Le
Gouvernement de « gauche » a tombé
très vite le masque du « changement » en
refusant de s’attaquer à la crise capitaliste et à
ses véritables responsables; les patrons, les banquiers et
autres spéculateurs. On est loin des discours du candidat
Hollande qui prétendait pourfendre le pouvoir de l’argent
! Arrivé au pouvoir, il endosse le rôle de chargé
d’affaires du-dit pouvoir de l’argent. Il va nous imposer
le remboursement de leur dette et ses intérêts
spéculatifs par une désastreuse politique austéritaire
à la grecque, comme l'a fait son homologue Papandréou.
Dans
la réalité des décisions concrètes, nous
sommes loin de l’effort demandé aux « plus
aisés ». Si on revient sur une ou deux mesures
outrancières de la droite … les privilégiés
parasites n’ont certainement rien à craindre des mesures
annoncées ! Face à PSA, Hollande baisse les bras ! Face
à la flambée des prix de l'essence, il ne s'attaque pas
aux colossales marges bénéficiaires des pétroliers...
En
fait, arrivés au pouvoir, les socialistes, partisans farouches
des politiques européennes via l’illusion dévastatrice
de « l’Europe sociale », ne font
qu’appliquer la seule politique autorisée par leurs
engagements de toujours pour la construction d’une Europe
capitaliste:
construire
un espace unifié pour l'expansion sans entrave des monopoles
capitalistes, et – loi du plus fort oblige - l'annexion des
Etats du continent à l'Allemagne et à sa stratégie
d'hégémonie en Europe.
Pour arriver à leurs fins, ils s’apprêtent à
organiser un coup d’état de fait, en faisant ratifier
par le Parlement début octobre le traité qui n'est rien
d'autre que le traité écrit par Merkel et co-signé
par Sarkozy. Le même traité que le candidat Hollande
s’était engagé à « renégocier »
sitôt son élection.
Le
peuple doit être consulté par Référendum
sur le traité budgétaire européen !
Le
Traité
pour la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance
(TSCG), dit « Pacte budgétaire européen»,
que le gouvernement veut nous imposer, est en fait ce que Sarkozy
appelait « la règle d’or »,
renforçant la « discipline budgétaire ».
Cette politique appliquée à l’ensemble de la
Communauté Européenne aurait comme conséquence
l’austérité à vie, la perte de la
souveraineté de la France et des autres pays en matière
de choix budgétaire, soumis à l’aval de la
Commission Européenne, c'est-à-dire du club patronal
européen.
Par
peur d'un désaveu populaire, Hollande s'apprête à
faire ratifier le TSCG par les parlementaires, reprenant les méthodes
de Sarkozy qui avait fait voter en catimini le Traité de
Lisbonne. Ce n'est pas possible! Nous devons imposer à ce
gouvernement qui se prétend de « gauche »
et « démocratique » un référendum.
Nous soutenons l'appel du Front de Gauche à une marche
nationale à Paris le 30 septembre pour porter cette exigence
démocratique et clamer notre refus de l'austérité
permanente.
Les
députés du Front de Gauche ont eu raison de refuser
leur confiance au gouvernement Ayrault, le Front de Gauche a eu
raison de refuser de participer à ce gouvernement. Sa tâche
est désormais de tout faire pour s’opposer aux décisions
gouvernementales dangereuses pour les travailleurs. Il doit aussi
participer et organiser les conditions d’un mouvement social,
seul capable de s'opposer et d’imposer le véritable
changement. L’élan de la campagne électorale du
Front de Gauche ne doit pas faiblir, il doit créer les
conditions d’un Front Populaire pour le changement. Car le vrai
changement consiste d’abord à stopper la construction de
cette broyeuse antisociale et antidémocratique nommée
Union Européenne, qui asservit les peuples de l’Europe,
qui fait monter la menace fasciste islamophobe en son sein pour nous
diviser, et participe directement ou indirectement, avec les USA, au
démantèlement des derniers Etats souverains à sa
périphérie (la Libye hier, la Syrie aujourd’hui,
et sans doute demain l’Iran ou l’Algérie, jusqu’à
la Chine et la Russie) !
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