Sagna
Guy Marius et Roland Diagne sont militants du parti communiste
panafricain sénégalais Fernent MTP-S. Roland Diagne
est également militant de la Coordination Communiste 59-62.
« Dans
les années 50, une blague circulait à la Maison
Blanche, au sein de l’administration Eisenhower qui se
développa ensuite en véritable théorie
politique sous Reagan. Comment distinguer les bons des
mauvais Arabes ? Un bon Arabe fait ce que les Etats-Unis lui
disent. En échange, il reçoit des avions, est
autorisé à déposer son argent en Suisse, est
invité à Washington, etc. Eisenhower et Reagan
nommaient ces bons Arabes : les rois d’Arabie Saoudite
et de Jordanie, les cheikhs et émirs du Koweït et du
Golfe, le Shah d’Iran, le roi du Maroc et bien-sûr, le
roi Idriss de Libye. Les mauvais Arabes ? Ceux qui
n’obéissaient pas à Washington : Nasser,
Kadhafi, Saddam plus tard… »
(Mohamed Hassan répondant aux questions d’Investig’Action).
Obama, Sarkozy, Cameron et leurs homologues impérialistes
de l’UE pensent au fond la même chose des Arabes et
des Africains.
Crise
du capitalisme, racisme impérialiste et guerre coloniale
Si
« la guerre est la continuation de la politique
par d’autres moyens » comme le dit Carl
Von Clausewitz, il est important tout d’abord, pour qui veut
bien comprendre ce qui se déroule en Libye, de se poser une
question : de quelle politique l’intervention de l’OTAN
en Libye est-elle la continuation ?
La
France, l’Angleterre, les USA… et l’OTAN mènent
ils à travers le monde une politique mue par les seuls
soucis de progrès, de philanthropie, de démocratie,
de développement harmonieux des pays et des peuples ?
Que
nenni ! Si la France, qui voit 13,5% (chiffre d’août
2011) de sa population sous le seuil de pauvreté, demande à
son parlement de voter des crédits de guerre, ce n’est
ni pour la paix ni pour la démocratie ni pour la liberté.
L’Angleterre ne peut être plus soucieuse des libyens
que de sa jeunesse exprimant un malaise social par une très
récente révolte dont les cendres sont encore
chaudes. Les USA ont plus à faire avec la dégradation
de leur notation qui traduit la réalité d’un
taux de chômage croissant, d’une dette devenue un
problème international… Aux USA, en 2002, le nombre
de pauvres était passé à 34,6 millions, soit
plus de 12% de la population. Plus de 40 millions d’américains,
soit 15% de la population, n’ont pas d’assurance
maladie-invalidité. Les USA comptent plus de 3 millions de
sans-abri. 13 millions de jeunes, soit plus de 10% des mineurs
d’âge, sont sans toit. Les réserves de devises
de la planète en dollars sont passées de 80% en
1997/98 à 63,8% en 2007 ! La croissance mondiale est
revue à la baisse ! Ces pays sont en crise. Ces pays
connaissent une crise de leurs dettes (respectivement 85%, 100% et
200% du PIB de l’Europe, des USA, du Japon). L’euro
est en crise. Les USA sont en faillite avec plus de 14.000
milliards de dollars de dette pendant qu’on estime que la
quantité de dollars en circulation fait 15 fois le PIB réel
des USA. Leur système est en crise. Le capitalisme est en
crise et en faillite ! Le poids économique réel
de l’occident impérialiste se réduit à
la faveur de l’émergence d’autres pays comme le
Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine... Cette dernière
est même détentrice massive de bons du trésor
US. Cette nouvelle tendance multipolaire du monde entraîne
nécessairement un réajustement de la politique
révélé par cette confidence d’Hilary
Clinton à l’ex premier ministre australien Kevin
Rudd : « comment traiter avec dureté son
banquier ? ».
L’alliance
de l’occident impérialiste, des théocraties
monarchistes et d’El Quaïda terroriste contre les laïcs
Ainsi
donc, « un bon arabe fait ce que les Etats-Unis lui
disent ». Qu’est ce que Kadhafi a fait et qui n’a
pas cours en Arabie Saoudite, au Bahreïn, au Yémen, au
Qatar… ? Dans ces émirats règnent des
dynasties, des théocraties alors que la Libye est laïque.
