Le
5 juillet 1830, date à laquelle le capitalisme Français
confronté à une crise alimentaire, à une disette
voire la famine dans la population, celle de l’insuffisance de
la production de blé, lançait son armada militaire dans
la conquête coloniale de l’Algérie. Après
des massacres, le pays fut occupé et les populations soumises
au régime de la colonisation de peuplement et de l’apartheid
connu sous le nom de code de l’indigénat.
Le
1er novembre 1954, faisant écho à la
victoire des peuples Indochinois et du Parti Communiste d’Indochine
qui deviendra le parti Communiste du Vietnam dirigé par Hô
Chi Minh, le FLN lança la guerre nationale libératrice
qui se conclut par l’Indépendance le 5 juillet 1962.
Hommage
au peuple Algérien et aux combattants de la liberté qui
sacrifièrent leur vie pour réaffirmer que TOUS LES
PEUPLES SONT EGAUX ET SOUVERAINS, pour réaffirmer LE DROIT DES
PEUPLES A L’INDEPENDANCE. Hommage aux manifestants pacifiques
du 8 mai 1945 qui fêtaient la victoire des peuples contre la
bête immonde fasciste et devaient subir à Sétif,
Guelma, etc., les massacres à coups de balles, de
bombardements aériens et navals de la bête immonde
colonialiste.
Auparavant
le 10 décembre 1944 le colonialisme assassin avait tué
à Thiaroye au Sénégal les « tirailleurs »
qui s’étaient révoltés pour avoir la paye
promise. A partir de mars 1947, c’est à Madagascar que
le colonialisme devait démontrer sa nature barbare en noyant
la rébellion du peuple dans une mare de sang. Au Cameroun de
janvier 1955 à 1971, le colonialisme Français et la
Françafric massacrèrent les populations et exécutèrent
R. Um Nyobé décapité, F. R. Moumié
empoisonné, Osendé Afana décapité et E.
Ouandié fusillé.
Le
déclenchement de la lutte armée indépendantiste
en Algérie a été décisif dans la montée
en puissance des mouvements de libération nationale en
Afrique. Et pour éviter d’autres luttes armées en
Afrique noire sous la férule sanguinaire du colonialisme
Français et la multiplication des luttes armées
inspirées par la formidable victoire de Dien Bien Phû en
Indochine, l’impérialisme Françafricain enclencha
le processus de transformation de la colonisation en
néo-colonisation. Le référendum de 1958 sur la
« communauté Française » a été
le premier piège tendu pour faire de l’ancien avec du
neuf. Ce stratagème fut déjoué par le NON de la
Guinée contraignant le colonialisme à concéder
l’indépendance formelle aux Etats de l’Afrique
Occidentale Française (AOF) et de l’Afrique Equatoriale
Française (AEF) tout en les emprisonnant dans les griffes de
la servilité monétaire du franc colonial cfa et des
accords de défense.
La
mise en place de la Françafric, bientôt suivie de
l’Eurafric et de l’Usafric a été obtenu par
des assassinats comme ceux de P. E. Lumumba, T. Sankara, par des
coups d’états qui ont imposé des régimes
militaires et civils TOTALITAIRES. Après la chute du mur de
Berlin et les révoltes populaires des années 90 en
Afrique le néocolonialisme a favorisé les démocraties
multipartistes sous le joug des diktats des plans d’ajustement
structurel du FMI et de la Banque Mondiale pour faire payer aux
peuples africains les dettes et les intérêts usuriers de
celles-ci par les gouvernants africains soumis à la dictature
de la mondialisation libérale.
