Ukraine
Analyse Cercle Barbusse
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Sommes
nous au bord de la troisième guerre mondiale ? La
question est dans tous les esprits. Les projecteurs sont de nouveaux
braqués sur les évènements en Ukraine aux
frontières de la Russie devenue bourgeoise depuis la
restauration du capitalisme en URSS. Les fascistes ukrainiens, tous
comme les fascistes des Balkans en Yougoslavie, sont les instruments
de la marche guerrière des impérialistes de l’UE,
des USA et de l’OTAN vers le démantèlement des
Etats-Nations de l’ex-camp socialiste en Europe et
l’encerclement de la Russie et de la Chine.
Empêtrés
dans la crise systémique du capitalisme mondialisé
piloté par les USA et l’UE, cette aventure guerrière
irresponsable de l’occident impérialiste ne tient
absolument pas compte de l’avertissement responsable du savant
scientifique Albert Einstein qui disait : « je ne
sais pas quelles armes seront utilisées pour la troisième
guerre mondiale, si elle a lieu. Mais la quatrième se règlera
à coups de pierres ».
A
nouveau, comme lors de la provocation de la désintégration
de la Yougoslavie, les médias mensonges envahissent les
télévisions, les radios et les journaux sur le
« tyrans Russes » et les « démocrates
ukrainiens », les « méchants
pro-russes » et les « bons pro-européens »,
etc.
Mais
que cache ce déferlement médiatique mensonger d’une
presse impérialiste de moins en moins crédible après
les expériences dévastatrices pour les peuples des
invasions impérialistes de l’Irak, de l’Afghanistan,
de la Yougoslavie, de la Palestine, de la Côte d’Ivoire,
de la Libye, etc.
Que
nous apprend le blocus de Cuba, les coups d’état contre
Chavez au Venezuela, du Honduras, les prétendues
« révolutions » colorées en
Serbie, en Georgie, en Ukraine, le séparatisme provoqué
au Soudan, au Mali, en Centrafrique, en RDC, en Chine, etc. sur
la nature réelle des puissances impérialistes de l’UE
et des USA ?
Que
montrent la mise sous tutelle socialement régressive de la
Grèce, de l’Espagne, du Portugal et de l’Italie
par l’UE et le FMI sans oublier les reculs sociaux et
anti-démocratiques aux USA et dans toute l’UE ?
Partout les peuples subissent la patte libérale destructrice
des impérialistes US et de l’UE.
L’ALLIANCE
DES FASCISTES UKRAINIENS, DE L’UE, DES USA ET DE L’OTAN
Tout
comme on le voit en France avec le Front National d’abord avec
Mitterrand puis surtout depuis l’arrivée de Sarkozy au
pouvoir en 2007, l’élection de 2005 à 2010 de
Viktor Iouchtchento en Ukraine consécutive à la
prétendue « révolution orange »
a été la période « la plus fertile
sur le plan de l’éclosion du nationalisme …elle a
libéré la parole dans l’espace public et
politique. Mais c’est désormais Svoboda qui en récupère
les dividendes, l’électorat nationaliste ayant été
fortement déçu par Iouchtchenko » (Monde
Diplomatique de mars 2014). Le mot « nationalisme »
ici est un euphémisme pour éviter le qualificatif
véritable de fascisme pro-européen et pro-atlantiste.
Svoboda, dont le congrès en 2004 avait comme invité
d’honneur J.M. Le Pen, est un parti qui réclame
ouvertement l’adhésion à l’OTAN,
l’abolition du statut de république autonome de la
Crimée donné en 1954 par Khrouchtchev, la
réintroduction de la mention ethnique et religieuse des
citoyens dans les documents d’identité, l’octroi
de la nationalité aux seuls « ethniquement
ukrainiens », la restriction de l’accès
aux universités des étudiants étrangers,
l’intégration dans l’UE au nom de « l’Europe
des nations ». Ce programme raciste et fasciste est
labellisé « désoviétisation ».
Svoboda
par la bouche de Iouri Levtchenko précise en visant les
citoyens ukrainiens russophones : « nous défendons
les valeurs de la famille, l’Europe des nations, contre le
multiculturalisme, que je considère comme une politique visant
à fondre entre elles différentes cultures, ce qui n’est
pas possible…Il n’est pas logique de faire cohabiter
dans une même ville des cultures différentes. Cela ne
peut pas marcher » (Monde Diplomatique, mars 2014).