Dans ces émirats la manne pétrolière
bénéficie à la caste intégriste au
pouvoir. Dans ces émirats est encore pratiqué
l’esclavage. Dans ces émirats les femmes n’ont
presque aucun droit même pas celui de conduire une voiture.
Dans ces émirats… Qu’est ce que la Libye n’a
pas fait et que la France, l’Angleterre et les USA lui
ont demandé ? Malgré les retournements
(tactiques ?) de Kadhafi dus entre autres à la
disparition de l’URSS, à la solitude et à
l’arrogance de la toute puissance des occidentaux, la Libye
n’était pas prête à être un
proconsulat des impérialistes. Qui peut imaginer la Libye
faisant ce que l’Arabie Saoudite a fait en 1973 par
exemple : « (…) Dans le cadre de la
guerre israélo-arabe, les pays producteurs de pétrole
décidèrent d’un embargo, faisant grimper en
flèche le prix du baril. Cet embargo provoqua le premier
grand transfert de richesses du Nord vers le Sud. Mais dans les
années 80, eut lieu ce qu’on pourrait appeler une
contre-révolution pétrolière orchestrée
par Reagan et les Saoudiens. L’Arabie Saoudite augmenta
considérablement sa production de pétrole et inonda
le marché, provoquant une chute radicale des prix. Le baril
passa de 35 dollars le baril à 8 dollars.».
Personne !
C’est
cela qui est reproché à la Libye dont la valeur de
l’indice de développement humain (IDH) est de 0,755.
Ce qui le classe à la 53ème position mondiale avec
l'IDH le plus élevé de tout le continent africain.
Cette position a été obtenue grâce à
une politique dont voici certaines mesures :
L’électricité
et l’eau à usage domestique sont gratuites. Les
banques libyennes accordent des prêts sans intérêts.
Les citoyens ne paient pas d’impôts. Chaque étudiant
qui étudie à l’étranger reçoit
de l’état une bourse de 1627,11 euros par mois. Tout
étudiant diplômé reçoit le salaire
moyen de la profession du cursus choisi s’il ne trouve pas
d’emploi.
Si
ces acquis sociaux ne sauraient justifier aucune des fautes de
Kadhafi dans sa politique intérieure, disons aussi qu’au
vu de ce que d’autres font en Palestine, au Burkina, au
Cameroun, Au Tchad, au Bahreïn, au Yémen…nous
ne voyons aucune faute inédite qui justifie l’agression
de la Libye par l’OTAN. Mais nous sommes, encore une fois,
dans un flagrant délit de politique de deux poids deux
mesures consacrant leur distinction, selon leurs critères,
entre « bons dirigeants » et « mauvais
dirigeants ».
D’où
une guerre contre le régime de Kadhafi. Une guerre
confirmant les propos de Clausewitz : « la
guerre est un acte de violence destiné à contraindre
l’adversaire à exécuter nos volontés ».
La volonté dont il s’agit est une volonté de
soumettre un Etat de la périphérie aux diktats
impérialistes ; de soumettre un Etat Arabe et Africain
qui bat campagne contre l’union pour la Méditerranée ;
de soumettre un Etat récalcitrant qui veut faire perdre aux
prédateurs européens 500 millions de dollar par an
(Satellite africain RASCOM1) ; de briser un Etat qui veut
sortir l’Afrique des politiques meurtrières du FMI
(Fonds monétaire africain, BCEAO, BEAC, BAD) ; de
soumettre un Etat qui finance l’unité continentale et
non les unions régionales comme le fait l’UE pour
freiner l’unité africaine ; de soumettre un Etat
pour tenter d’endiguer les « printemps »
tunisien et égyptien… Dans un contexte de crise, de
multipolarité progressive… dans un continent où
il y a « trop de Chine, trop de Brésil, trop
d’Inde, trop de Russie, trop d’Afrique du Sud trop
vite » donc « moins de France, d’Angleterre
et d’USA trop vite », cela est
largement suffisant et les enjeux trop importants pour
exciter le capital international qui n’hésite pas à
montrer son vrai visage et donner ainsi par la même occasion
toute sa pertinence à ces propos de Marx : « Le
capital a horreur de l’absence de profit. Quand il flaire un
bénéfice raisonnable, le capital devient hardi. A
20% il devient enthousiaste ; à 50% il est téméraire ;
à 100% il foule au pied toutes les lois humaines et à
300% il ne recule devant aucun crime… »
(Le capital). Même s’il faut imposer « la
paix des cimetières » en balançant
plus de 30.000 engins de la mort pour plus de 8000 sorties
aériennes sur la Libye et causer plus de 60.000 morts sans
compter les centaines de milliers de blessés parmi les
« populations Libyennes à protéger »
en vertu de l’infamante résolution 1973 du Conseil de
Sécurité de l’ONU. .
