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Retourner à la liste Imprimer Jui 2012
[ A LIRE ] Il y a 50 ans l'Algérie se libérait du colonialisme français - par le Collectif Afrique

Le 5 juillet 1830, date à laquelle le capitalisme Français confronté à une crise alimentaire, à une disette voire la famine dans la population, celle de l’insuffisance de la production de blé, lançait son armada militaire dans la conquête coloniale de l’Algérie. Après des massacres, le pays fut occupé et les populations soumises au régime de la colonisation de peuplement et de l’apartheid connu sous le nom de code de l’indigénat.

Le 1er novembre 1954, faisant écho à la victoire des peuples Indochinois et du Parti Communiste d’Indochine qui deviendra le parti Communiste du Vietnam dirigé par Hô Chi Minh, le FLN lança la guerre nationale libératrice qui se conclut par l’Indépendance le 5 juillet 1962.

Hommage au peuple Algérien et aux combattants de la liberté qui sacrifièrent leur vie pour réaffirmer que TOUS LES PEUPLES SONT EGAUX ET SOUVERAINS, pour réaffirmer LE DROIT DES PEUPLES A L’INDEPENDANCE. Hommage aux manifestants pacifiques du 8 mai 1945 qui fêtaient la victoire des peuples contre la bête immonde fasciste et devaient subir à Sétif, Guelma, etc., les massacres à coups de balles, de bombardements aériens et navals de la bête immonde colonialiste.

Auparavant le 10 décembre 1944 le colonialisme assassin avait tué à Thiaroye au Sénégal les « tirailleurs » qui s’étaient révoltés pour avoir la paye promise. A partir de mars 1947, c’est à Madagascar que le colonialisme devait démontrer sa nature barbare en noyant la rébellion du peuple dans une mare de sang. Au Cameroun de janvier 1955 à 1971, le colonialisme Français et la Françafric massacrèrent les populations et exécutèrent R. Um Nyobé décapité, F. R. Moumié empoisonné, Osendé Afana décapité et E. Ouandié fusillé.

Le déclenchement de la lutte armée indépendantiste en Algérie a été décisif dans la montée en puissance des mouvements de libération nationale en Afrique. Et pour éviter d’autres luttes armées en Afrique noire sous la férule sanguinaire du colonialisme Français et la multiplication des luttes armées inspirées par la formidable victoire de Dien Bien Phû en Indochine, l’impérialisme Françafricain enclencha le processus de transformation de la colonisation en néo-colonisation. Le référendum de 1958 sur la « communauté Française » a été le premier piège tendu pour faire de l’ancien avec du neuf. Ce stratagème fut déjoué par le NON de la Guinée contraignant le colonialisme à concéder l’indépendance formelle aux Etats de l’Afrique Occidentale Française (AOF) et de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) tout en les emprisonnant dans les griffes de la servilité monétaire du franc colonial cfa et des accords de défense.

La mise en place de la Françafric, bientôt suivie de l’Eurafric et de l’Usafric a été obtenu par des assassinats comme ceux de P. E. Lumumba, T. Sankara, par des coups d’états qui ont imposé des régimes militaires et civils TOTALITAIRES. Après la chute du mur de Berlin et les révoltes populaires des années 90 en Afrique le néocolonialisme a favorisé les démocraties multipartistes sous le joug des diktats des plans d’ajustement structurel du FMI et de la Banque Mondiale pour faire payer aux peuples africains les dettes et les intérêts usuriers de celles-ci par les gouvernants africains soumis à la dictature de la mondialisation libérale.

Aujourd’hui on assiste au retour de la politique de la canonnière comme en Côte d’Ivoire, en Lybie. On assiste aussi à l’alliance objective entre la Françafric, l’Eurafric et l’Usafric et les pétro-dollars du fondamentalisme religieux d’Arabie Saoudite, du Quatar, de Barhein, du Koweit, des Emirats pour déstabiliser et balkaniser les Etats nés des indépendances comme on le voit au Mali, au Soudan. Les fondamentalistes religieux fascistes que sont Aqmi, Ansar Dine, Boko Haram, Mujao après leur défaite militaire en Algérie ont trouvé un terrain de prédilection au Sahel et au Nigéria pour leurs projets intégristes et sécessionnistes.

En RDCongo, l’est du pays de Lumumba, Mulélé, Kabila est en proie à une agression armée et au pillage du Rwanda et de l’Ouganda, bras armés des Firmes Monopolistes de l’UE et des USA, par l’intermédiaire de milices armées. Pendant ce temps la soi-disant opposition sous l’égide de Tshisékédi, plusieurs fois ministre du plus grand assassin de Congolais  après les colons belges qu’est le fasciste apatride Mobutu et agent de l’Occident impérialiste, s’évertue à déstabiliser et fragiliser l’Etat sur des bases racistes, exactement ce que font leurs maîtres impérialistes de la Françafric, de l’Eurafric et de l’Usafric pour empêcher les investissements et la coopération avec les pays ‘émergents’ comme la Chine, l’Inde, le Brésil, les pays de l’Alba.

En Somalie, l’Etat a été sabordé par l’intervention des impérialistes Occidentaux et les pêcheurs pour survivre ont été transformés en « pirates preneurs d’otages » financés par des mafias tout comme la délinquance, la toxicomanie ont été introduites dans les quartiers populaires ghettos pour les pauvres et les immigrés des grands centres urbains de la France, de l’Europe et des USA.

L’immigration est confrontée aux affres du racisme et de l’islamophobie d’Etat et du fascisme montant dans les pays de l’UE et aux USA qui les désignent comme les bouc-émissaires des désastres sociaux, de la dette et des déficits dans cette période de crise.

Si l’Asie et l’Amérique du sud, hier colonisées, ont retrouvé le chemin de la résistance, du développement économique et du progrès social, l’Afrique tarde à se joindre au concert des peuples et nations EGAUX, soumise qu’elle est encore à la domination et à l’oppression néocoloniale.

A l’occasion du 50éme anniversaire de l’indépendance Algérienne et au moment où les peuples d’Afrique reprennent peu à peu le chemin de la lutte pour une seconde décolonisation, à l’instar des soulèvements populaires en Tunisie, en Egypte qui ont dégagé les dictatures pro-occidentales et de la mobilisation populaire au Sénégal qui a dégagé l’autocratie libérale sénile, le Collectif Afrique rend un vibrant hommage au grand peuple Algérien qui a su donné à l’Afrique combattante sa première victoire armée décisive contre l’abject système colonial. La Guinée et le Cap Vert avec le PAIGC d’Amilcar Cabral, puis l’Angola de A. Neto, le Mozambique de Mondlane et S. Machel, le Zimbabwe de R. Mugabe, la Namibie de la Swapo et l’Afrique du Sud de Mandela, Steve Biko, Chris Hani, Dulcie September ont été les exemples suivants de la lutte indépendantiste sur le principe : TOUS LES HUMAINS ET TOUS LES PEUPLES SONT EGAUX EN DROIT ET EN DIGNITE.

La lutte pour la libération nationale est toujours d’actualité et les exemples d’hier servent les combats d’aujourd’hui. Les martyrs d’hier, à l’exemple de F. Fanon, F. Yveton, A. Ramdane, Krim Belkacem, Ben M’hidi, les porteurs de valises, etc., morts pour l’indépendance de l’Algérie, de sa nation et sa culture arabo-berbère et donc africaine ne sont pas morts. Ces héros vivent dans les cœurs et les esprits des générations combattantes de nos jours et vivront éternellement.



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