La nette victoire du pouvoir bolivarien au référendum
définissant une assemblée constituante a la valeur d’un sursaut salvateur pour
le processus révolutionnaire, après une période de crise politique depuis la
hausse de l’abstentionnisme et l’échec aux dernières législatives de 2015.
Dans un climat de « guerre civile » de basse intensité
alimenté par l’opposition compradore et les services états-uniens, le fort taux
de participation était d’ailleurs inespéré : La succession des
manifestations antichavistes et des grèves soutenues par une grande partie du
patronat, a été nettement plus suivie comme on l’imagine dans les beaux
quartiers qu’à l’Ouest, très populaire et historiquement proche du chavisme. La
presse « libre » de nombreuses chaînes TV financées par la
bourgeoisie compradore éclaboussant quotidiennement le gouvernement, le
quasi-blocus à l’origine de certaines pénuries (mais très loin des
« pénuries » inventées ou fantasmées dans nos médias) depuis des mois
sous couvert du patronat hostile au chavisme, la recrudescence des violences de
la part de ligues ouvertement fascistes, de milices armées, de forces de police
dont certaines sont encore dirigées par l’opposition dans cet Etat encore
semi-fédératif, le chaos permanent orchestré, ce n’est pas nouveau, par
les USA via leurs officines locales et leurs
« associations humanitaires », n’ont pas eu raison du peuple
vénézuélien, malgré les difficultés grandissantes, liées à la
corruption et au contrôle de certains pans de l’Etat par les
contre-révolutionnaires apatrides qui font tout pour maintenir le pays
comme néo-colonie (forme semi-fédérative et encore très fortement
gangrenée par d’anciens cadres « UMPS » d’avant Chavez)…
En fait l’empressement de la droite, de la social démocratie et de
leurs alliés fascistes à se lancer dans la provocation violente pour tenter de
destituer le président Maduro sans attendre la fin de son mandat montre tout
simplement que la conquête démocratique par voie électorale n’est nullement leur
préoccupation. Ils savent qu’une victoire électorale n’est pas à leur portée.
Pour la bourgeoisie apatride du Venezuela et l’impérialisme, les élections ne
servent qu’à donner une apparence démocratique au règne sans partage de leur
pouvoir de classe. C’est vrai au Venezuela, mais aussi partout où règne le
capitalisme.
Le mouvement bolivarien, fermement soutenu par Cuba socialiste
depuis toujours, et qui a entraîné dans son sillage les bouleversements
patriotiques en Bolivie avec Evo Morales, et dans tant d’autres pays
d’Amérique du Sud contre l’hégémonie impérialiste US, est devenu
progressivement avec la crise du capitalisme mondial, l’un des
ennemis à abattre d’urgence dans le camp de la paix contre les guerres
impérialistes : Bien des guerres de ce type, engendrant des milliers de
morts, se sont soldées par le chaos programmé en Libye,
en Irak, et même dans l’ex-Europe de l’Est.
Le bloc bolivarien, soutenu par le puissant Parti
Communiste Vénézuélien, tient fermement la ligne des réformes étatiques autour
du bloc de classes patriotique au pouvoir face au bloc de la MUD (alliance des
droites et de la social-démocratie) flanquée de ses milices fascistes
ultraviolentes et des habituels groupuscules trotskistes anti-chavistes (Marea
Socialista, etc.).
La
Coordination Communiste s’associe aux camarades Insoumis et du Front de Gauche
pour soutenir cette importante victoire politique du peuple vénézuélien contre
les tactiques perfides de l’ennemi de classe et qui traduit sa grande maturité
après près de vingt ans d’expérience anti-impérialiste au pouvoir.