Nous
tous, travailleurs, pris en otage depuis trop longtemps par l’Union
Européenne et son commis français François
Hollande, refusons les diktats qui nous imposent l’austérité,
détruisent nos services publics et nos conquêtes
sociales.
Nous
tous, travailleurs, sommes également des usagers de la SNCF et
sommes par conséquent solidaires de nos camarades cheminots en
grève contre la réforme visant à tronçonner
le système ferroviaire et l’ouvrir au privé. Ils
font aussi grève pour nous. En Suède la privatisation
du système ferroviaire aboutit à des «contrats
zéro heures» et 70% de l’opinion soutient les
cheminots suédois en grève actuellement depuis deux
semaines pour la renationalisation!
Nous
tous, travailleurs de ce pays, nous nous rappelons de
l’extraordinaire mouvement social de novembre-décembre
1995, lors duquel ces mêmes cheminots dirigeaient une grève
largement soutenue par la population, malgré une campagne
médiatique chiraquienne semblable à la campagne
hollandiste actuelle. Dans leur sillage nous appelons à un
élargissement des revendications et des luttes contre le
pouvoir libéral de l’austérité
imposée par l’UE, à commencer par le soutien aux
camarades intermittents du spectacle et aux chercheurs, eux aussi
dénigrés par les médias aux ordres, aux
retraités qui ont manifesté massivement contre les
baisses de pensions, tous ceux qui combattent le même ennemi de
classe et défendent la même cause: la sauvegarde de
nos conquêtes contre ceux qui veulent nous faire payer la crise
du capitalisme!
Nous
tous, travailleurs, sommes bien conscients que la vraie lutte contre
cette Union Européenne se situe plus ici aux cotés de
nos camarades cheminots et intermittents, que dans la soumission aux
illusions pro-européennes «pour une autre Europe»
médiatisées par la récente campagne pour les
élections européennes! Cette Europe que le FN
prétend combattre pour défendre les petites gens en
publiant des communiqués contre nos camarades syndicalistes et
contre la grève, hurlant avec les autres du «système»
contre les «preneurs d’otage»!
Les
preneurs d’otage, ce sont les médias aux ordres, qui en
dénigrant les travailleurs, en cherchant à les diviser
et en organisant la désinformation, prennent notre
intelligence en otage ! Les preneurs d’otage, ce sont les
privilégiés archaïques et réactionnaires
qui nous gouvernent, depuis Bruxelles ou sa filiale à
l’Elysée, pas nos camarades cheminots grévistes,
dont nous saluons le courage et la ténacité! Créons
des collectifs d’usagers solidaires des cheminots SNCF! La SNCF
doit rester intégralement publique! Résistance!
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