Si
Kadhafi s’en tenait à une gestion tribale ou
confessionelle du pouvoir, aux anti-démocratismes d’un
autre âge, à l’organisation d’élections
courues d’avance…tout en exécutant docilement
les désirs des maîtres Sarkozy, Cameron, Obama, nul
doute qu’il serait aussi complaisamment bien traité
que les Biya, Bongo, Déby, Eyadema, Compaoré,
Ouattara… Ces derniers dont l’attitude se résume
en 5 mots : « je suis gouverneur ou proconsul,
j’obéis à César ». Quelle
meilleure expression de cet état de fait que les
confidences d’un diplomate français : « Les
relations France-Afrique ont pendant longtemps tenu de la relation
parent-enfant. A présent l’enfant est devenu adulte
(…) mais réclame encore notre aide et nos conseils.
Le… Sarkozy consiste à pousser l’oiseau hors
du nid (…) mais les liens continueront à être
entretenus. Notre travail consiste à nous assurer que cette
séparation inévitable (…) ne rompe pas
complètement le lien et plus grave encore, ne vise pas la
mise à l’écart ». Mais le
dictateur Kadhafi a, pendant 42 ans, commis le crime d’avoir
la tête qui dépasse et d’avoir ridiculisé
la France impériale. Face à ces derniers l’ordre
a été jusqu’ici le même : « abattez
moi ces têtes qui dépassaient ».
Voilà
une fois de plus « une leçon dure mais
nécessaire » pour les peuples notamment libyen
et africain. Confiants en Neruda nous pouvons dire : « ils
pourront couper toutes les fleurs, mais ils n’arrêteront
pas le printemps ». Hier Sankara, Lumumba,
Ruben Um, Moumié, Afana, Ouandié, Allende, le
Che…Aujourd’hui Saddam, Milosevic et Kadhafi. Et
demain ? Pour demain, il faudra consulter la liste élaborée
par l'administration US, et rendue publique par le général
Wesley Clark, des pays qui, après 2001, devaient être,
tôt ou tard, la cible d'interventions militaires de la part
des États-Unis et d'invasions, pays qui comprenaient
l'Irak, l'Afghanistan, la Libye, la Syrie, l'Iran, le
Venezuela, Cuba, Corée du Nord… Ainsi une liste
d’Etats dits « voyous » où
règneraient la « tyrannie » est
régulièrement actualisée. Cette liste change
en fonction des enjeux du moment et des besoins des impérialistes.
Ainsi une typologie est faite entre « good guys »
amis et « bad guys » tyrans et ennemis à
abattre. Mais le problème de l’impérialisme
est cette duplicité dont la parole officielle est de
« libérer » les peuples de la
tyrannie ? Le sociologue vénézuélien
Francisco Vielma est clair là-dessus. « Certes,
dans les pays pétroliers il y a eu des tyrannies, comme il
y a pu en avoir dans n'importe quel lieu dans le monde. Mais la
préférence des États-Unis et en Europe pour
un tyran, ne dépend pas de son niveau de tyrannie, mais de
la façon dont ces personnages traitent l'industrie
pétrolière. Si le tyran gère l'entreprise en
faveur des pays impériaux, il n'est pas un tyran, il est un
« ami ». Si le tyran gère l'entreprise
pétrolière dans une perspective nationaliste, c'est
un tyran et un ennemi. ». Avec du recul, et à
la lumière du statut de « tirailleur africain
traître de Benghazi » acquis par le président
sénégalais Abdoulaye Wade, on comprend tout le sens
tristement évocateur de « good guy »
que Georges W Bush lui avait affublé. Gérer son pays
conformément aux intérêts impérialistes
constitue une circonstance atténuante valant sinon
« simple » lâchage devant la pression
populaire du moins manœuvre tendant à sauver le
Président du Conseil d’Administration (PCA) semi
colonial. Mais sûrement pas de bombardement. Bénéficiant
plutôt de circonstances aggravantes pour insubordination, le
régime de Kadhafi n’a pas bénéficié
de la sagesse chère à Rabelais : « Je
n’entreprendrai la guerre que je n’aie essayé
tous les arts et moyens de paix ». Non
seulement les impérialistes en costumes et cravates
libèrent ici leurs instincts racistes en bombardant le
peuple Libyen, mais ils ont recyclé les réseaux
islamistes d’El Quaïda par le biais des féodaux
fanatiques d’Arabie Saoudite en annonçant à
grands bruits l’élimination de Ben Laden pour les
envoyer, tout comme en Afghanistan contre les communistes et
l’URSS, contre le régime laïc de Khadafi.