Svoboda (« liberté ») est donc un
parti fasciste, allié du Front National (FN), dont le nom
complet est « Parti National Socialiste d'Ukraine »
qui se réclame héritière de « l’Organisation
des nationalistes ukrainiens » (OUN) née en
1929 (ils reprirent temporairement l’ancien sigle qui est une
swatiska nazi stylisé) dont une fraction créa une
division Waffen SS « Galitchina »
commémorée tous les 28 avril. Ce 1er
janvier, il organisa une manifestation de 25.000 néonazis à
la gloire du chef de guerre fasciste Stepan Bandera, l’autre
tendance de l’OUN qui se ‘’contenta’’
de s’allier à la Wermarcht... Mais les médias
européistes ne qualifient ce parti que de « nationalistes »
et non de néonazis. Cette opération a été
rendue possible du fait que Svoboda a été le cheval de
Troie de la réhabilitation du fascisme dont une des
manifestations a été la « condamnation
des 2 totalitarismes » (fascisme et socialisme) par le
Parlement européen en 2009, condamnation saluée par
Svoboda comme une « victoire sur le bolchévisme ».
De plus Svoboda est la prolongation idéologique radicalisée
de l’ancien leader et ex-président Ioutchenko. En effet,
celui-ci initia la réhabilitation des ex-nazis ukrainiens.
Notamment, il signa un décret en 2007 de réhabilitation
officielle de Bandera et de l’OUN-UPA et de son chef militaire
Choukhevitch.
Ce
parti fasciste ukrainien qui a été le fer de lance des
contre-révolutionnaires séparatistes de la place Maïdan
a, tout comme le parti nazi hitlérien, ses sections d’assaut
(SA) regroupées dans Praviy Sektor (Secteur droit) dont le
principal dirigeant Andrei Tarasenko se définit comme
« nationaliste défendant les valeurs de l’Europe
blanche et chrétienne contre la perte de la nation et la
‘déreligionalisation’ » parce que
le multiculturalisme est « responsable de la
disparition des crucifix et de l’arrivée des filles en
burqa dans nos écoles » (Monde Diplomatique,
mars 2014). Tout comme leur mentor Bandera fasciste ukrainien
allié de Hitler dans sa guerre contre l’URSS, le pouvoir
élu ukrainien est qualifié de « mafia
judéo-moscovite » et il s’agit de
« mettre fin aux activités criminelles de la
juiverie ukrainienne ».
Voilà
en réalité ce que sont les amis des « démocrates »
Obama, Merkel, Cameron, Hollande, Peres, Ashton, etc... Les multiples
visites de Mc Cain, ex-candidat à la présidentielle des
USA, de J. Kerry chef du département des affaires étrangères
US et d’officiels allemands aux manifestants fascistes
ukrainiens en sont les preuves éclatantes.
Signalons
ici que profitant que l’Ukraine ait besoin d’une aide de
20 milliards d’euros, l’UE avec l’aval US, a voulu
la contraindre à un accord prédateur digne des diktats
libéraux et austéritaires imposés à la
Grèce, à l’Irlande, au Portugal, à
l’Espagne, à l’Italie et à Chypre. Suite à
l’exécution par les gouvernements successifs des
recettes libérales imposées par le FMI, la Banque
mondiale et l’UE entre 1991 et 2012 la production d’électricité
a chuté de 35 %, celle de la sidérurgie de plus de
moitié. En 2012, la production de tracteurs ne représentait
qu’environ 5% de ce qu’elle était en 1990, dans un
pays où un tiers de la population vit en milieu rural et
détient 20% des sols de terre noire de la planète.
L’Ukraine comptait 16 grandes usines de machines-outils qui
produisaient 37000 unités en 1990, seuls trois d’entre
elles tentent, aujourd’hui, de fonctionner tant bien que mal,
produisant à peine 40 machines par an. Les privatisations ont
touché plus de 50 000 entreprises et 45% d’entre elles
sont depuis fermées. Comme le dit l’économiste
ukrainienne Natalia VitrenkoLors : « L’Ukraine était
auparavant l’un des premiers pays en matière de PIB par
habitant, nous étions 11% au-dessus du PIB mondial moyen par
tête. Mais notre PIB a chuté d’un tiers et dès
2012 il n’était plus que de deux tiers de ce qu’il
était en 1989. Nous sommes aujourd’hui 40% en dessous du
PIB mondial moyen par tête, en dessous de la Namibie… Ce
que l’Ukraine a gagné au cours de ces années,
c’est de la dette extérieure. Nous avons maintenant une
dette extérieure qui équivaut au double de nos réserves
monétaires en or. Notre dette extérieure brute
s’approche des 80 % du PIB. La pire des choses est que cet
effondrement a appauvri la population. Le salaire minimum en Ukraine
est de 118 euros par mois ; la retraite minimum est de 86 euros par
mois ».
Le
gouvernement élu ukrainien, qui recherchait jusque-là
l’équilibre entre l’UE et la Russie, a adopté
une position en refusant l’accord avec la première et en
acceptant la proposition russe d’aide immédiate de 15
milliards et de baisse d’un tiers du prix du pétrole et
du gaz. L’UE et les USA mènent donc, par pions fascistes
interposés, une lutte pour la « liberté »
de piller, de mettre un peuple aux ordres dans le seul but de faire
des profits et d’encercler la Russie qui contrarie
objectivement leur rapacité impérialiste.
