, et où leur
influence s’amenuise face aux puissances émergentes du
BRICS[3], il devient clair que
la clé de la réussite économique et de la
domination politique réside principalement dans le contrôle
de l’énergie du XXIe siècle : le gaz. C’est
parce qu’elle se trouve au cœur de la plus colossale
réserve de gaz de la planète que la Syrie est prise
pour cible. Les guerres du siècle dernier étaient
celles du pétrole, mais une nouvelle ère commence,
celle des guerres du gaz. »
Il
s’agit finalement du fonctionnement « normal »
du capitalisme que Karl Marx décrivait ainsi :
« Le
capital abhorre l’absence de profit ou un profit minime, comme
la nature a horreur du vide. Que le profit soit convenable, et le
capital devient courageux : 10% d’assurés, et on peut
l’employer partout ; 20%, il s’échauffe ; 50%, il
est d’une témérité folle, à 100%,
il foule aux pieds toutes les lois humaines ; à 300%, et il
n’est pas de crime qu’il n’ose commettre, même
au risque de la potence. Quand le désordre et la discorde
portent profit, il les encourage tous deux ; pour preuve la
contrebande et la traite des nègres.»
Néanmoins,
grâce aux efforts diplomatiques de la Russie et la Chine, les
projets guerriers des impérialistes, François Hollande
en tête, ne sont plus, pour l’instant, à l’ordre
du jour. Et pour l’instant, heureusement, le régime
Syrien tient bon. Ammar Bagdash[4]
explique pourquoi la Syrie résiste :
« Ces
dix dernières années au Moyen-Orient, l’Irak a
été occupé, la Libye a dû capituler, la
Syrie au contraire non. Par sa plus grande cohésion interne,
ses forces armées plus puissantes, des alliances
internationales plus solides ou parce qu’il n’y a pas
encore eu d’intervention militaire directe des puissances
impérialistes ?
En
Syrie, à la différence de l’Irak et de la Libye,
il y a toujours eu une forte alliance nationale. Les communistes
travaillent avec le gouvernement depuis 1966, sans interruption. La
Syrie n’aurait pas pu résister en comptant seulement sur
l’armée. Elle a résisté parce qu’elle
a pu compter sur une base populaire. En outre, elle a pu compter sur
l’alliance avec l’Iran, la Chine, la Russie. Et si la
Syrie reste debout, des trônes vont tomber parce qu’il
deviendra clair qu’il existe d’autres voies. Notre lutte
est internationaliste. Un expert russe m’a dit : « Le
rôle de la Syrie ressemble à celui de l’Espagne
contre le fascisme ».
Des
bribes d’information concernant le caractère terroriste
des soi-disant rebelles commencent à filtrer. L’Europe
et les États-Unis mettent la pédale douce en ce qui
concerne les armes chimiques dans la mesure où il est
maintenant prouvé que ce sont les terroristes anti-syriens qui
en ont fait usage, notamment pour discréditer le gouvernement
de Bachar el-Assad.
Les
forces impérialistes semblent aujourd’hui très
préoccupées par le recrutement et l’envoi, par
des activistes djihadistes en France ou en Belgique notamment, de
jeunes, enrôlés pour aller mener la « guerre
sainte » contre le peuple syrien, souvent en lieu et place
de l’engagement humanitaire mise en avant ! Quel cynisme :
après avoir passé des mois à faire la promotion
de la guerre contre la Syrie, les dirigeants occidentaux s’étonnent
et se « scandalisent » que des jeunes puissent
les avoir écoutés et suivis dans leurs projets
barbares !
Du
reste, les BHL et autres pseudo-intellectuels ont osé comparer
la conflit syrien avec la guerre d’Espagne, assimilant les
terroristes anti-syriens aux républicains espagnols, qu’il
s’agirait donc d’aider militairement. S’il devait y
avoir des brigades internationales, ce serait à coup sûr
pour aller soutenir la résistance de Bachar el-Assad et donc
du peuple syrien contre les islamo-fascistes et leur alliés
occidentaux !
UKRAINE :
quand l’Europe et les États-Unis organisent le retour
des (neo) nazis…
Sans
doute n’est-il pas inutile, avant d’analyser certains
aspects du coup d’état qui s’est déroulé
en Ukraine, de rappeler un certain nombre de réalités
historiques.
