Une attaque globale du
gouvernement…
Jeunes ou vieux,
étudiants ou lycéens, actifs ou retraités, avec
ou sans emploi, avec ou sans papier, hommes ou femmes, valides ou
handicapés : le virus du macronisme attaque tout le
monde, toutes les générations, toutes les catégories
en dérégulant, en déprotégeant, en
désolidarisant et en individualisant. Du berceau à la
tombe tout ce que nos anciens ont conquis pour notre bien-être
est remis en cause dans une attaque globale.
Des
jeunes dans la galère aux vieux dans la misère, des
salaires de misère aux minima de galère : rien
n’arrête le patronat dans sa recherche du profit maximum.
Ils ne sont jamais repus et ne le seront jamais. Leur appétit
n’a d’égal que leurs mensonges.
Après toute la
casse sociale déjà mise en œuvre, ce gouvernement
de rencontre, au service du patronat et de l’Union européenne
dominée par le capital allemand et l’impérialisme
étatsunien, s’apprête à démolir
notre système de retraite et notre système de sécurité
sociale que le « ministre des travailleurs »,
le communiste Ambroise Croizat, a construit sur les ruines du
fascisme défait par le courage et les sacrifices de la classe
ouvrière.
La retraite par point :
chaque euro cotisé donnera les mêmes droits pour tous,
c’est-à-dire rien puisque la valeur du point pourra
baisser selon la conjoncture. Et les vieux, s’ils le peuvent,
retourneront travailler pour compléter une retraite de misère
comme en Suède aujourd’hui. Adieu la solidarité
entre générations. Que les vieux crèvent et que
les jeunes en bavent !
La sécurité
sociale, « seule création de richesses sans
capital » sera livrée aux assurances privées
qui en récupéreront la manne financière. Et
c’est déjà commencé. L’excédent
de la sécurité sociale servira à rembourser la
dette de l’état. Traduction : les cotisations
sociales, partie de notre salaire, seront transférées
aux banques. Et voilà le tour est joué !
… qui ne
tombera pas tout seul !
Lorsqu’on
est touché par un virus on n’attend pas. On fait ce
qu’il faut pour s’en débarrasser le plus
rapidement possible. En politique c’est pareil. On n’attend
pas que l’ennemi disparaisse on le fait disparaître. La
meilleure défense c’est l’attaque. Inutile
d’attendre. Ni les démissions successives de ministres,
ni l’affaire Benalla ne feront tomber le gouvernement.
L’attentisme est stérile et, puisque rien ne se passe,
conduit au sentiment d’impuissance, au fatalisme et, à
la fin, au repli sur soi et à la division. Les luttes
partielles, dans les entreprises et les administrations, aussi
nécessaires et légitimes soient-elles ne sont pas
suffisantes. Une attaque globale nécessite une réponse
globale. Toute lutte partielle s’inscrit dans la lutte
générale. En bref : la lutte de mon voisin est ma
lutte.
D’où la
nécessité de la reconstruction d’un front
politico-syndical sur le contenu
Un front doit
être borné. C’est l’orientation qui prime,
pas l’objectif du rassemblement fourre-tout sur le plus petit
dénominateur commun. On le voit clairement avec certaines
organisations syndicales dont les positions les situent nettement du
côté des patrons et du gouvernement. On le voit aussi
avec certaines organisations politiques, en particulier bien sûr
le PS, qui a lui aussi encore une « influence »
dans le mouvement social, mais une influence négative.
La lutte de classe se
mène sur tous les fronts. Face au rouleau compresseur des
attaques ultra-libérales et européistes macroniennes,
il faut donc structurer le front de la résistance avec un
programme de lutte permettant de répondre aux intérêts
les plus immédiats des travailleurs et de leurs familles.
Ce front doit
nécessairement se construire sur la base de l’unité
entre organisations syndicales et politiques. Il n’y a pas
d’opposition entre ces deux composantes du mouvement social
mais au contraire une complémentarité. Et le dire c’est
bien mais le faire c’est mieux, car l’avenir n’est
pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire.
IL FAUT UN CALENDRIER
DES LUTTES SYNDICALES COUPLEES AUX MOBILISATIONS AVEC LES
ASSOCIATIONS ET LES FORCES POLITIQUES DU CAMP DES TRAVAILLEURS !
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