Le
peuple ukrainien ne s’y trompe pas vu sa mobilisation
grandissante contre le putsch fasciste orchestré par l’UE
sous domination allemande et les USA.
Saluons
donc la clairvoyance politique du Parti Communiste Ukrainien qui a
récolté plus de 4 millions de signatures (3 millions
suffisent selon la constitution ukrainienne) pour exiger un
référendum sur l’accord avec l’UE, ce que
bien entendu, les partis pro-européens de droite,
social-démocrate et fascistes ukrainiens putschistes ont
rejeté.
Hier
la colonisation s’était opérée par
l’association des curés armée de la bible, des
militaires et des monopoles capitalistes suivis des administrateurs
coloniaux, aujourd’hui les impérialistes associent à
ceux d’antan les ONG dites ‘humanitaires’, les
Thinks Thanks, derrière lesquels se planquent la CIA, le
Mossad, les services secrets des pays impérialistes complétés
par le FMI, la Banque Mondiale, etc. C’est pourquoi des États
comme la Bolivie, la Russie, la Chine exigent la transparence sur les
financements de ces ONG intégrées dans les stratégies
néo-coloniales des firmes transnationales de l’UE et des
USA.
Au
Tibet le Dalaï-lama esclavagiste et féodal, en Georgie
intégrée à l’UE la tyrannie corrompue et
colonialiste anti-Ossète et Abkhaze, en Afrique les présidents
valets françafricains, en Amérique du sud et en Asie
les pouvoirs apatrides pro-occidentaux, etc., prennent tous leurs
ordres et leurs finances auprès des impérialistes des
USA et de l’UE.
LE
RECYCLAGE DES FASCISTES PAR LES « DEMOCRATIES »
contre L’URSS
La
collaboration avec les nazis des nationalistes ukrainiens, dont se
réclament aujourd’hui Svoboda et les autres groupes
fascistes ukrainiens, s’est déroulée des années
trente jusqu’à la guerre totale anti-bolchevique pour
« l’espace vital » des nazis contre
l’URSS de 1941 à 1945. L’ouest du pays était
alors administrée par la Pologne fasciste depuis 1920, après
avoir été intégrée à l’Empire
austro-hongrois jusqu’en 1918. Les membres de l’OUN et de
l’UPA étaient formés par les Sections d’Assaut
(SA) du parti Nazi de Htiler. En 1938, sont créés, par
l’Abwehr, le service de renseignement de la Wehrmacht, des
centres d’entraînement, en vue de la création
d’une cinquième colonne en Pologne et en Union
soviétique dans lesquels sont formés des groupes
fascistes ukrainiens.
En 1940, avec
l’aide de l’Abwehr, l’OUN organise des groupes de
sabotage et d’intoxication pour manipuler les populations
ukrainiennes. En 1941, l’OUN et son dirigeant, Stepan Bandera,
participent à l’agression du Reich contre l’URSS.
En uniforme de l’Armée rouge, ils commettent nombre
d’assassinats ciblés contre les officiers du NKVD,
cherchent à désorganiser la circulation et à
dynamiter des objectifs stratégiques. En juin – juillet
et août 1941 avant même l’arrivée des
Allemands en Ukraine, en supplétifs des Einsatzgruppen les
fascistes de l’OUN massacrent les Juifs. Des milliers de
fascistes de l’OUN serviront comme gardiens dans les camps
d’Auschwitz, Treblinka et Belzec. L’OUN participe
activement à l’exécution de prisonniers de guerre
soviétiques et des communistes.
Stepan Bandera,
leur chef, va reprendre du service en 1943 après le désastre
de Stalingrad. Il forme en mars 1943 la division SS « Galicie
». Elle comptera 26 000 hommes ! Les SS ukrainiens appuyèrent
en 1944 la garde fasciste slovaque contre les partisans. A la fin de
la guerre, l’OUN et l’UPA, dans laquelle seront reversés
les effectifs rescapés de la SS « Galicie »
continuèrent de semer la terreur, jusque dans les années
cinquante à l’ouest du territoire de l’Ukraine
soviétique. Bandera fut donc d’abord recruté par
les Services secrets britanniques avant d’intégrer en
1956 les services de renseignements de RFA, la BND, alors dirigée
par le général Reinhardt Gehlen, le chef des services
de renseignement militaire nazi pour le front oriental pendant la
Deuxième Guerre mondiale.
L’occident
recycla ainsi les nazis et les fascistes des différents pays
européens pour les mettre au service de son projet de
restauration du capitalisme en URSS qui surviendra dans les années
1989 et 1990.