Il
faut tout d’abord rappeler que l’Union Soviétique
a été l’élément principal de la
victoire contre les nazis. Près de la moitié des
victimes du second conflit mondial du 20ème siècle
furent soviétiques (23 millions). Soixante-dix pourcents des
pertes de l’Allemagne nazies ont été occasionnées
par l’Armée Rouge sur le front de l’est. C’est
dire quelle était la dette des autres pays envers l’URSS.
Au
moment de l’attaque allemande contre l’URSS, le 22 juin
1941, l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens (OUN-B et
–R), avec à sa tête Stepan Bandera, s’engage
dans la collaboration active avec les nazis dès qu’ils
occupent cette partie du territoire soviétique. Certains
de ces ukrainiens seront même utilisés avant le
déclenchement de l’attaque pour pénétrer
les forces soviétiques et tenter de les déstabiliser.
On peut considérer qu’au moins 23 % des membres de cette
formation fasciste occupaient des postes dans le 201ème
SCHUTZMANNSCHAFT, bataillon de « sécurité
policière » créés par la SS afin de
combattre la résistance antinazie. Au total, ce ne sont pas
moins de 12 bataillons de ce type –lituaniens, estoniens,
biélorusses…- qui sont mis sur pieds pour assister
l’Allemagne dans la répression contre les mouvements de
résistance et les combats contre l’Armée Rouge.
Il
faut ajouter un élément historique important dans la
compréhension des rapports de force en présence en
Ukraine aujourd’hui : c’est dans l’ouest du
pays que l’OUN était la plus implantée,
alors qu’à l’est, la fidélité à
l’URSS et à ses principes de progrès et de
résistance était la norme.
Ce
long préambule pour dire que lorsque les ukrainiens
indépendants dénoncent le caractère fasciste ou
nazi des leaders activistes de Maidan, ils savent de quoi ils parlent
et surtout quel danger représente un mouvement dirigé
par l’extrême droite.
Un coup d’État
Euro-étatsunien…
Les
média-menteurs ont présenté dès le début
les « évènements » d’Ukraine
comme un mouvement populaire revendiquant l’adhésion de
leur pays à l’UE et par conséquent une prise de
distance par rapport à la Russie. Si mouvement populaire il y
a eu, c’était pour des raisons sociales, notamment en
termes de pouvoir d’achat et d’obtention de droits
nouveaux.
En
effet, l’Ukraine est un pays capitaliste et à ce titre
n’échappe pas aux contradictions de ce système
qui vise à la confiscation toujours plus importante des
richesses par une minorité. Pas question donc de présenter
la victime politique du coup d’état, Viktor
Ianoukovytch-le toujours président légal de l’Ukraine,
comme un champion progressiste.
Mais
ce qui s’est passé et se passe en Ukraine n’est
pas la réalisation des aspirations progressistes d’un
peuple, mais un coup d’état fomenté par des
groupes neo-nazis avec le soutien de l’Europe et des États-Unis
dont l’un des objectifs, géopolitique, est d’affaiblir
la Russie pour assurer encore un peu plus la domination occidentale
sur cette partie de l’Europe.
Il
est maintenant certain que les tirs contre les manifestants et les
policiers dans la semaine du 17 au 23 février provenaient
notamment de snipers anti-Ianoukovitch. Rappelons que ces tirs ont
fait près de 80 victimes. L’analyse des balles extraites
des corps prouvent qu’elles sont, pour beaucoup, issues des
mêmes armes. Or, les médias occidentaux et les
euros-maidans ont attribué la responsabilité des tirs à
Ianoukovitch et ont ainsi légitimé la prise du pouvoir
par les activistes pro-européens et néo-nazis. L’accord
signé quelques jour avant entre le pouvoir légal et les
manifestants devient caducs ; Oleksandr Tourtchinov, fidèle
lieutenant Ioulia Timochenko[5]
est « bombardé » président par
intérim. Pour résumé donc : un président
élus selon les critères des scrutins démocratiques
bourgeois est renversé par la force suite à une
manipulation médiatique macabre… C’est bien un
coup d’état !!
