Depuis
5 mois et demi, le mouvement social des Gilets Jaunes tient bon,
déjouant tous les pronostics des médias aux ordres.
L’heure est à la convergence !
Pourtant,
rien n’aura été épargné à ce
mouvement : les calomnies le réduisant à un
« poujadisme d’extrême-droite »,
les menaces, la répression aveugle, policière et
judiciaire, qui débouche aujourd’hui sur une loi
« anti-casseurs » réelle loi
anti-manifestants, la diabolisation de ses porte-paroles, la mise en
valeur de faire-valoir « modérés »
et la tentative de déviation électoraliste vers une
liste GJ aux Européennes. A cela il faut ajouter l’enfumage
du « grand débat » avec les
gesticulations de Macron et les discours sur « l’inutilité »
de poursuivre la lutte agrémenté du matraquage
médiatique sur « l’essoufflement »
avec chiffres trafiqués. Le pompon aura été
l’opération scandaleuse réduisant les Gilets
Jaunes à des antisémites, lancée par le PS
moribond et relayée par toute la sphère
politico-médiatique dominante, visant à dresser toute
la société contre les Gilets Jaunes.
Mais
toutes ces manœuvres et
mensonges n’ont
pas mis et ne pourront pas mettre fin au mouvement, quand bien même
cela a pu le fragiliser. Car les milliers de travailleurs pauvres ou
précaires, de chômeurs, de retraités qui se sont
mis en mouvement depuis plus de 5 mois, découvrant la lutte
parfois, ne sont pas près de rentrer chez eux tant que les
fins de mois resteront difficiles trop rapidement après avoir
été payé ! Macron n’a toujours pas
répondu aux revendications essentielles contre la cherté
de la vie.
Les
Gilets Jaunes apprennent depuis 5 mois, ils déjouent les
pièges, observent qui peuvent être leurs alliés,
notamment sur le plan syndical ou, parfois, politique ; ils se
rendent compte des difficultés de tenir dans la durée,
de la nécessité de s’organiser, de se coordonner,
et d’essayer de massifier le mouvement en faisant entrer dans
l’action ceux qui ont de la sympathie mais se contentent de
regarder : « ne
nous regardez pas, rejoignez-nous ! »
scande-t-on dans les manifs. Ils
continuent de garder le caractère imprévisible de leurs
actions et mobilisations en mettant en pratique le droit
constitutionnel de manifester contre le cadrage administratif
politicien rimant avec routine inefficace.
Macron
a cru marquer des points, en focalisant l’attention sur le
cycle répression /dénonciation de la répression,
au détriment des revendications de base contre la vie
chère :la baisse des taxes inégalitaires telles
que la taxe (TIPP) sur l’essence et la TVA sur les produits de
première nécessité, ainsi que la hausse du SMIC,
des pensions et des minimas sociaux et, parallèlement le
rétablissement de l’ISF. Les
Gilets Jaunes disent que ce sont les riches qui doivent payer et
demandent le moyen du contrôle démocratique par le biais
du RIC (référendum d'initiative citoyenne).
Macron
a cru pouvoir sortir de son « grand débat »
par un discours soporifique de 2 heures …. Mais les Gilets
Jaunes ne sont pas endormis, et ils l’ont montré dès
ce samedi 27 avec l’acte XXIV !Un acte qui, de plus, a vu
naître à Paris une
Convergence avec de nombreuses structures syndicales, une convergence
qui ouvre une perspective.
Pour
amplifier la mobilisation, il faut massifier et développer le
lien entre reprise des ronds-points en semaine, les « actes »
du samedi et les grèves et manifestations
inter-professionnelles, pour aller vers le blocage économique
par la grève longue à l’échelle du pays.
C'est cela la convergence dont la colère et le mouvement
populaires ont besoin.
Les
acteurs Gilets Jaunes, syndicaux et politiques doivent mesurer leur
responsabilité dans la nécessité de l'action
commune la plus large possible, la plus ample et la plus massive
possible pour faire plier le Medef, le CAC 40 et l'UE qui se
tapissent derrière l'intransigeance bornée, la
violence, la répression de l'autocrate Macron.
Les
militants de la Coordination Communiste 59/62 continueront
à contribuer à
la généralisation, à la massification du
mouvement des Gilets Jaunes, en travaillant notamment à faire
converger le mouvement syndical, et en travaillant à maintenir
la cohésion du mouvement sur ces revendications. Les
seules luttes perdues sont celles qui ne sont pas menées !
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