Aujourd’hui
on assiste au retour de la politique de la canonnière comme en
Côte d’Ivoire, en Lybie. On assiste aussi à
l’alliance objective entre la Françafric, l’Eurafric
et l’Usafric et les pétro-dollars du fondamentalisme
religieux d’Arabie Saoudite, du Quatar, de Barhein, du Koweit,
des Emirats pour déstabiliser et balkaniser les Etats nés
des indépendances comme on le voit au Mali, au Soudan. Les
fondamentalistes religieux fascistes que sont Aqmi, Ansar Dine, Boko
Haram, Mujao après leur défaite militaire en Algérie
ont trouvé un terrain de prédilection au Sahel et au
Nigéria pour leurs projets intégristes et
sécessionnistes.
En
RDCongo, l’est du pays de Lumumba, Mulélé, Kabila
est en proie à une agression armée et au pillage du
Rwanda et de l’Ouganda, bras armés des Firmes
Monopolistes de l’UE et des USA, par l’intermédiaire
de milices armées. Pendant ce temps la soi-disant opposition
sous l’égide de Tshisékédi, plusieurs fois
ministre du plus grand assassin de Congolais après les
colons belges qu’est le fasciste apatride Mobutu et agent de
l’Occident impérialiste, s’évertue à
déstabiliser et fragiliser l’Etat sur des bases
racistes, exactement ce que font leurs maîtres impérialistes
de la Françafric, de l’Eurafric et de l’Usafric
pour empêcher les investissements et la coopération avec
les pays ‘émergents’ comme la Chine, l’Inde,
le Brésil, les pays de l’Alba.
En
Somalie, l’Etat a été sabordé par
l’intervention des impérialistes Occidentaux et les
pêcheurs pour survivre ont été transformés
en « pirates preneurs d’otages » financés
par des mafias tout comme la délinquance, la toxicomanie ont
été introduites dans les quartiers populaires ghettos
pour les pauvres et les immigrés des grands centres urbains de
la France, de l’Europe et des USA.
L’immigration
est confrontée aux affres du racisme et de l’islamophobie
d’Etat et du fascisme montant dans les pays de l’UE et
aux USA qui les désignent comme les bouc-émissaires des
désastres sociaux, de la dette et des déficits dans
cette période de crise.
Si
l’Asie et l’Amérique du sud, hier colonisées,
ont retrouvé le chemin de la résistance, du
développement économique et du progrès social,
l’Afrique tarde à se joindre au concert des peuples et
nations EGAUX, soumise qu’elle est encore à la
domination et à l’oppression néocoloniale.
A
l’occasion du 50éme anniversaire de l’indépendance
Algérienne et au moment où les peuples d’Afrique
reprennent peu à peu le chemin de la lutte pour une seconde
décolonisation, à l’instar des soulèvements
populaires en Tunisie, en Egypte qui ont dégagé les
dictatures pro-occidentales et de la mobilisation populaire au
Sénégal qui a dégagé l’autocratie
libérale sénile, le Collectif Afrique rend un vibrant
hommage au grand peuple Algérien qui a su donné à
l’Afrique combattante sa première victoire armée
décisive contre l’abject système colonial. La
Guinée et le Cap Vert avec le PAIGC d’Amilcar Cabral,
puis l’Angola de A. Neto, le Mozambique de Mondlane et S.
Machel, le Zimbabwe de R. Mugabe, la Namibie de la Swapo et l’Afrique
du Sud de Mandela, Steve Biko, Chris Hani, Dulcie September ont été
les exemples suivants de la lutte indépendantiste sur le
principe : TOUS LES HUMAINS ET TOUS LES PEUPLES SONT EGAUX EN
DROIT ET EN DIGNITE.
La
lutte pour la libération nationale est toujours d’actualité
et les exemples d’hier servent les combats d’aujourd’hui.
Les martyrs d’hier, à l’exemple de F. Fanon, F.
Yveton, A. Ramdane, Krim Belkacem, Ben M’hidi, les porteurs de
valises, etc., morts pour l’indépendance de l’Algérie,
de sa nation et sa culture arabo-berbère et donc africaine ne
sont pas morts. Ces héros vivent dans les cœurs et les
esprits des générations combattantes de nos jours et
vivront éternellement.
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