Une
plongée dans l’histoire permet de comparer la tactique
utilisée aujourd’hui en Ukraine par les putschistes à
celle utilisée par les nazis pour justifier leurs desseins
guerriers. Ainsi, en 1938, pour légitimer en amont l’invasion
de la Tchécoslovaquie, les nazis n’ont-ils pas hésité
à faire tuer des membres de la minorité germanophone
tchécoslovaque (des Sudètes), pour en attribuer la mort
au pouvoir tchèque et avoir un prétexte pour envahir le
pays.
«
Il y a maintenant une conviction grandissante qui veut que, derrière
les snipers, ce n’était pas Ianoukovitch, mais quelqu’un
de la nouvelle coalition » a affirmé Urmas
Paet, ministre estonien des Affaires étrangères à
Catherine Ashton, haut représentant de l’Union
Européenne.
Le nouveau
gouvernement : LE RETOUR des nazis… ET DE
L’ANTICOMMUNISME D’ÉTAT
Le
nouveau gouvernement issu du coup d’état de février
est composé de quatre groupes :
des
ultra-libéraux et les pro-européens ;
des
membres de la société civile de Maïdan ;
des
nazis ;
des
« voyous.
On
a donc tous les ingrédients d’un gouvernement prêt
à servir au mieux les intérêts des capitalistes :
l’obéissance aux ordres du FMI et l’ordre
devraient être garantis.
Au
moment des manifestations de la place Maïdan, il n’était
pas rare de voir les putschistes défiler sous le portrait de
Stepan Bandera ; bien évidemment nos médiamenteurs
n’ont pas donné cette information… et pour cause.
Il
est donc « normal », dans le contexte d’un
mouvement dirigé par des fascistes et d’une
représentation de ces fascistes à l’assemblée
nationale ukrainienne qu’un nombre important de ministres de
Svoboda soient présent au gouvernement.
Au
total ce sont pas moins de six ministres néo-nazis qui ont été
nommés sur les dix-neuf membres que compte le gouvernement, et
à des postes clés :
· Oleksandr
Sych, vice-premier ministre. Il s’est rendu tristement célèbre
par ses croisades anti-avortement et son anti-communisme. Il a déjà
proposé un texte interdisant l’avortement même en
cas de viol ;
· Andrei
Parubiy[6] est secrétaire
du Conseil National de Sécurité et de Défense.
C’est lui qui a dirigé les forces d’auto-défense
de Maïdan ;
· Ihor
Tenyukh, ministre de la Défense. Il a été formé
aux États-Unis et a dirigé les manœuvre conjointe
de l’Ukraine et de l’OTAN ;
· Andreï
Mokhnyk, ministre de l’Écologie, farouche opposant aux
énergies renouvelables ;
· Ihor
Shvaika, ministre de l’Agriculture, accusé de
l’enlèvement de son fils après son divorse. A
comparé la communauté vietnamienne de Kharkiv à
une « tumeur maligne » ;
· Serhiy
Kvit, ministre de l’Éducation et de la Science. A
fréquenté diverses organisation néo-nazies
telles que le trident se revendiquant ouvertement des groupes
collaborateurs pendant la deuxième guerre mondiale ;
· Dmitri
Boulatov, ministre de la Jeunesse et des Sports. Connu pour ses liens
étroits avec le groupe ultra-fasciste « Secteur
Droit ».
Dans
ce processus régressif qui voit les descendants politiques des
criminels d’hier, collaborateurs du régime hitlérien,
revenir au-devant de la scène politique, les communistes
deviennent la force à abattre. Des régions ont déjà
interdit le Parti Communiste, comme celle du vice-premier ministre.
Il
est évident que dans un contexte où il s’agit de
permettre au capitalisme de se développer sans entrave, les
communistes sont un obstacle objectif qu’il faut éliminer.
Là
encore, l’Histoire nous éclaire ; quelle était
la feuille de route assignée à Hitler et aux nazis par
les capitalistes du monde entier, sinon de les débarrasser par
la force de toutes les formes d’opposition et notamment de la
plus conséquente et la plus déterminée :
les communistes !