LE
REVEIL DE L’INTERNATIONALE FASCISTE EUROPEENNE
Nous
sommes donc aujourd’hui loin du « plus jamais
çà » déclamé bruyamment
lors du procès de Nuremberg jugeant les auteurs fascistes de
plus de 50 millions de morts entre 1939 et 1945 dont plus de 25
millions de Soviétiques. Ce que l’histoire officielle a
caché, c’est qu’après Stalingrad en 1943,
le chef de fil de l’occident capitaliste, les USA, a recruté
les réseaux nazis et fascistes en débandade pour les
mettre au service de la contre–révolution bourgeoise
qui, finalement, triompha temporairement dans les années 90
avec la défaite de l’URSS. Mais à la faveur de la
crise du capitalisme on assiste au relèvement des partis
fascistes partout en Europe.
La
succession des élections montrent la montée en
puissance des forces fascistes dont les idées racistes,
xénophobes, rromophobes, islamophobes, négrophobes,
homophobes et sexistes se banalisent en trouvant un écho de
plus en plus explicite au sein même des partis bourgeois
traditionnels du système bipolaire de droite et
social-démocrate des Etats européens, lesquels
appliquent partout les mêmes politique d’austérité
libérale dictée par les Medefs européens,
principalement allemand.
Les
votes pour ces partis fascistes progressent parallèlement à
l’abstention, ce qui est dans ce contexte une forme de
résistance au fascisme. Ainsi Svoboda fait 10,5% en Ukraine,
le Vlaams Belang 7,8% en Belgique, le FPO 21,5% en Autriche, Aube
Dorée 6,9% en Grèce, le Parti de la Liberté
10,1% au Pays Bas, le Parti Populaire 12,3% au Danemark, Ordre et
Justice 7,3% en Lituanie, Alliance Nationale 13,9% en Lettonie, Vrais
Finlandais 19,1% en Finlande, Démocrates de Suède 5,7%
en Suède, Jobbik 16,7% en Hongrie, Parti du progrès
16,3% en Norvège, Union démocratique du centre 26,6% en
Suisse, le FN 13,6% en France, etc.
Tous
ces partis sont qualifiés par les élites et la presse
« d’extrême droite », de « droite
populiste » ou de « droite radicale »
mais jamais de fascistes. Tous ces partis se présentent aux
électeurs de plus en plus désabusés devant les
dégâts socio-économiques du libéralisme
imposé par l’UE comme étant pour paraphraser J.M.
Le Pen « socialement à gauche, économiquement
à droite et plus que jamais nationalement »
ethniquement identitaire « blanche et chrétienne ».
Tous
ces fascismes nationaux sont, en plus d’être
viscéralement anti-communistes, des partisans de « l’Europe
des nations » par opposition à « l’Europe
fédérale » des libéraux de droite
et de gauche qui gèrent conjointement l’UE et alternent
aux gouvernements des Etats Nations de l’UE, quand ils ne
gouvernent pas ensemble. Les tragiques évènements en
Ukraine montrent que derrière quelques divergences, chacun
voulant soi-disant « son Europe », le concept
intrinsèquement impérialiste, anti-communiste, raciste
et donc réactionnaire de « l’unité
européenne » unit ces trois courants idéologiques.
LA
RE-EMERGENCE DU IVème REICH ALLEMAND
LIBERAL, SOCIAL-DEMOCRATE ET VERT-KAKI
Retour
sur le précédent Yougoslave. Dans notre texte du 11
avril 1999 intitulé « feu dans les Balkans »,
nous écrivions :
« En
Slovénie et en Croatie, Etats fédérés de
la Yougoslavie, les forces nationalistes ont agi sous l’impulsion
des revanchards allemands. ‘’ Sans l’aide
des Allemands, nous n’aurions jamais pu résister ‘’
déclarait, le 27/09/91, le porte parole du président
Tudjman au journal Frankfurter Allegemeine Zeitung. ‘’ L’éclatement
de la Yougoslavie, l’impérialisme allemand l’a
obtenu avec le soutien de l’Autriche, la Hongrie, l’Italie
et le Vatican, c’est-à-dire les mêmes Etats que
ceux qui ont soutenu la Croatie fasciste durant la seconde guerre
mondiale ‘’ notait froidement le Département
d’Etat américain dans Der Spiegel du 23/12/1992. William
Zimmerman, ancien ambassadeur US en Yougoslavie ne pouvait que
constater: ‘’ nous avons découvert plus
tard que Genscher, ministre allemand des affaires étrangères,
avait été en contact quotidien avec son homologue
croate. Il encourageait la Croatie à quitter la Fédération
et à déclarer l’indépendance ’’
(cité dans Covert Action, hiver 92/93).
