Suite
à la faillite programmée et frauduleuse du groupe DOUX,
les travailleurs en lutte ont, avec la CGT, décidé
l'occupation de leur usine de Graincourt située entre Bapaume
et Cambrai. Par cette occupation ils entendent empêcher le
démantèlement de l'outil de production. Ils ont raison!
Ils
ont raison car:
·
Le site est viable. Il tournait encore, il y a peu, à plus de
50 000 poulets par jour;
·
cette usine leur appartient. Car c'est bien, qu'on le veuille ou non,
leur travail qui a créé les richesses dont se délectent
aujourd'hui les actionnaires;
Les
254 salariés du site de Graincourt, les 254 familles qui n'ont
que leurs bras et leur courage pour vivre et faire vivre les leurs,
ne veulent pas être sacrifiés sur l'autel du profit.
Leur lutte n'est ni un baroud d'honneur ni une lutte du passé.
Leur lutte est une lutte d'avenir. Le gouvernement ayant refusé
(sans le dire ouvertement) le rachat par un groupe iranien,
sacrifiant ainsi les travailleurs à sa politique atlantiste,
ils lui demandent ainsi qu' aux élus de racheter
l'entreprise pour un euro symbolique et de remettre en état
les bâtiments.
Bref:
ils en revendiquent la nationalisation
Nationaliser
les entreprises qui délocalisent, celles qui jettent les
travailleurs à la rue pour préserver ou augmenter leur
profit et consolider leurs dividendes, nationaliser pour préserver
l'outil de production et l'emploi : c'est une revendication qui
prépare l'avenir.
La
Coordination communiste 59/62 soutient les travailleurs en lutte,
soutient leur action. Elle salue leur dignité et leur
détermination.
Solidarité!
Solidarité
avec les travailleurs en lutte! Solidarité avec ceux de Doux,
avec ceux de Durisotti, avec ceux de CPEL... avec tous les
salariés qui aujourd'hui se battent pour conserver leur
emploi, et avec tous les salariés qui demain rejoindront
ce combat.
Vive
les travailleurs en lutte de Graincourt!
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