Les
annonces
d’Emmanuel MACRON ne laissent présager rien de bon
concernant les droits et libertés dans le pays. Les réformes
anti sociales ultra libérales vont s’appliquer à
nous tel un véritable rouleau compresseur: la réforme
de l’assurance chômage, suspendue par le Conseil d’état,
sera appliquée dès le 1er octobre, tandis que la
réforme des retraites reviendra sur le devant de la scène
dès que l’épidémie du corona virus «
sera sous contrôle ». A 9 mois des présidentielles,
Emmanuel Macron donne ainsi un gage à son électorat :
les acquis de 36 et de 45 sont bien en cours de destruction. Les
chômeurs et les précaires s’appauvriront encore
tandis que les travailleurs devront œuvrer jusque 64 ans
minimum pour espérer une retraite sans décôte.
Sans parler des régimes spéciaux qui sont dans la ligne
de mire du gouvernement. Plus que jamais, il faut se préparer
à une rentrée de lutte pour être à la
hauteur des menaces pesant sur les travailleurs !
Ces
annonces ont été accompagnées de l’instauration
du pass sanitaire généralisé dès le 21
juillet puis début août, et de l’obligation de
vaccination des personnels soignants.
Ne
tombons pas dans le panneau de Macron qui espère emballer ses
réformes anti-sociales d’une division des forces
progressistes sur la question de la vaccination, sur la question de
l’obligation vaccinale et du pass sanitaire. Ces annonces sont
l’arbre qui cache la forêt de l’austérité
qui frappe les travailleurs par toutes les portes et fenêtres
possibles !
De
même, cela lui permet aussi de dissimuler l'absence de
préparation à une 4ème vague portée par
le variant delta et pourtant annoncée depuis plus de 15 jours.
Décrédibilisé
par sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire, Macron fait
naturellement face à une défiance généralisée
de la population. Il en est, au fond, en matière de santé
publique comme il en est en matière d'élections avec un
taux historique d'abstention malgré les appels à
exercer son "devoir civique". Macron, Castex, Veran ont
beau répété qu'il faut "vacciner, vacciner,
vacciner", leur pouvoir de conviction est au plus bas et ils en
sont réduits à utiliser l’infantilisation
et la répression.
La
réalité de leur politique, c'est le scandale des
masques, c'est le scandale des tests, ce sont les mensonges
permanents; c'est pas de lits supplémentaires, pas de matériel
de réa en plus, pas d’embauche de soignants. Les
soignants sont épuisés après 3 vagues intenses
de covid et la seule réponse du gouvernement est la coercition
à leur égard.
La
vaccination des personnels soignants est nécessaire pour la
protection des populations fragiles dont ils s’occupent. Mais,
comment accorder du crédit à la politique vaccinale
d’un gouvernement dont le leitmotiv est la destruction de nos
conditions de vie. Les milliards en jeu dans l’industrie
pharmaceutique provoquent des doutes légitimes sur ce qui
intéresse l’industrie pharmaceutique, d’autant
plus qu’on annonce la nécessité d’une
troisième dose pour une immunité optimale, nécessité
qui n’est pas encore scientifiquement validée. Mais la
confiance sur l’efficacité et l’innocuité
des vaccins est encore plus amoindrie quand on sait que Sanofi
versait 4 milliards d’euros en 2020 à ces actionnaires
pour un vaccin qui n’a pas vu le jour, et quand l’Europe
fait preuve de sectarisme vis à vis des vaccins chinois,
cubains ou russes. Pfizer, Johnson & Johnson et AstraZeneca ont
offert, eux, 21,4 milliards d’euros à leurs actionnaires
alors que l’OMS estime à 4,8 milliards d’euro le
coût de la vaccination en Afrique. Plus que jamais, l’industrie
pharmaceutique doit être nationalisée et les brevets des
vaccins rentrés dans le domaine public. La santé n’est
pas un marché. Personne ne peut accepter que seulement 1,35%
de la population africaine ait été vaccinée !
C’est du terrorisme de classe.
En France, la politique de
vaccination a été conduite avec les mêmes
incohérences que la politique de santé publique en
général: L’élargissement de la vaccination
à l’ensemble de la population s’est faite
tardivement, alors même que des doses de vaccins ont été
gaspillées du fait du manque de volontaires parmi les
premières catégories vaccinables.
Cette désorganisation de la
vaccination a provoqué un sursaut d’inscription allant
jusque saturer la plate forme internet « doctolib » en
registrant près de 2 millions d’inscrits depuis les
annonces de Macron.
L’immunité collective
passe par la vaccination de la plus grande partie de la population.
Une politique de santé publique construite sur la confiance
des usagers et des personnels ne peut se faire qu’en
désengageant l’industrie pharmaceutique de la
calamiteuse loi du marché dont le seul objectif est d’enrichir
les actionnaires sur le dos des travailleurs. Ce n’est qu’à
ce prix que pourra être mis en place une politique de santé
publique fondée sur la confiance.
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