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Dans
plusieurs villes de France des milliers de manifestants ont
spontanément rendu hommage au jeune syndicaliste Clément
Méric assassiné par des fascistes hier à Paris,
et exigé la dissolution des ligues d’extrême
droite.
Ainsi
autour de la mémoire du martyr Clément Méric se
réuniront de plus en plus de résistants conscients
qu’en ces temps de crise insurmontable du capitalisme, la
montée du fascisme multiforme, insidieux, brutal, sponsorisé,
est une des armes de dissuasion bien connues de la bourgeoisie
austéritaire.
Ces
derniers mois en effet, plus que jamais auparavant, se sont
multipliés des évènements à caractère
clairement fasciste ou réactionnaire : Manifestations
identitaires européennes comme à Lille l’année
dernière, manifestations islamophobes de masse à Paris
(Riposte Laïque) et « apéros saucisson
pinard », implantations locales de « maisons
flamandes » dans le Nord Pas de Calais, manifestations
homophobes intégristes partout en France, mobilisation et
agressions anti-rroms (avec, par exemple, cocktails molotov lancés
sur les caravanes du lieu d’accueil à Hellemmes dans la
nuit du 07 juin), agressions de skinheads contre des musulmanes
voilées, agressions par des ligues sionistes comme le Bétar
ou la LDJ, grand retour des nostalgiques de Mussolini, d’Hitler,
de Pétain sur Internet, poussée électorale
continue du parti matrice de toutes les ligues agressives actuelles :
le Front National.
Comme
dans les années trente au cœur de la première
grande crise structurelle du capitalisme mondial, pendant que les
organisations communistes en Europe sont criminalisées voire
interdites (en Hongrie tout récemment encore), des milices
cherchent à faire régner l’ordre dans la rue :
aujourd’hui en Grèce où le parti clairement nazi
Aube Dorée est passé de 0,3% à 8% des
suffrages en trois ans (des élections législatives de
2009 à celles de 2012), et demain en France et ailleurs…
Pendant
que ce genre d’assassinat passe presque dans les médias
pour un «fait divers », les organisations
antifascistes sont criminalisées comme au moins
« co-responsables » !
La
situation est donc de plus en plus claire, et il est politiquement
irresponsable de masquer ou de minimiser le caractère fasciste
de cette menace, de nier le contexte politico-économique de
son développement : Gouvernements UMP ou PS faisant la
chasse aux Sans Papiers, aux Rroms, aux
syndicalistes, banalisant le racisme, rendant de plus en plus
respectable le parti fasciste sur les ondes, multipliant les guerres
coloniales…
De notre
côté, nous sommes armés. Armés de notre
expérience collective : au début des années
trente, la classe ouvrière et le peuple de France ont barré
la route aux ligues fascistes qui avaient tenté un coup d’Etat
en 1934 par un front large, antifasciste, anticapitaliste : le
Front Populaire. Là où de tels fronts se sont formés,
comme dans notre pays en 1936, les travailleurs ont démasqué
la diversion fasciste et imposé un nouveau rapport de force
pour une vraie sortie de crise faisant payer les riches !
Soyons à
la hauteur de nos aînés et sachons nous unir contre le
fascisme et contre les forces libérales et sociales-libérales
au pouvoir qui lui pavent la voie ! C’est ensemble que
nous désarmerons le capitalisme terroriste, et que nous le
renverserons !
Le
fascisme ne passera pas : dissolution !
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