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Retourner à la liste Imprimer Mar 16
Non à toute "primaire à gauche"! Il nous faut un candidat unitaire de la gauche antilibérale SANS LE PS!

La campagne pour des « primaires à gauche » cache mal une stratégie de réhabilitation préventive des forces sociale-libérales aujourd’hui en pleine tourmente à la tête de l’Etat.

Depuis quatre ans, « L’ennemi de la finance » de 2012 s’emploie (comme son prédécesseur) à détruire toute protection des travailleurs, augmenter le temps de travail, réprimer à outrance les militants syndicaux (jusqu’à la prison ferme : inédit depuis 1948 !) pendant que ses partenaires, patrons et banquiers licencieurs, ont les coudées franches pour mettre à sac le pays, participer à des guerres de rapines impérialistes aux quatre coins du globe, et en premier lieu à la préparation d’une agression frontale de la Russie, aux premières loges d’une coalition impérialiste UE-USA utilisant patiemment ses pions fascistes dans cette direction (Ukraine, Turquie, Daech, Israël, Arabie Saoudite et Qatar)…

Le mouvement progressiste et communiste de ce pays se trouve presque sommé, sous l’épée de Damoclès d’un nouveau 21 avril face au FN, de contribuer à cette mascarade pré-électorale qui n’a d’autre but que de faire adouber un candidat socialiste, qu’il s’agisse d’Hollande lui-même, de ses suppôts ou d’un quelconque « frondeur » ayant invariablement appuyé ses contre-réformes et agressions anti-populaires au Parlement. Il ne faut pas rêver : le rapport de force est encore bien trop favorable au PS pour espérer en voir sortir un candidat de la vraie gauche, c'est-à-dire nettement et clairement séparé de ce parti.

Or ce sont bien les forces coalisées de la droite et du PS qui ont contribué à l’ascension électorale foudroyante du parti fasciste, par leur politique de guerre antisociale et islamophobe, à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières, et de promotion médiatique intentionnelle de son égérie Marine Le Pen. Le remède ne peut être trouvé dans les ingrédients du poison !

Participer à de telles « primaires », c’est se soumettre à un mécanisme de légitimation du PS encore hégémonique, dans ses relais, ses élus et ses moyens financiers, que nous refusons catégoriquement. La seule alternative qui puisse créer dans le peuple un espoir de changement, pendant toute cette année où les militants disposent de temps, avant 2017, pour agir dans les quartiers populaires et les boîtes, est une candidature unitaire clairement démarquée à gauche du PS. Et le seul qui a choisi de démasquer ce complot en annonçant sa candidature, suscitant ainsi cet espoir tout en résistant aux multiples pièges médiatiques que la classe politique ne manquera pas de tendre jusqu’à l’année prochaine, c’est Jean-Luc Mélenchon.

Bien sûr, l’homme ne fait pas l’unanimité. Mais à l’heure où la rupture avec le piège « social-démocrate », aujourd’hui clairement démasqué aux yeux du peuple et des jeunes générations en détresse, doit progresser, toute attitude complaisante ou suiviste des directions politiques vis-à-vis du PS ferait reculer le mouvement de conscientisation. Et en cette période où une dirigeante trahit et rejoint le gouvernement (Emmanuelle Cosse des Verts), où un autre déclare accepter une « candidature Hollande, mais sans son programme » (Pierre Laurent du PCF), seul Mélenchon, la « bête noire du PS » parvient à se démarquer et poser les vraies questions, contre la propagande socialiste du « tout sauf Mélenchon ».

N’est-il pas le seul, au-delà de ses insuffisances selon nous, à accuser nettement la complicité du gouvernement français dans la mise à sac de la Syrie laïque, s’appuyant sur les terroristes de Daech qu’il prétend combattre ici ?

N’est-il pas le seul à soutenir clairement, malgré le torrent médiatique de diabolisation anti-Poutine, le seul camp qui fasse réellement reculer le terrorisme et le fascisme actuellement, que ce soit contre Daech en Syrie et en Irak ou contre les milices fascistes pro-gouvernementales en Ukraine, à savoir la Russie?

N’est-il pas le seul à se réclamer ouvertement du regretté Hugo Chavez, dont il était jadis en 2012 l’invité d’honneur français lors d’un sommet bolivarien à Caracas ?

N’est-il pas le seul à s’opposer à l’UE dont il déclare vouloir sortir la France si nécessaire (pendant que tant d’autres dirigeants antilibéraux font allégeance au PGE et à l’illusion d’une « révolution permanente dans l’Europe sociale sinon rien ») ?

N’est-il pas le seul à s’être engagé pour tenter de faire échec à Marine Le Pen lors des dernières législatives à Hénin-Beaumont ?

N’est-il pas le meilleur en lice actuellement pour représenter le combat quotidien que nous menons contre la progression du FN dont l’UMPS est encore le moteur ?

N'est-il pas le candidat du Front de Gauche qui, à la présidentielle 2012, a fait voter 4 millions d'électeurs contre les politiques libérales qui broient les conquis sociaux et démocratiques de nos anciens ?

La candidature de JL Mélenchon doit être une arme pour déjouer tous les pièges tendus pour remettre le couvercle sur la formidable victoire populaire du NON au référendum sur le Traité constitutionnel Européen de 2005 qui a clairement délimité les deux côtés de la barricade : le côté des partis libéraux et fascistes du grand capital (droite, socialiste et fasciste) et le côté du mouvement ouvrier, paysan et du peuple.

Joignant les actes à la parole, nous mettrons désormais nos forces à la création de comités de soutien à Jean-Luc Mélenchon pour 2017, là où nous sommes organisés, et appelons nos camarades dans et hors du Front de Gauche, engagés dans le patient combat anti-libéral, anticapitaliste et antifasciste quotidien en France à faire de même !


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