Et
depuis maintenant de nombreuses années, un processus de
criminalisation du Communisme est en marche, à l’est de
l’Europe notamment, sans oublier à l’ouest avec la
décision du parlement de l’UE désignant comme «
totalitaire le fascisme et le communisme », processus qui vont
de pair avec l’aggravation de la crise du capitalisme. C’est
un schéma qui ressemble fort à celui qui a précédé
la deuxième guerre mondiale et contre lequel il s’agit
d’être combatif.
CONCLUSION (PARTIELLE)
Il
est bien évident que tous les aspects des crises Syriennes et
Ukrainiennes n’ont pas été abordés. Les
enjeux stratégiques et économiques sont bien évidemment
centraux. En Syrie comme en Ukraine, il s’agit pour les forces
impérialistes d’accéder à des ressources
énergétiques vitales, comme le gaz. Il s’agit
également de renforcer la présence de l’OTAN dans
ces régions du monde qui lui font actuellement défaut.
L'interprétation
faite par le bloc impérialiste des accords de Genève
est bien évidemment malhonnête : en effet l‘accord
stipulait que tous les groupes non légitimes devaient rendre
les armes… ce qui incluait bien évidemment en
premier lieu les putschistes de Maïdan. On aurait dû
assister également à la démission du
gouvernement illégitime d’Ukraine et au rétablissement
dans ses fonctions de Viktor Ianoukovytch, le seul président
légitime d’Ukraine (car issu du suffrage universel). Au
lieu de cela, les États-Unis et l’Europe se sont servi
du prétexte que les bâtiments officiels du Donbass
n’aient pas été évacués pour
infliger à la Russie de nouvelles sanctions.
Et
bien évidemment, dans ce contexte le rôle de la Russie
et de la Chine est important. Ces deux puissances savent que derrière
les attaques contre la Syrie et l’Ukraine, il y a la volonté
de les fragiliser à la fois économiquement et
militairement.
La
réaction de la Russie dans l’affaire ukrainienne est
déterminante et entrave sérieusement les projets de
l’impérialisme occidental. Si la résistance
ukrainienne au coup d’état fasciste et à
l’expansion impérialiste de l’UE et de l’OTAN,
soutenue par la Russie, fait notamment échapper l’Est de
l’Ukraine des griffes des néo-nazis de Maïdan,
c’est la partie la plus industrielle, et donc la plus
susceptible de produire des richesses qui serait confisquée
aux putschistes et à leur maitres euro-états-uniens.
D’où les réactions violemment russophobes des
médias et des gouvernements occidentaux, et notamment
français.
Pour
conclure, il s’agit de méditer sur une phrase de Lénine
qui synthétise bien la manière dont il faut aborder les
questions politiques, qu’elles soient nationales ou
internationales :
« Les
hommes ont toujours été et seront toujours en politique
les dupes naïves des autres et d'eux-mêmes, tant qu'ils
n'auront pas appris, derrière les phrases, les déclarations
et les promesses morales, religieuses, politiques et sociales, à
discerner les intérêts de telles ou telles classes. »
[1]
Militant politique belge issu d'une famille arabe alaouite
originaire de Turquie mais aux racines syriennes, grand spécialiste
de la Syrie. Il a récemment été emprisonné
en Turquie pour avoir révélé le rôle de
déstabilisation du gouvernement Erdogan en Syrie et les liens
évidents quoi existent entre le régime turc et
Al-Qaida.
[2]
Philosophe et géopoliticien. Président du Centre de
documentation et d’études stratégiques (Damas,
Syrie).
[3]
BRICS est un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq
pays qui se réunissent en sommet annuels : Brésil,
Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.
[4]
Secrétaire du Parti Communiste Syrien
[5]
Condamnée EN 2011 à sept ans d'emprisonnement pour
abus de pouvoir dans le cadre de contrats gaziers signés
entre l'Ukraine et la Russie en 2009, elle est clairement le pion
des USA au moment de la « Révolution Orange »
et entretient des liens avec l’extrême droite.
[6]
Voilà comment le journal Le Monde.fr parle de ce fasciste
dans son édition du 26/02/2014 : « Le
député Adrii Paroubii, commandant de Maïdan, très
respecté y compris parmi les éléments les plus
radicaux, devait, lui, prendre la tête du Conseil national de
sécurité et de défense. »
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