Journaliste
noir américain, Mumia Abu-Jamal a été condamné
à mort en 1982 à l’issue d’un procès
dont l’iniquité est internationalement reconnue. Accusé
du meurtre d’un policier, il a toujours crié son
innocence. Il est aujourd’hui l’une des figures
emblématiques du combat pour l’abolition universelle de
la peine capitale. D’un continent à l’autre, sa
situation suscite une mobilisation continue depuis une vingtaine
d’années.
ØDepuis
plus d’un quart de siècle,
Mumia Abu-Jamal, condamné à la peine capitale au terme
d’un procès raciste et expéditif, vit dans
l’enfer du couloir de la mort d’une prison de
Pennsylvanie.
ØDepuis
plus d’un quart de siècle,
la
justice états-unienne fait obstacle à la manifestation
de la vérité en refusant de prendre en compte les très
nombreux faits et témoignages qui le disculpent.
ØDepuis
plus d’un quart de siècle,
Mumia est ainsi privé de son droit élémentaire,
légal et constitutionnel à défendre son
innocence.
Les
autorités politiques de Pennsylvanie n’ont toujours pas
renoncé à assassiner cet homme, qui n’a commis
d’autre crime que de défendre la cause des plus pauvres
et des opprimés, de dénoncer le racisme institutionnel
et le crime d’État qu’est la peine de mort, aux
États-Unis et partout dans le monde où ce châtiment
inhumain est toujours en vigueur.
Mumia
Abu-Jamal ne doit la vie qu’à la mobilisation
internationale. Par
deux fois, en 1995 et 1999, il fut l’objet d’une
ordonnance d’exécution, mais la puissance de la
protestation empêcha l’irréparable.
Mumia
est de nouveau en danger de mort à partir du 9 novembre !
En
mars 2008 une
Cour d’appel fédérale jugeait que les
instructions données au jury lors du procès de 1982
avaient influencé le verdict et surtout n’étaient
pas conformes au droit. La Cour confirmait toutefois sa culpabilité
en refusant tout nouveau procès, sans le moindre réexamen
des faits.
En
avril 2009,
la Cour Suprême des États-Unis rejetait l’ultime
recours de sa défense en écartant toute nouvelle
instruction eu égard au racisme qui a présidé
aux choix des jurés (récusation massive des candidats
afro-américains), ce qui est pourtant contraire à la
Constitution américaine.
En
janvier 2010 :la
Cour Suprême renvoie l’affaire Mumia devant la Cour
d’appel fédérale
9
Novembre 2010 :
l’affaire est rejugée par le Tribunal de Philadelphie,
en cas de confirmation de la condamnation à mort. Mumia Abu
Jamal sera rapidement exécuté dans une prison de
Pennsylvanie.
La
campagne internationale de protestation est en cours sous la forme
d’une lettre pétition sollicitant l’intervention
du Président Obama. Nous vous invitons à en prendre
connaissance et à la signer (ci-dessous).
Comité
« Liberez-les ! » de soutien aux
prisonniers et réfugiés politiques (59-62)
Coordination
Communiste Nord-Pas-de-Calais
à
l’attention du Président Barack Obama
Monsieur
le Président,
Nous,
signataires de cette pétition, vous demandons de vous
prononcer contre l’exécution de Mumia Abu-Jamal
qui pourrait intervenir rapidement si le procès du 9 novembre
2010 à Philadelphie ressemblait à celui de 1982.
Cette
ultime forme de châtiment est inacceptable et représente
une insulte à la dignité humaine (réf.
Assemblée générale des Nations Unies, Moratoire
sur la peine de mort, Résolution 62/149 du 18 décembre
2007, réaffirmée par la Résolution 63/168 du 18
décembre 2008).
Monsieur
Abu-Jamal, militant antiraciste pour l’égalité
des droits, journaliste émérite et auteur
afro-américain, est connu dans le monde entier, mais il est
dans le couloir de la mort depuis presque trente ans, aujourd’hui
en Pennsylvanie
Même
si le sort de ce condamné ne relève pas directement de
votre compétence présidentielle, nous en appelons à
votre humanité pour que, usant de votre statut de
président des USA et de leader de la scène mondiale,
vous impulsiez pour que le nouveau procès du 9 novembre, soit
équitable et juste.
Mumia
Abu-Jamal est aujourd’hui devenu le symbole international, la
«Voix des Sans-Voix», dans cette lutte contre la peine
capitale et la réclusion à perpétuité,
notamment pour les prisonniers politiques, car nous considérons
que M Abu Jamal est un prisonnier politique à part entière,
victime de la politique raciste, xénophobe et ultra
nationaliste de certains états des Etats-Unis, du sud
notamment.
Le
procès de M. Abu-Jamal, qui s’était tenu en 1982
à Philadelphie dans un climat de corruption policière
était entaché de racisme, de mensonges et d’apartheid.
De nombreuses associations et juristes du monde entier, ont établi
« que maints aspects de ce dossier mettent en évidence
la violation des droits constitutionnels élémentaires
de l’accusé, seuls garants d’un jugement
équitable selon le droit.
L’ouverture
de ce nouveau procès pour Mumia Abu-Jamal devra donc
dans l’intérêt même de la justice, être
capable d’établir toute la vérité
en examinant toutes les preuves contradictoires et tous
les témoignages, et ils semblent être nombreux selon les
plus grands experts en droit international.
Ce
procès devra être conforme aux normes de justice
pour exclure toute sentence de mort à l’encontre de
Mumia Abu Jamal.
Recevez,
Monsieur le Président, l’assurance de notre plus haute
considération.
Nom /
Prénom
Signature :
(à faxer à
l’ambassade des USA en France)
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