Le
17 décembre 1991, après des débats
interminables, l’Union Européenne (UE) fixe la
reconnaissance de toutes les républiques qui veulent se
séparer de la Yougoslavie au 15 janvier 1992 à
condition que leur constitution respecte le principe du ‘’ droit
des minorités ’’. Mais sans attendre, le
23 décembre 1991, le gouvernement Kohl reconnaît la
Croatie et la Slovénie, bientôt suivi en cela par le
Vatican le 13 janvier 1992. Alors, malgré la note de la
commission Badinter disant que ‘’ les droits des
minorités ne sont pas suffisamment garantis ’’,
tous les Etats de l’Union Européenne(l’UE), les
uns après les autres, reconnaissent ces créations
artificielles de la volonté allemande et entérinent
ainsi le démembrement d’un Etat membre de l’ONU.
Kohl peut se réjouir en déclarant que la décision
de reconnaissance de la Slovénie et de la Croatie par l’UE
‘’ constitue une importante victoire de la
politique allemande ’’ (Solidaire du 05/05/93).
Il
y a un intérêt économique de la Grande Allemagne
à cette politique d’émiettement des Etats de
l’Est. Le capital allemand est le principal investisseur dans
les pays de l’ex-camp socialiste. Les firmes allemandes, à
la recherche de coûts inférieurs en matière de
salaires, de taxes et de matières premières, créent
des joint-ventures (jusqu’à 1500 en Pologne, l’achat
de Skoda par Volkswagen. en Tchéquie..). Plus d’un tiers
du commerce entre l’Europe orientale et l’occident passe
par l’Allemagne, selon une étude de l’ONU en 1991.
L’Europe
de l’Est est une terre de colonisation pour les Cartels
allemands. Le président du regroupement des industriels
allemands pour les affaires en Europe orientale l’avoue: ‘’ Il
s’agit de notre marché naturel...ce marché nous
amènera peut-être dans la même position que celle
que nous occupions avant la première guerre mondiale ’’
(Solidaire, 03/03/1993).
Dans
les Balkans, l’impérialisme allemand s’est appuyé
sur ses alliés historiques pour mettre en route la réalisation
de son vieux rêve expansionniste, lequel par deux fois en
1914/18 et en 1939/45, a buté sur l’opposition
intransigeante de la Serbie. Comme le notait le général
français Pierre Gallois: ‘’ Depuis le
début de l’année 1991- et sans doute avant -
l’Allemagne armait la Croatie via l’Italie, la Hongrie et
la Tchécoslovaquie: ainsi, plus d’un millier de
véhicules transportèrent des armes légères,
mais aussi des engins antichars et antiaériens, des munitions
et des ateliers de réparations ’’ (Le
Quotidien de Paris, 28/01/93). Ces matériels militaires furent
pris sur les stocks de l’armée de l’ex-République
Démocratique Allemande(RDA). Et un responsable du département
d’Etat américain de commenter : ‘’ les
allemands sont à présent tellement plus stables et
tellement plus puissants que quiconque en Europe, qu’ils
peuvent obtenir tout ce qu’ils veulent ’’
(Solidaire, 05/05/93).
La
politique hégémonique et expansionniste de
l’impérialisme renaissant allemand en vue d’émietter
en micro-États les pays de l’Est, notamment la
Yougoslavie, a été sanctifiée au sommet de la
Conférence sur la Sécurité et la Coopération
en Europe (CSCE) de Paris en 1990 par la mise au devant de la règle
- que l’impérialisme a toujours nié jusqu’ici
- du ‘’ droit des minorités et des peuples
à l’autodétermination ’’.
L’exemple yougoslave montre que le but en était le
démembrement des Etats multinationaux de l’ex-camp
socialiste.
L’Europe
impérialiste sous domination allemande a décrété
que les 19,6% de Croates auraient le droit de se séparer de la
Yougoslavie, sous le prétexte que les Serbes, 36,2% de la
population totale, sont majoritaires. Puis l’OTAN a imposé
‘’ l’indépendance ’’
de la Bosnie-Herzégovine. ‘’ L’Europe ‘’,
l’ONU et l’OTAN se sont évertuées à
bombarder en 1994/95 les positions Serbes de Bosnie, au nom de la
défense de la ‘’ souveraineté ’’ des
islamistes d’Izetbegovic. Et cela en jugeant comme
‘’ criminel et fasciste ’’
que les 31,4% de Serbes voulaient se séparer d’une
Bosnie où les Musulmans formaient 43,7% de la population. Où
est la logique?
Il
faut se rendre à l’évidence. L’impérialisme
allemand, en détruisant avec la complicité du renégat
Gorbatchev un État parfaitement viable, indépendant et
souverain depuis 45 ans, la République Démocratique
Allemande (RDA), au nom du principe de la soi disant
‘’ autodétermination des allemands ’’,
a introduit l’ethnicisation des relations
internationales. Les Serbes vivaient dans un seul et unique État
depuis 1918, la Yougoslavie, même si les populations Serbes
étaient réparties dans plusieurs républiques
fédérées, en Croatie, en Slovénie, en
Bosnie et dans la région autonome du Kosovo. Cet éparpillement
des nationalités dans les Balkans, dans les ex-pays
socialistes est une donnée permanente et générale.
