Depuis
sa prise de pouvoir, le gouvernement Macron applique à la
lettre les projets libéraux définis à
Bruxelles par la commission européenne. Nous
subissons des attaques tous azimuts pour détruire les conquis
sociaux des travailleurs de France : code du travail, sélection
à l’université, privatisation de la SNCF et
statuts des cheminots, fonction publique, etc.
En
faisant passer leurs projets néolibéraux par
ordonnances, les dominants essayent de nous assommer par la
brutalité. Pourtant, dès le soir du deuxième
tour, les mobilisations ont commencé et elles n’ont pas
cessé depuis. Chaque secteur sait se mettre en mouvement pour
défendre ses droits et les intérêts généraux
de tout le peuple travailleur.
Malgré
notre capacité de mobilisation, qui s’exprime avec force
ces jours-ci avec les cheminots ou les étudiants, Macron
cherche à se poser comme le président qui ne cédera
pas à la rue.
A
travers la brutalité policière et la répression
syndicale caractéristique du mode de gouvernance imposé
par l’UE, il cherche à nous faire taire. Car comme tous
ses prédécesseurs, une seule chose lui fait peur :
le rapport de force.
Si
nous voulons faire reculer la bourgeoisie et son expression
gouvernementale, il nous faut donc construire une unité
dans l’action contre chacune de ses attaques.
D’importantes
bases de rassemblement existent déjà. Avec 7
millions de voix, Jean-Luc Mélenchon a mis la gauche
antilibérale aux portes du pouvoir. Les récentes
mobilisations, contre la loi El Khomri notamment, ont montré
que les syndicats gardent une capacité de mobilisation
populaire conséquente.
L’opposition
politique est animée par la FI, mais aussi le PCF ; ces deux
forces (qui ont d’ailleurs un groupe parlementaire qui
bataille dans le même sens) doivent unir leurs efforts,
dans une dynamique de front.
Ce
front doit nécessairement se construire sur la base de l’unité
entre organisations syndicales et politiques. Il n’y a pas
d’opposition à voir entre ces deux composantes du
mouvement social mais au contraire une complémentarité.
Il
faut que nous soyons capables d’additionner les forces et pas
de les disperser, pour que nous soyons tous dans la rue, ensemble
et en même temps ! Après les grèves et
manifestations passées et à venir, depuis le 22 mars
jusqu'au 1er mai en passant par le 19 avril, la perspective d’une
convergence à Paris le 5 mai sera une étape de la lutte
et, si Macron ne recule pas, un point de départ pour une
généralisation et un enracinement du conflit dans la
grève générale.
Cependant,
n’oublions pas un élément : si un front
est nécessaire, celui-ci doit se construire sur une
orientation politique et pas une agglomération de sigles
fourre-tout. Il n’est pas ici question de réaliser
l’unité avec les syndicats vendus au patronat. Il ne
s’agit pas non plus de se rassembler avec le PS et
Géneration.s, qui il y a moins de deux ans, nous imposaient la
loi El Khomri.
La
lutte de classe se mène sur tous les fronts. Face au rouleau
compresseur des attaques de Macron, il faut structurer le front
politico-social de résistance, avec un programme de lutte
permettant de répondre aux intérêts les plus
immédiats des masses. Face aux
assauts du capital, répondons pas notre unité, car nous
sommes tous cheminots !
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