L’avenir
appartient aux résistants et non aux traîtres
Il
est important, loin des médiamensonges, de rétablir
la vérité quant aux réelles motivations de
l’OTAN de l’agression du régime de Kadhafi !
Mais s’en tenir à cela c’est ignorer une
aspiration d’une partie du peuple libyen expliquant les
soucis et positionnements légitimes, dans ce débat,
de bons nombres d’Africains, d’Arabes, de démocrates
non africains et de progressistes.
Ce
souci s’exprimant en ces termes : quelle perspective
pour le peuple libyen entre une OTAN impérialiste, un CNT
composé d’un ensemble de royalistes, d’intégristes
d’El Quaïda et d’anciens caciques traîtres
du régime et un régime de Kadhafi « dictatorial »,
« clanique », voire « tribal » ?
Sur la base de ce qui a été dit, l’on peut
aisément comprendre en quoi consiste la traîtrise,
car nous ne parlerons pas de méprise, du CNT et de toutes
les tendances qui en sont membres. Cette guerre en Libye, du moins
la résistance du régime de Kadhafi est à
ranger dans la catégorie des « guerres
nationales-révolutionnaires des peuples opprimés
contre l’impérialisme » alors que
l’attaque de l’OTAN est une contre révolution
de rapines qui s’appuie sur CNT. Le CNT agit pour la contre
révolution et le maintien de l’hégémonie
et du pillage de l’impérialisme. Et cela peu importe
les professions de foi et les fautes réelles et non réelles
commises par le régime de Kadhafi dont on enrobe l’action
des vendus du CNT. C’est en ce sens que le CNT est une
marionnette de l’OTAN. Y avait-il d’autre choix pour
les libyens ? Oui ! Depuis longtemps, il devait y avoir
une fraction politique du peuple libyen qui tout en collaborant
provisoirement avec le régime de Kadhafi sur le front anti
impérialiste (contradiction principale) s’en démarque
publiquement sur un programme politique qui lui est propre. Quel
programme ? Un programme qui met en exergue la mise sur pieds
d’institutions pour le peuple et les travailleurs, la
consécration de droits syndicaux avec création de
syndicats… En plus, cette fraction du peuple libyen
différente du régime de Kadhafi (quand bien même
elle collaborerait avec ce dernier) doit rattacher à la
guerre nationale-révolutionnaire anti-impérialiste
la lutte contre le féodalisme, ou bien contre les chefs
féodaux, pour la liquidation de la féodalité
que perpétue le caractère tribal de la société
libyenne et qui est source d’inégalités et
d’injustices opposées à l’idée de
progrès. En résumé : lutte contre
l’intervention impérialiste et lutte pour les droits
démocratiques. Mais cela c’est déjà de
l’histoire ancienne. Que faire maintenant que le CNT avec
l’OTAN poursuivent leur agression en Libye et que les hyènes
commencent à se repaître des richesses du peuple ?
Le mot d’ordre actuel est : arrêt des
bombardements de l’OTAN et expulsion du CNT pour la défense
révolutionnaire de la Libye ! Retourner vers le futur
du grand résistant libyen Omar Al-Mokhtar devant
l’envahisseur italien.