L’impérialisme
allemand a détruit les États comme la Yougoslavie, la
Tchécoslovaquie, exactement comme l’avait réalisé
Hitler dans la période 1933/45. Dès lors, il devenait
quasiment inévitable que les nationalistes bourgeois de toutes
les nationalités, quelles qu’elles soient, exigent
‘’ l’autodétermination ’’
et cherchent à créer des Etats ‘’ ethniquement
purs ’’ comme l’est devenue par la volonté
des Multinationales allemandes pas totalement dénazifiées
la Grande Allemagne. L’agitation fébrile des
impérialistes européens et américains, qui
désignent hypocritement et unilatéralement les Serbes
comme ‘’ ethnicistes ’’, ne
peut cacher le racisme et l’ethnicisation institutionnels qu’a
introduit officiellement l’impérialisme allemand dans le
règlement des problèmes intérieurs des États. »
Quand
au rôle des USA dans la guerre des Balkans en 1999, nous
précisions dans notre analyse d’alors :
« L’impérialisme
américain mis sur la touche lors de la séparation de la
Slovénie et de la Croatie va se réintroduire dans les
Balkans lors de la séparation de la Bosnie. Le plan US était
l’imposition d’un ‘’ accord
croato-musulman ’’, lequel entraîna le
limogeage du chef du gouvernement croate de Bosnie, Maté
Boban, qui incarnait la volonté de sécession des
croates de Bosnie. Les impérialistes américains
introduisaient ainsi la dimension ‘’ religieuse ’’
en réponse à ‘’ l’ethnicisme ’’
des impérialistes allemands. C’est là un facteur
essentiel de la contradiction grandissante entre les deux
impérialismes. En mettant temporairement fin au projet de
Tudjman d’obtenir l’autonomie de la partie croate de la
Bosnie comme étape vers le rattachement à la
semi-colonie croate de l’Allemagne, l’ingérence
impérialiste américaine favorisait, du même coup,
la poussée séparatiste au Kosovo. Dès 1990,
l’Allemagne, la Turquie et l’Arabie Saoudite finançaient
l’UCK. The Times, journal anglais, donne l’information
que l’UCK était aussi financée ‘’ par
l’argent provenant du trafic de la drogue. Selon ce journal
faisant autorité, les polices de trois pays européens,
en liaison avec Europol, ont établi ces liens. En Allemagne et
en Suisse notamment, des kosovars vendent de la drogue et expédient
les recettes en espèces à l’UCK...l’Albanie,
qui joue un rôle clé dans l’acheminement de
l’argent aux kosovars, est au centre de trafic d’héroïne
en Europe ’’ (L’Hebdo/La Vie Ouvrière-CGT,
26 mars au 1er avril 99). L’impérialisme
Yankee a repris en main l’UCK dans le cadre de sa politique
d’hégémonie mondiale.
Qu’on
ne s’y trompe pas, l’effondrement de l’URSS, a
laissé libre cours à une course effrénée
des USA et de ‘’ l’Europe ’’
dont la locomotive est la Grande Allemagne pour le contrôle
absolu des pays issus du dépeçage de l’ex-camp
socialiste. Berlin ayant gagné la Slovaquie, la Slovénie
et la Croatie, Washington s’est appuyé sur la Bosnie
islamiste pour bloquer la marche des Multinationales allemandes vers
les Balkans. L’impérialisme allemand pour rester dans la
course agit de concert avec les USA dans le cadre de l’OTAN en
y entraînant l’UE. C’est tout le sens de la montée
de l’exigence de plus en plus affirmée d’une
‘’ Europe de la défense et d’une
politique étrangère commune ’’
dont nous bassinent les oreilles tous les partisans de l’Europe
impérialiste en construction.
L’enjeu
économique fondamental de la contradiction inter-impérialiste
grandissante entre les USA et ‘’ l’Europe ’’
est signalé par le quotidien allemand Die Zeit de mars 1996 en
ces termes : ‘’ Les champs de pétrole
du Kazakhstan, ceux de gaz du Turkménistan et les réserves
d’or noir de l’Azerbaïdjan constituent un espace qui
peut prendre, pour les cinquante prochaines années, une
importance égale à celle de la région du Golfe
aujourd’hui ’’. En effet, les Balkans
constituent un axe stratégique pour l’accès au
pétrole du Moyen-Orient, en plus de celui de la Mer Caspienne
et du Kazakhstan. La Yougoslavie a le malheur d’être à
la conjonction des trois voies de communications qui relient le
fleuve Danube et les axes Nord-Sud et Ouest-Est à travers les
montagnes balkaniques.
