La
Coordination Communiste est pleinement engagée dans le combat
des régionales. Nous considérons que l’enjeu du
scrutin dépasse le cadre du débat sur la gestion passée
et à venir des régions. Il s’agit, après
plus de 3 ans que le Parti Socialiste est au gouvernement du pays, de
faire entendre la voix de la résistance populaire de gauche,
d’ouvrir un espace politique alternatif dans l’intérêt
des travailleurs, dans la direction opposée du vent
« d’opposition » qui souffle vers la
droite et l’extrême droite en surfant sur la colère,
le désarroi et la haine.
Le
PS aux affaires, y en a marre !
Loi
Macron, plan de licenciements en masse (Air France !),
démantèlement du Code du Travail au nom du libéralisme
défini comme « valeur de gauche » selon
le mot de Macron, les attaques sont sans précédent
contre les travailleurs et leur famille, sous les bons offices de
l'Union Européenne, du Medef, des banques. Pour tous les
travailleurs, le pouvoir d'achat est en berne (perte de 1500 euros en
moyenne sur 5 ans !), le nombre de travailleurs pauvres augmente
sans cesse, tandis que dans le même temps, les actionnaires du
CAC 40 se sont partagé la mirifique somme de 40 milliards
d'euros en 2015. Cherchez l'erreur !
L'espérance
de vie recule aujourd'hui, conséquence de l'acharnement contre
notre système de protection sociale : Sécu,
allocations familiales, retraites subissent des attaques permanentes.
L’emploi subit de plein fouet la politique de
désindustrialisation organisée qui frappe durement nos
régions : Sambre et Meuse, les verreries d'Arc,
Stora Enzo… Pendant ce temps, l’Etat PS, à grand
coup de CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité
et l’emploi) multiplie les cadeaux au patronat à hauteur
de 40 milliards d'euros par an ! Le groupe Mulliez (Auchan) a ainsi
bénéficié de 120 millions d'euros au titre du
CICE en 2 ans… tout en supprimant 300 postes !
Répression
et armes de division
Les
régressions s'accompagnent d'une politique de criminalisation
du mouvement social : les attaques se multiplient contre les
résistants syndicaux et associatifs qui refusent d'entériner
cet asservissement sans précédent de la France aux
intérêts du capital français et européen.
Le flicage se renforce (loi sur le renseignement). Afin de diviser
pour mieux régner, tout est motif à vouloir créer
des oppositions : salariés et retraités, chômeurs
et actifs, fonctionnaires et salariés du privé, mais
aussi instrumentalisation de la laïcité à des fins
islamophobes et développement de la rromophobie. Le racisme
d'Etat s’est renforcé sous supervision vallsienne.
Nos
gouvernants jouent aussi les va-t-en guerre permanents pour la
défense des profits de Total, Areva et tous les autres
pilleurs français qui se voyaient menacés par des
gouvernements soucieux de l'intérêt de leurs peuples :
au Mali, en Côte d'Ivoire, en Libye, en Syrie... Que ce soit en
intervenant directement ou en armant des terroristes sanguinaires qui
sèment le chaos et la désolation à l'instar de
Daesh en Syrie. Ils ont beau jeu ensuite de verser une petite larme
sur le triste sort de ces pauvres « migrants »
qu'il faut accueillir, mais dont ils feignent d'ignorer qu'ils
portent la lourde et criminelle responsabilité de leur exil !
Ce sont eux les assassins qui les poussent par leurs guerres
impérialistes vers nos rivages !
Sous
l'égide de l'OTAN et l'UE, ils ont aussi transporté la
guerre du Sud à nos portes en Ukraine après avoir
dépecé la Yougoslavie.
La
nécessité de la construction d’un Front de
résistance
La
Coordination Communiste défend depuis des années la
nécessité de la construction d’un front de
résistance populaire aux politiques libérales et
sociale-libérales, à la fascisation de la société.