Pendant
que l’OTAN applique la conception sarkozyste de la
modernisation raciste et coloniale des liens entre la France et
l’Afrique qui revient à « récompenser
les bons valets et à punir les méchants insoumis
» en organisant le festin des vautours sur le cadavre des
Africains, il nous souvient un propos prémonitoire de Kwamé
Nkrumah qui disait : « Nos problèmes
actuels ne peuvent être résolus par les actions
sporadiques, ni par de pieuses résolutions. Il ne faudra
rien moins que l’action unitaire d’une Afrique unie.
Nous en sommes déjà au point où il faut nous
unir sous peine de sombrer dans une situation comparable à
celle de l’Amérique latine, proie involontaire et
misérable de l’impérialisme après un
siècle et demi d’indépendance politique
». Ces propos de Nkrumah ont été formulé
au moment de la conférence historique de Bandoung qui
rassemblait en 1955 l’Asie et l’Afrique dans un front
uni anti-colonial qui ne sera rejoint qu’au milieu des
années 60 sous l’instigation de Cuba révolutionnaire
qu’avec la Tricontinentale. Aujourd’hui c’est à
l’Afrique, ses peuples mobilisés partout devant
chaque Ambassade Française, Britannique et Etatsunienne
dans chaque pays africain, de rejoindre le concert des pays en
développement d’Amérique du sud et d’Asie
pour stopper avec la mobilisation des internationalistes des USA
et des pays de l’UE le nouveau cycle des guerres d’agression
impérialistes.
L’occident
impérialiste – USA ET UE – marche sur les
traces des Nazis et fascistes, qui dans les années 30
avaient concocté un projet de domination mondiale fondée
sur l’écrasement du communisme, du bolchevisme, de
l’URSS. On sait comment cela a commencé et s’est
terminé en 1945 par la victoire des peuples. L’occident
qui a perdu son rôle durant près de 5 siècles
de producteur industriel exclusif cherche aujourd’hui à
contrôler les sources de matières premières
stratégiques comme le pétrole, le gaz, l’uranium,
etc., comme moyen de spéculation et de faire de l’argent
fictif sur les dos des peuples et de chantage sur les pays
émergents devenus les pays ateliers du monde. Voilà
l’une des nouvelles causes du nouveau cycle des guerres
d’agression coloniale en Irak par deux fois, en
ex-Yougoslavie, en Afghanistan et aujourd’hui en Libye. Et
bien entendu, tout comme Hitler et les Nazis, l’impérialisme
occidental allié aux féodaux monarchistes des
pétrodollars et aux terroristes recyclés d’Al
Quaïda continueront la politique de la canonnade comme
prolongement et conséquence des politiques
d’appauvrissement des masses travailleuses en occident et
d’oppression nationales racistes des peuples jusqu’à
leur défaite inéluctable. Notons que même des
fractions de la bourgeoisie africaine commence à se rendre
compte de la menace grave que constitue le projet d'hégémonie
mondiale de l'occident impérialiste (USA, UE, Israël)
par les guerres coloniales pour contrôler les sources de
matières premières stratégiques et en bloquer
l'accès libre aux pays ateliers émergents. Ces
propos de Thabo Becki en disent long : « La
question que nous devons nous poser est : pourquoi
sommes-nous si silencieux ? Ce qui est arrivé en Libye
peut très bien être un signe précurseur de ce
qui peut arriver dans un autre pays. Je pense que nous devons tous
examiner ce problème, parce que c'est un grand désastre.
Nous ne pouvons pas dire que nous sommes incapables d'empêcher
ces pouvoirs occidentaux d'agir comme ils agissent parce qu'ils
agiront de cette manière demain. Je pense que nous pouvons,
pourvu que nous agissions et qu'ils voient que s'ils continuent ce
type d'actions, ils rencontreront la résistance de tout le
continent africain. Mais malheureusement, notre voix est trop
faible et nous devons faire quelque chose pour la rendre plus
forte et pour revendiquer clairement le droit des Africains de
décider de leur propre avenir ».
En
Irak, en Afghanistan, en Libye, la résistance n’est
pas vaincue, elle se poursuit jusqu’à la victoire des
peuples contre les vautours prédateurs assoiffés qui
a « 300% de taux de profit » comme
l’enseigne Marx n’hésitent devant aucun crime
contre l’humanité.
Sagna
Guy Marius et Diagne Roland Fodé