C’est
en cela que la Yougoslavie fait obstacle, en tant que territoire
incontournable, à l’expansionnisme prédateur des
puissances impérialistes, notamment les Etats-Unis et
l’Allemagne. L’enjeu de la désintégration
de la Yougoslavie se pose comme suit : contrôler ce pays
ou le réduire à néant ».
Cet
exemple confirme donc que l’objectif des USA et de l’UE
est de balkaniser les Etats Nations ou multinationaux dans le sous
continent européen et partout dans le monde pour préserver
leur domination séculaire sur les peuples.
L’ALLIANCE
DES IMPERIALISTES AVEC LES FASCISTES DANS LES PAYS DU SUD
La
re-mondialisation du capitalisme, stoppé 70 ans durant par
l’URSS et le camp socialiste vaincus, et la crise de
surproduction capitaliste ont accéléré les
phénomènes de financiarisation spéculative et
des délocalisations, de l’externalisation et de la
sous-traitance à l’échelle mondiale des firmes
transnationales à la recherche de coûts de production
concurrentielle. Produire des marchandises et des services par des
bas salaires à l’échelle du monde conduit au
chômage de masse et à l’explosion du travail
précaire, voire non déclaré dans les secteurs
non délocalisables par les patrons dans les pays impérialistes
de l’UE et des USA.
C’est
connu que les pays indépendants du Sud ont été
insérés dans les griffes du néo-colonialisme par
les puissances impérialistes de l’UE et des USA. Les
dictatures militaires ou civiles qui y ont régné ont
été régies par des pro-consuls tant en Amérique
du Sud qu’en Afrique ainsi qu’en Asie. Mais ces pays ont
commencé à secoué le joug et émergent de
plus en plus des pouvoirs patriotes qui opposent au libéralisme
dicté par les institutions de Bretton Woods (FMI, Banque
Mondiale) et l’OMC des politiques souveraines de capitalisme
d’État qui les sortent peu à peu du sous
développement. Ainsi les BRICS – Brésil, Russie,
Inde, Chine, Afrique du Sud – par leur développement
économique, social, scientifique et technologique sont en
passe de changer les rapports de force géopolitique et
géostratégique mondiaux et s’opposent de plus en
plus à l’hégémonie spoliatrice et
prédatrice de l’UE et des USA.
L’héroïque
résistance de Cuba confronté au blocus injuste des USA
a été le point d’appui des nouvelles expériences
anti-impérialistes et antilibérales des gauches sud
américaines au Venezuela, en Bolivie, au Nicaragua, en
Equateur, etc.
L’avènement
des pays émergents et des pays anti-impérialistes qui
contestent de plus en plus l’hégémonie sans
partage des impérialistes de l’UE et des USA conduit les
impérialistes occidentaux à enclencher le nouveau cycle
de guerres auquel nous assistons depuis 1990 pour préserver
leur domination mondiale sur les peuples, nations, pays et États.
Le
but de ces guerres criminelles est de contrôler les sources de
matières premières, d’infliger aux États
récalcitrants un recul vers « l’âge de
pierre » pour plusieurs générations et
maintenir ainsi leur suprématie militaire et technologique
afin de déterminer l’accès des pays émergents
et en développement aux matières premières dont
ils ont besoin pour se développer. Voilà pourquoi il
est impératif d’empêcher l’accès aux
technologies du nucléaire, y compris par des agressions
militaires contre les pays en développement comme par exemple
l’Iran ou la Corée du nord.
Mais
il faut aussi empêcher que les forces progressistes populaires
patriotiques et surtout communistes n’arrivent au pouvoir.
C’est ainsi que quand les pro-consuls comme en Tunisie, en
Egypte, au Bahrein, etc. sont renversés par des soulèvements
populaires, les « démocrates » en
costumes cravates comme Obama, Sarkozy, Hollande, Cameron, Blair font
appel aux théocraties intégristes d’Arabie
Saoudite, du Qatar, du Koweit, etc. pour réactiver les réseaux
fanatiques religieux islamistes qui avaient servi à combattre
la démocratie afghane soutenue par l’URSS dans les
années 80, pour tuer par exemple Kadhafi et déstabiliser
la Syrie.
De
même, les impérialistes vont opposer les Noirs et les
Arabes, les chrétiens et les musulmans pour séparer le
sud et le nord du Soudan ou de la Centrafrique, sans compter
l’utilisation à partir de 1998 du Rwanda par exemple
pour agresser et occuper l’est de la République
Démocratique du Congo par « rebelles »
interposés ou encore le Burkina Faso pour déstabiliser
la Côte d’Ivoire et capturer son président pour le
punir par la soi-disant Cour Pénale Internationale (CPI).
L’UE
et l’OTAN, C’EST L’AUSTERITE, LE
FASCISME ET LA GUERRE
Que
de promesses pour vendre la construction du bloc impérialiste
qu’est l’UE aux peuples en leurs demandant de se serrer
la ceinture pour un avenir heureux, promesses qui se révèlent
au grand jour comme autant de manipulations, de duperies et de
mensonges.