Le Front de Gauche est un espace politique qui
permet de construire cette résistance, cette opposition. Nous
entendons le faire vivre et lui faire jouer pleinement son rôle,
dans les luttes comme dans les urnes.
Lui
faire jouer son rôle signifie que nous défendons un
Front de Gauche qui est clairement démarqué du PS, car
on ne bâtira pas une alternative antilibérale dans le
manque de clarté et le compromis avec ceux qui, au nom de la
« gauche », mènent une
politique libérale au service du grand
patronat.
Nous
défendons également l’idée d’un
front qui s’élargisse, au-delà du cartel des
organisations fondatrices du Front de gauche, à tous les
militants, toutes les organisations de gauche qui cherchent à
construire une alternative à l’alternance PS / droite.
De ce point de vue, la clarification en cours qui s'opère
chez les Verts (EELV), avec le départ des Vincent Placé
/ François de Rugy, éléments prêts à
soutenir jusqu’au bout le gouvernement Hollande, et le fait
même que ce parti tant à se différencier de la
politique menée par le gouvernement Valls, est à
prendre en considération : nous sommes et restons de
ce fait partisans d’un large rassemblement de toutes les forces
à la gauche du PS, donc pour ces régionales en
Nord-Pas-de-Calais d’une liste commune Front de Gauche / EELV.
La
lutte contre l’austérité : la clef du
programme
L’enjeu
de faire émerger un 4ème pôle
politique en capacité de faire pièce au PS, à
l’UMP et au FN, nécessite des compromis, y compris sur
le programme. Mais une liste unitaire ne jouerait pas son rôle
si elle n’entendait pas la souffrance sociale et ne mettait pas
la question de la lutte contre l’austérité au
cœur de son programme.
Un
véritable programme régional de gauche doit mettre
aussi en avant :
L’arrêt
des expulsions et la réquisition des logements vides ; un
plan de construction de logements sociaux et un encadrement des
loyers;
L'arrêt
des cadeaux de l'Etat et de la Région aux patrons sans
contrepartie réelle et démocratiquement contrôlée
pour l'emploi et les salaires.
La
lutte pour la gratuité des transports, outils de développement
du territoire, d’accès à l’emploi et aux
études, et de réduction des pollutions.
La
lutte contre les discriminations raciales et religieuses (notamment
islamophobes) qui divisent notre peuple et détournent les
exploités des véritables ennemis de classe que sont les
patrons et les banquiers ; contre la chasse aux Sans Papiers et
pour leur régularisation, contre la persécution des
Rroms.
La
Coordination Communiste s’engage avec la liste L’Humain
d’abord
A
défaut d’unité réalisée de toutes
les forces qui se situent à gauche du PS, la Coordination
Communiste soutient et s’engage naturellement avec ses autres
partenaires du Front de Gauche (PCF, « Ensemble ! »)
sur la liste « L’Humain d’abord ».
Cette liste diverse, composée de militants du mouvement
syndical, associatif, de solidarité internationale etc. est
une liste de rassemblement, bien dans l’esprit du Front
populaire de gauche antifasciste à construire. Un bon score de
cette liste sera un point d’appui pour les combats des
travailleurs dans le bras de fer entamé contre ce
gouvernement PS inféodé au diktat de l'UE, contre la
droite revancharde, et contre le fascisme menaçant.
La
Coordination Communiste appelle tous les militants du mouvement
ouvrier et populaire à ne pas rester l’arme au pied sous
prétexte de divisions : les adversaires sont clairement
désignés, unis ou désunis il convient dans tous
les cas d’agir, sinon ce sont les forces rétrogrades qui
lèveront davantage la tête. L'enjeu est donc
de faire gagner l'alternative de gauche au PS libéral dans les
urnes pour que la Région soit un lieu de résistance aux
politiques d'austérité et un point d'appui aux luttes,
grèves et mobilisations de rue.
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