Dans la
journée du vendredi 30 mars, une occupation pacifique du
local lillois de l'UMP a eu lieu de 14h à 16h. Une
intervention d'une rare brutalité et étonnamment rapide
de la police a eu lieu à 16h. 7 Sans-Papiers ont été
arrêtés, l'un d'entre eux a été relâché
depuis. Des élus démocrates et progressistes ont
interpellé le préfet pour en connaître les
raisons officielles, le cabinet de celui-ci leur a répondu que
cela faisait suite à une plainte de l'UMP, propriétaire
des locaux. Or, rien de cela n'apparaît dans les dossiers de
ces résistants, le plus haut sommet du pouvoir exécutif
se permet donc de mentir ouvertement à des élus du
peuple, c'est déjà une honte qu'ils mentent
régulièrement aux citoyens mais par cet acte nous
arrivons à des sommets de non-démocratisme !
Ainsi, même les droits les plus élémentaires de
ces êtres humains sont bafoués !
Cela
fait suite à la politique de terreur pratiquée depuis
plusieurs décennies envers une fraction de plus en plus grande
de l'immigration suite à la multiplication des lois racistes
et xénophobes. En effet depuis 2007 le gouvernement et ses
relais préfectoraux cherchent à pousser les
Sans-Papiers au désespoir par l'absence quasi totale de
régularisation, même lorsque tous les critères
légaux sont remplis, et par le refus de rencontrer les
représentants que les Sans-Papiers se sont donnés
démocratiquement. Le but recherché est que les
Sans-Papiers se cachent pour que les patrons négriers puissent
surexploiter ces nouveaux esclaves modernes sans risque de
revendications sociales de ceux-ci ou de scandales comme en a révélés
récemment Canal+ entre autres. C'est suite à cette
politique de terreur que les Sans-Papiers ont décidé
d'effectuer cet acte extrêmement courageux d'occuper un local
du pouvoir en place. Pour notre part, les Sans-Papiers subissent ce
qui est prévu à terme pour tous les travailleurs par
Sarkozy. En témoigne la répression subie par le
secrétaire départemental de la CGT lors de cette
occupation et par la multiplication des recours juridiques contre les
militants du mouvement social. Il n'est pas innocent que ces actes
graves fassent suite à la démagogie nauséabonde
orchestrée conjointement par l'UMP et le Fhaine envers
l'immigration et ses enfants même français.
C'est
pourquoi la Coordination Communiste 59/62 dénonce avec force:
l'intervention brutale
des forces de l'ordre inféodées au pouvoir des négriers
contre les Sans-Papiers et leur comité CSP59 ;
l'acte gravissime du
mensonge éhonté de la préfecture envers des élus
du peuple ;
le silence
assourdissant du PS et du MODEM envers le mensonge préfectoral ;
les mensonges de l'UMP
concernant le soi-disant saccage de leur local alors qu'un de leurs
militants a confirmé via la presse que l'occupation a été
« relativement pacifique ».
La Coordination
Communiste appelle tous les démocrates et progressistes à
dénoncer ces actes et cette politique néo-coloniale, à
exiger la libération des 6 Sans-Papiers enfermés au
centre de la honte, pudiquement appelé « centre de
rétention », et à exiger que le CSP soit
reçu par le préfet.
La
Coordination Communiste renouvelle à cette occasion ces
revendications :
Régularisation
de tous les Sans-Papiers ;
Droit de vote des
immigrés à tous les échelons après 5 ans
de résidence ;
Droit automatique à
la naturalisation pour tous les immigrés.
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