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Retourner à la liste Imprimer 2018_11_29_giletsjaunes.pdf Nov 2018
Gilets jaunes, gilets rouges: Unité dans la lutte contre la vie chère!

Depuis le 17 novembre, le mouvement des gilets jaunes s’installe dans des actions de blocage qui renouent avec celles de l’ensemble du front militant, que ce soient les luttes contre la loi El Khomri ou celle des cheminots : Blocages de raffineries, blocages de ronds-points et manifestations massives dans les grandes villes. Ce mouvement inclut objectivement de nouveaux pans du monde du travail, qui, pour une partie, s’abstenaient lors des élections et étaient absents des luttes et des cortèges passés. Bien qu’absents, ils n’en subissaient pas moins les attaques frontales des gouvernements et du MEDEF, appliquant les plans de destruction sociale de l’Europe de Bruxelles, qui ont grignoté peu à peu leur pouvoir d’achat. D’une certaine manière, comme le dit le viel adage populaire, la coupe est pleine !

Ce mouvement jaillit d’un ras-le-bol face aux innombrables coups du gouvernement contre toutes les couches de la population : travailleurs, précaires, retraités, chômeurs, artisans...  La énième hausse du prix des carburants aura été la goutte qui fait déborder le vase.

Ils se sont mis en mouvement, créant parfois la stupeur des intellectuels de « gauche » peu habitués à cette mise en mouvement du peuple dans toute sa fougue et qui fait éclater sa colère rentrée depuis tant de mois et d’années ; ou déclenchant des réactions inappropriés de syndicalistes amers des défaites passées et de l’absence dans les luttes dures à ce moment-là de toute cette « France des ronds-points » qui émerge à la lutte.

Rien n’aura été épargné aux Gilets jaunes, visant à la caricature : accusés de « poujadisme », de « racisme », de « fascisme »… pour tenter d’affaiblir le mouvement et, surtout, d’éviter la jonction entre ces « gilets jaunes » et le mouvement ouvrier organisé, notamment les syndicalisme de lutte de classe. Alors qu’il s’agit d’un mouvement de masse, populaire, avec toutes les contradictions certes que l’on peut trouver au sein du peuple, sans nier les tentatives d’infiltration fasciste réelles, à combattre, mais qui ne sauraient nous détourner de la caractérisation fondamentale de ce mouvement : un mouvement de masse des couches les plus précaires et des couches moyennes précarisées contre la vie chère et le mépris de classe de Macron.

Mais les gilets jaunes tiennent bon et se conscientisent dans la lutte. L’avalanche de la  propagande bourgeoise dans les médias, de stigmatisations, et de répression policière sans retenue n’y font rien. Et c’est maintenant, enfin, l’union des gilets jaunes et des gilets rouges qui est à l’ordre du jour. Individuellement bien sûr, au sein même des Gilets jaunes, dès le début, des « gilets rouges » étaient présents… mais c’est l’engagement des organisations du mouvement ouvrier qui est désormais posé et commence à se réaliser, ca et là.  Il faut que les blocages s’unissent aux grèves, seule arme qui peut, dans la durée, bloquer réellement l’économie et faire rendre gorge à ce gouvernement de nantis. A l’image de la grève dans les raffineries du groupe Total. C’est la voie à suivre !

D’une protestation légitime contre la hausse des prix à la pompe, hausse déguisée en mesure « écologique » (alors qu’on supprime désormais toutes les petites lignes ferroviaires propres pourtant à désengorger un trafic polluant !), la colère a mis sur la table tous les problèmes de salaires et de coût de la vie, et le rejet massif du « monarque » méprisant, qui finit par se résumer dans une formule réclamant la démission de Macron. Les français n’en peuvent plus de servir de vache à lait pour payer la crise du capitalisme à la place de ses véritables auteurs !

Toute la gauche antilibérale, de la FI au PCF, appuient maintenant les revendications, hésitant cependant encore parfois dans l’investissement complet dans la lutte. De leur côté les gilets jaunes mobilisés ne pourront que reconnaître à travers les étapes successives de la lutte, la nécessité d’une mobilisation solide, de plus en plus organisée, et les organisations syndicales et politiques du mouvement ouvrier ont tout intérêt à travailler à aider cette structuration, notamment en lançant des « cahiers de doléances / cahiers de revendications » , sinon les fascistes travailleront à cette structuration, pour détourner la colère populaire vers des impasses.

Ce que le gouvernement relayé par les médias à la solde appelle notre « violence » est une réponse à la violence patronale, à la violence de la classe dirigeante qui précarise nos vies depuis maintenant trop d’années ! Nous ne pouvons plus nous payer le luxe d’un éparpillement, au moment où, de toute évidence, Macron et ses barbouzes sont affaiblis ! Aujourd’hui plus que jamais, un front citoyen, syndical, politique antilibéral doit se développer jusqu’à la victoire ! Tous ensemble dans l’action quotidienne, en particulier le 1 décembre, pour préparer et amplifier les prochaines étapes de la lutte !



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