L’illusion
Macron n’aura duré qu’un temps. trois mois après
son sacre, « Jupiter » décroche déjà
dans l’opinion publique, réussissant même le tour
de « force » d’avoir dans les sondages
encore moins d’opinions dites « favorables »
qu’en avait Hollande 3 mois après son début de
mandat. A ce rythme-là en effet, on peut légitimement
se demander s’il tiendra 5 ans. Mais cela dépendra
aussi de nous, de notre mobilisation.
Macron
n’a recueilli que 18% des inscrits au premier tour de la
présidentielle, ce qui montre bien qu’il n’a
jamais eu une majorité autour de ses idées libérales.
Elu certes au second tour grâce au « dégagisme
anti-LePen », il aurait tort de considérer que
c’est son programme qui a été porté au
pouvoir ou de considérer, à défaut, qu’avec
une bonne communication et en menant le pays d’une poigne de
fer, y compris contre le Parlement, il va s’en sortir. Ce n’est
pas vrai : des millions de gens voient que Macron n’est
rien d’autre que le Président des riches, un roquet au
service des actionnaires et des banquiers, le « ravalement
de façade du monde ancien » (A. Quattennens,
député FI).
La
loi El Khomri n°2 de casse du code du travail n’est qu’une
partie de l’arsenal destiné à détricoter
les droits et conquis des travailleurs : baisse de 5 euros par
mois de l’Aide Personnalisée au Logement (APL),
augmentation de la CSG pour tous (et qui frappera d’autant plus
durement les retraités), fragilisation de la sécurité
sociale par annonce de la suppression des cotisations « maladie »
et « chômage » pour les salariés,
ISF transformée en « impôt sur la fortune
immobilière « (donc sans les actions) ce qui
provoquera une perte sèche de 2 milliards d’euros par an
pour l’Etat, réduction drastique des « contrats
aidés » sans bien sûr de solution de rechange
tels que des embauches en CDI, gel du salaires des fonctionnaires …
En
bref : licenciements facilités, travailleurs précarisés,
c’est la loi du MEDEF et du CAC 40 qui s’applique. Et
l’arsenal répressif pour faire face à l’hostilité
que va rencontrer cette politique se prépare puisque le
Ministère de l'Intérieur a lancé le 8 août
un appel d'offres pour une commande d'un montant de 22 millions
d'euros de "grenades de maintien de l'ordre et moyens de
propulsions à retard" destinées à la
police et à la gendarmerie nationales. C’est la guerre
de classe.
Mais
nous réclamons notre dû car notre pays n’a
jamais été aussi riche : 40 milliards de
dividendes ont été versés aux actionnaires au
cours du second trimestre 2017 (en 3 mois donc !). Pour
comparer, le seul poste de dépense active dans le budget de
l’Etat qui dépasse cette somme est celui de l’Education
Nationale avec 70 milliards d’euro. Santé, emploi,
justice, écologie, jeunesse et sport… ont un budget
inférieur à la rémunération des
actionnaires en France sur le quart d’une année !
Quant aux patrons, ils se sont octroyés en un an une généreuse
hausse de 11% de leurs revenus !
Cette
rentrée se fera donc sous le signe de la lutte : dès
le 12 septembre à l’initiative de la CGT, puis le 23
septembre à l’initiative de la France Insoumise contre
le coup d’Etat social du Sieur Macron.
Déjà
en 2016, nous avons connu la première mobilisation massive des
travailleurs contre un gouvernement dit « de gauche » :
1 million de travailleurs dans la rue, plus de 60% d’opposants
à la loi El Khomri ! Cette mobilisation sera suivie du
score inédit de près de 20% réalisés à
l’élection présidentielle de mai 2017 par le
candidat de la résistance aux attaques libérales,
Jean-Luc Mélenchon, puis par les 28 députés de
la France Insoumise et du PC élus aux législatives qui
portent aujourd’hui la parole du peuple à l’Assemblée
Nationale. Forts de ces acquis, nous pouvons et devons aller plus
loin, pour non seulement résister mais pour engranger des
victoires !
La
Coordination Communiste sera de toutes les initiatives de
construction de la résistance sociale et politique, avec la
France Insoumise qui est aujourd’hui l’un des éléments
moteurs de l’opposition, avec le PCF et les autres
organisations du Front de gauche..
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