Le
« régime » de François Hollande
est passé, par étapes, d’un programme
économique libéral à son prolongement
logique : une
politique antisociale de plus en plus « sécuritaire »,
conséquence de ses guerres à l’extérieur.
Cet outil du MEDEF et de l'union des bourgeoisies européennes
détricote patiemment nos conquêtes sociales sous une
propagande de plus en plus ouvertement guerrière.
Pendant
que des alliances au sommet sont nouées entre le gouvernement
français et les théocraties fascistes saoudienne et
qatari, financeurs d’Al Qaïda et de Daech,
pendant
que ce même gouvernement français coopère avec la
Turquie, premier allié de Daech contre l’Etat laïc
syrien, dans le cadre notamment de l’organisation
impérialo-terroriste dite « OTAN », où
il veut retrouver son siège après la réintégration
décidée par Sarkozy,
pendant
qu’il soutient ouvertement la branche syrienne d’Al
Qaïda, le « Front Al Nosra » (qui, selon
Laurent Fabius, « fait
du bon boulot contre Assad [qui] ne mérite pas de vivre »),
pendant
qu’il poursuit sa scandaleuse complicité avec une autre
théocratie du Proche-Orient : Israël, dans son
entreprise sanguinaire contre le peuple palestinien martyr,
tout
ceci dans un enrobage fleuri aux accents « laïcistes »
et « républicains »,
le
peuple français quant à lui, dans sa diversité
culturelle et religieuse, a été frappé deux fois
par des attentats que Valls et Hollande ont instrumentalisé très
opportunément, comme le fut jadis par les
Nazis « l'incendie du Reichstag » :
Désormais,
plus aucun tabou !
Les
policiers qui tirent dans le dos sont relâchés ;
La
liberté d’expression, en particulier quand il s’agit
de lutter contre la volonté haineuse de diviser et la
stigmatisation permanente de la communauté musulmane de
France, est bafouée ;
Les
citoyens « binationaux » sont condamnés
à l'inégalité des droits avec la
« déchéance de nationalité »;
La
laïcité est de plus en plus instrumentalisée
pour exclure les musulmans de la Nation Française;
Les
intellectuels les plus sionistes qui confondent bourreaux
israéliens et victimes palestiniennes, les intellectuels les
plus islamophobes sont médiatisés, flattés
et couronnés ;
Les
« idées » fascistes, celles du FN,
sont reprises, saluées, officialisées, ce
qui le banalise et favorise son inexorable ascension
électorale ;
Les Rroms,
les migrants, les sans-papiers sont perpétuellement
harcelés, pourchassés ;
Les
ouvriers, les syndicalistes qui luttent pour leurs vies et leurs
emplois, malgré la multiplication des suicides liés à
cette situation sociale déplorable, sont traînés
en justice et condamnés à de la prison ferme, pour la
première fois depuis la guerre;
Les
ventes d'armes
sont devenues une source de richesse, vantées dans nos médias
et justifiant les sales guerres de l'OTAN et de « nos »
armées en Afrique
et au Moyen-Orient…
Ne
nous y trompons pas : cet
état d’urgence permanent, dont
tout le monde a compris quels intérêts il sert en temps
de crise économique aiguë,
cet
état d'urgence est
le signe d’une stratégie politique du
capitalisme qui n'a plus d'illusions à offrir au peuple pour
l'endormir.
Ils
ne savent plus comment poursuivre leur politique libérale,
comment justifier leur guerres pour le pétrole, leurs ventes
d’armes aux quatre coins du monde, leur soutien même
déguisé aux terroristes qu'ils ont fabriqués et
qui leur échappent de
plus en plus, leur destruction systématique des
droits des salariés pour satisfaire toujours plus les appétits
patronaux qui ne cessent de s'envoler.
Plus
que jamais, nos forces communistes, anti-libérales,
antifascistes et anti-guerre doivent se rassembler et
s’organiser, tout en rompant clairement avec ce parti « aile
gauche » du patronat. Nous avons toute une année,
d’ici 2017, pour
construire
une alternative crédible, de terrain, non « électoraliste »,
clairement séparée du PS
capable
de ne pas tomber dans les pièges de la social-démocratie
dont le dernier exemple en date est la mode des « primaires
à gauche ». C’est à nous enfin de
sortir de notre « impasse » pour organiser la
contre-offensive des travailleurs excédés du pays.
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