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mois de prison dont 9 mois fermes et 5 années de mise à
l’épreuve : le Procureur et le tribunal d’Amiens
se sont véritablement affirmés en tant que défenseurs
zélés de l’ordre capitaliste.
Après
l’abandon de toutes les poursuites judiciaires, après le
retrait de toutes les plaintes tant des cadres retenus dans les
locaux de l’entreprise que de la direction, c’est le
Parquet, c'est-à-dire le gouvernement Hollande-Valls-Taubira,
qui a décidé de poursuivre et de condamner pour
l’exemple les 8 de chez Goodyear. Huit militants qui se sont
battus durant sept longues années pour que 1200 salariés,
1200 familles, puissent conserver leur seul moyen d’existence
et leur dignité.
Au
service du patronat, la Justice de classe montre son vrai visage :
dure et sans pitié avec les travailleurs, elle sait être
douce, clémente et même oublieuse avec les patrons
magouilleurs et les profiteurs. Où en sont les affaires
Cahuzac, Lagarde-Tapie et autre Sarkozy ? Et toutes les autres
qu’elle a oubliées ou n’a « pas le
temps » de traiter ?
Ce
jugement inique s’inscrit dans le cadre d’une politique
d’intimidation qui vise à criminaliser les militants
syndicaux et à faire taire toute protestation contre un
système à bout de souffle qui n’offre comme
seules perspectives aux travailleurs que précarité,
pauvreté, misère et guerres. Comme « l’état
d’urgence », il reflète la volonté du
patronat et du gouvernement de réduire les droits et libertés
démocratiques conquis par les luttes des travailleurs. Comme
« l’état d’urgence », ce
jugement vise à instaurer la peur et à bâillonner
toute contestation de l’ordre établi.
La
décision du tribunal d’Amiens n’est pas une
décision de justice mais un acte purement répressif
d’un gouvernement qui entend mener de plus en plus une
politique de terreur sociale au service des djihadistes du
libéralisme.
La
Coordination Communiste Nord-Pas-de-Calais affirme sa solidarité
de classe avec les 8 de chez Goodyear et leur apporte son soutien
sans faille. Elle appelle tous les militants et tous les travailleurs
à se mobiliser pour la défense des libertés
syndicales et des droits démocratiques.
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