Rappelez-vous ces
propos des serviteurs de droite et de gauche du capital financier :
« L’Europe sera sociale ou ne sera pas »
(François Mitterrand, 1982); « Avec Maastricht,
on va enfin pouvoir se soigner mieux » (Bernard
Kouchner, septembre 92) ; « (avec l’Europe),
non seulement nous pourrons préserver notre système
de protection sociale, mais nous pourrons l’exporter »,
« le traité de Maastricht est le premier traité
européen qui comporte un grand volet social (…)
l’essentiel, c’est de commencer » (Michel
Rocard, septembre 92) ; « Pour la France, la
monnaie unique, c’est la voie royale pour lutter contre le
chômage » (Michel Sapin, septembre 1992) ;
« Comment peut-on dire que l’Europe sera moins
sociale demain qu’aujourd’hui. Alors que ce sera plus
d’emplois, plus de protection sociale, moins d’exclusion »
(Martine Aubry, septembre 92) ; « Il y a eu le
marché commun, le grand marché intérieur, puis
la monnaie unique. Que nous manque t-il ? Des institutions
politiques (…) La Constitution européenne n’est
ni socialiste, ni libérale » (François
Hollande, Secrétaire National du PS) ; « Faire
l’empire européen, tout le monde le veut »
(Dominique Strauss-Kahn, juin 2004) ; « Ce
référendum est une connerie. Nous avons fait la
connerie de le demander et Jacques Chirac a fait la connerie de le
convoquer » (Dominique Strauss-kahn, janvier 2005) ;
« Cette Europe permettra de lutter plus efficacement
contre les délocalisations qu’une Europe réduite
à un marché et à la libre concurrence »
(N. Sarkozy, mars 2005) ; « La constitution
représente un pas en avant pour la croissance et l’emploi »
(Ernest-Antoine Seillière, président du Medef et
nouveau président de l’UNICE le patronat européen,
2005) ; Dominique Voynet des Verts avait même vanté
la « mission civilisatrice historique de l’Union
Européenne » ; « Nous
apportons à l’unanimité notre soutien à la
Constitution européenne. Elle représente une clef pour
les politiques de progrès social dans chacun des pays »
(les présidents de groupes socialistes et sociaux démocrates
des parlements nationaux, avril 2005) ; « Les
États-Unis continuent d’apporter leur soutien à
une Union Européenne solide comme partenaire »
(Bush) ; « Les Français n’ont pas le
droit de dire non » avait déclaré
Sarkozy ; Laurent Fabius, Pierre Mauroy et Michel Rocard, tous
ténors et hauts responsables de l’Internationale
Socialiste dans un texte intitulé « socialistes
de toute l’Europe, unissez-vous ! » :
« le socialisme dans un seul pays n’a
évidemment plus de sens (sic !). Si l’on
veut être efficace et peser vraiment sur le cours des choses,
les politiques à mettre en œuvre et les régulations
à construire se situent désormais à l’échelle
des continents et du monde. (…) La social-démocratie se
définit par la recherche d’un triple compromis entre le
capital et le travail, le marché et l’État, la
compétition et la solidarité. (…) Les trois
compromis de la social-démocratie doivent donc être
actualisés, nos méthodes réformées et
internationalisées. (…) Il faut aussi éviter
tout repli sur soi, car le déséquilibre actuel qui fait
des États-Unis l’acteur dominant du système
international doit être corrigé. (…) La
refondation de la social-démocratie passera d’abord par
l’Europe. (…) devant les enjeux de la gouvernance
internationale … l’Europe constitue le bon échelon
d’intervention et de représentation. (…) nous
voyons ce qu’elle peut d’ores et déjà dans
la sphère économique ! Puissance douce, soft
power, comme diraient les Anglo-Saxons ? (…) un monde qui
se structurera autour de quatre ou cinq grands ensembles régionaux,
dont l’Europe. (…) la social-démocratie
doit prendre appui sur l’Europe » (Le Monde
du 29 octobre 2002).
C’est
aussi cette sainte alliance des partis de la droite et de la gauche
du capital, de l’UMP, du Modem, du PS, des Verts de
Europe-Ecologie exécuteurs zélés des
diktats des grands patrons du CAC40 et du MEDEF qui a bafoué
la volonté populaire exprimée par le NON au TCE en 2005
en votant au parlement le TCE bis qu’est le Traité de
Lisbonne.
C’est
aussi cette sainte alliance en entente avec les fascistes qui pousse
à la guerre en Europe et dans le monde comme ultime tentative
de sauver leur système d’exploitation de l’homme
par l’homme et d’oppression des peuples.
Il
faut sortir de l’OTAN, de l’Euro et de l’UE pour
dire NON à l’austérité libérale, au
fascisme et à la guerre !
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